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Par Maâmar Farah
L'affaire du financement d'un film produit (Le Patio) par une boîte ayant un lien direct avec la ministre de la Culture soulève indignation et réprobation. J'ai reçu des appels et des messages de citoyens ordinaires qui ne comprennent pas que de telles pratiques passent inaperçues alors qu'elles sont d'une gravité telle qu'elles remettent en cause la crédibilité de l'Etat.
Quand il y a conflit d'intérêt, la solution est toute simple : soit qu'on démissionne de son poste gouvernemental ou alors, on abandonne son entreprise jusqu'à la fin de la mission officielle. Mais continuer à diriger un ministère tout en activant — ou en ayant des parents — dans une société de production cinématographique sélectionnée pour un financement public relève d'un délit majeur, et aucun argument ne peut justifier de tels dépassements, en principe punis par la loi.
A titre d'exemple, je citerai le témoignage d'un des neveux du Président défunt Boudiaf, mon ami Mustapha, qui était parmi les premiers à se lancer dans l'aventure de la réception satellite et ce, dès 1988. Ayant réussi à se placer fortement sur le marché algérois, il eut du mal à accepter les ordres de son oncle : «Arrêtez toutes vos activités commerciales ! Vivez de vos économies jusqu'à nouvel ordre. Il ne faut pas que le nom de Boudiaf soit lié à une quelconque entreprise privée. Plus tard, on verra !» Les neveux durent se plier aux recommandations de Si Tayeb El Watani.
Malheureusement, des hommes de cette trempe ne sont pas faits pour un système qui banalise le vol, la rapine, le détournement, la corruption, le népotisme et le favoritisme... Ils finissent par disparaître de la galaxie d'un pouvoir gangrené par l'intérêt
personnel et les affaires. Etoiles filantes qui brillent au-dessus des sombres patios...
[email protected]
Par Maâmar Farah
L'affaire du financement d'un film produit (Le Patio) par une boîte ayant un lien direct avec la ministre de la Culture soulève indignation et réprobation. J'ai reçu des appels et des messages de citoyens ordinaires qui ne comprennent pas que de telles pratiques passent inaperçues alors qu'elles sont d'une gravité telle qu'elles remettent en cause la crédibilité de l'Etat.
Quand il y a conflit d'intérêt, la solution est toute simple : soit qu'on démissionne de son poste gouvernemental ou alors, on abandonne son entreprise jusqu'à la fin de la mission officielle. Mais continuer à diriger un ministère tout en activant — ou en ayant des parents — dans une société de production cinématographique sélectionnée pour un financement public relève d'un délit majeur, et aucun argument ne peut justifier de tels dépassements, en principe punis par la loi.
A titre d'exemple, je citerai le témoignage d'un des neveux du Président défunt Boudiaf, mon ami Mustapha, qui était parmi les premiers à se lancer dans l'aventure de la réception satellite et ce, dès 1988. Ayant réussi à se placer fortement sur le marché algérois, il eut du mal à accepter les ordres de son oncle : «Arrêtez toutes vos activités commerciales ! Vivez de vos économies jusqu'à nouvel ordre. Il ne faut pas que le nom de Boudiaf soit lié à une quelconque entreprise privée. Plus tard, on verra !» Les neveux durent se plier aux recommandations de Si Tayeb El Watani.
Malheureusement, des hommes de cette trempe ne sont pas faits pour un système qui banalise le vol, la rapine, le détournement, la corruption, le népotisme et le favoritisme... Ils finissent par disparaître de la galaxie d'un pouvoir gangrené par l'intérêt
personnel et les affaires. Etoiles filantes qui brillent au-dessus des sombres patios...
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