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La langue française ou langue de Molière ?!!!

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  • La langue française ou langue de Molière ?!!!

    Molière est-il vraiment l'auteur de ses comédies" Comment a-t-il choisi son pseudonyme" Comment a-t-il pu écrire autant de pièces" Enquête sur une mystification nationale.
    Corneille a-t-il écrit tout, ou partie, de l'?uvre attribuée à Molière? Pure affabulation pour les uns, vérité vraie pour les autres, piste intéressante pour certains, l'hypothèse déchaîne toujours les passions. C'est qu'en France on ne touche pas impunément à Molière, incarnation du génie national. Pierre Louÿs fut le premier à en faire l'expérience. Intrigué par les disparités de style dans certaines pièces du saint patron de la Comédie-Française, le poète érudit et érotomane publia en 1919 une série d'articles où il s'interrogeait sur le véritable auteur d'Amphitryon avant d'affirmer que, outre cette pièce, les plus grandes comédies de Molière (Tartuffe, Le misanthrope, L'école des femmes, Dom Juan) avaient été écrites par... Corneille.
    Aucune trace de brouillons ou de lettres
    Fervent admirateur de l'auteur du Cid, Pierre Louÿs comparait alors les chronologies respectives des deux hommes, découvrait que leurs chemins s'étaient croisés plus d'une fois et concluait: «Il est évident que Corneille domine toute la vie de Molière.» Avant d'assener: «Ce n'est pas le style de Corneille, c'est la signature de Molière qui a besoin de preuves.» Tollé, scandale, tir nourri des moliéristes. La polémique enfla. A tel point que Pierre Louÿs, attaqué de toutes parts et desservi par sa réputation sulfureuse, coupable aussi d'avoir monté en 1894 un canular littéraire à propos d'une poétesse grecque contemporaine de Sappho, finira par jeter le gant. Ce n'était pas faute d'avoir posé des questions troublantes: pourquoi Molière n'a-t-il laissé aucun écrit de sa main, aucun brouillon, aucune dédicace, pas la moindre correspondance, ni une seule lettre à sa famille ou à ses amis? Pourquoi Jean-Baptiste Poquelin a-t-il choisi le pseudonyme de Molière, en 1644, au terme d'un séjour de six mois à Rouen où vit justement Corneille, sans jamais en expliquer la raison? Comment aurait-il pu écrire autant de pièces, trente-trois officiellement, tout en cumulant les fonctions de directeur de troupe, de metteur en scène, d'interprète des rôles-titres, d'organisateur des plaisirs de Louis XIV et de courtisan avéré? Comment, du reste, s'est-il introduit à la cour où personne ne le connaissait, sans aucune relation, etc.?
    La liste n'est pas exhaustive et, tout au long du XXe siècle, des émules de Pierre Louÿs se chargeront de l'étoffer. Jusqu'aux travaux de Dominique Labbé, maître de conférences à l'IEP de Grenoble et spécialiste de l'analyse du discours qui, en 2003, faisait état d'une exceptionnelle proximité lexicale entre les œuvres de Molière et celles de Corneille, au moyen d'un logiciel sophistiqué de sa conception. A nouveau scandale, polémique, courroux des moliéristes prompts à contester la méthode du chercheur et à réfuter ses conclusions. Mais la controverse ne s'est pas éteinte pour autant.
    Corneille était quelqu'un de subversif
    Aujourd'hui, c'est Jean-Paul Goujon, professeur de littérature française à l'université de Séville et biographe de Pierre Louÿs, et Jean-Jacques Lefrère, professeur de médecine et auteur notamment d'une admirable biographie de Rimbaud, qui se proposent de faire le point sur les positions des uns et des autres, sans prendre parti, dans un ouvrage passionnant et très documenté, intitulé «Ote-moi d'un doute...» L'énigme Corneille-Molière. Ils reprennent, un à un, les arguments de Pierre Louÿs, présentent des extraits inédits de ses manuscrits et de sa correspondance, les confrontent aux opinions de ses détracteurs et analysent la possibilité d'une collaboration entre Corneille et Molière, en plus de Psyché, la seule pièce que les deux hommes ont officiellement signée ensemble - pièce que Corneille ne retient même pas lorsqu'il édite son Théâtre complet en 1682, neuf ans après la mort de Molière. Et pour cause, estime Denis Boissier, romancier et dramaturge, auteur de L'affaire Molière (éditions Jean-Cyrille Godefroy, 2004): «Corneille s'en désintéressait; il a écrit des pièces pour Molière à la fois pour l'argent, afin d'établir ses six enfants, et parce qu'il rêvait de régler leur compte aux précieuses, notamment: ces dames de l'Hôtel de Rambouillet l'avaient humilié alors que Molière, lui, ne les connaissait pas. Corneille était quelqu'un de bien plus subversif, passionné, qu'austère et pieux. Il était aussi bien plus cultivé que Poquelin et versifiait avec une aisance extraordinaire.»
    Selon Georges Forestier, éminent moliériste de la Sorbonne, «se demander si Corneille n'a pas écrit les pièces de Molière revient à se demander si les chambres à gaz ont bien existé! C'est du révisionnisme!» Sollicité par Lire pour une entrevue, le directeur du Centre de recherche sur l'histoire du théâtre de Paris-IV acceptera un rendez-vous avant de se désister, préférant passer la main à son collègue suisse Claude Bourqui. Ensemble, ils préparent une nouvelle édition des ?uvres complètes de Molière, à paraître dans La Pléiade en 2009. Auteur d'un essai de référence sur Les sources de Molière (Sedes, 1999), Claude Bourqui, lui, a lu avec attention l'ouvrage de Goujon et Lefrère. «Leurs techniques sont intellectuellement déloyales car elles reposent sur l'insinuation. Ils instruisent à charge à partir d'éléments très faibles. Je concède que l'on est dans une absence de faits concernant
    la vie de Molière, que le terrain biographique est friable. Mais, textuellement, les arguments de Pierre Louÿs sont d'une indigence totale, d'un niveau affligeant. Il ne savait pas ce qu'étaient des vers mêlés, ce qu'était le burlesque ni même une épître dédicatoire. Il a une conception réductrice du langage poétique, ce qui lui fait lire Molière à travers le prisme du XIXe siècle. Pierre Louÿs multiplie les contresens et n'avait pas la culture littéraire suffisante pour comprendre les textes de Corneille et de Molière, il n'était pas assez familiarisé avec le XVIIe siècle.» Si Jean-Jacques Lefrère concède que «Pierre Louÿs a fait preuve d'une certaine mauvaise foi dans son admiration inconditionnelle pour Corneille», il s'insurge contre ce portrait superficiel: «L'érudition de Pierre Louÿs était exceptionnelle. Il faut bien mal le connaître pour ignorer qu'il avait lu et relu les pièces de Corneille comme celles de Molière, qu'il avait étudié en profondeur tous les auteurs du XVIIe siècle et maîtrisait parfaitement la rhétorique.»
    Fort d'avoir étudié à la loupe les biographies de Molière les plus autorisées et d'en avoir pointé les nombreuses zones d'ombre, Denis Boissier soutient pour sa part que Jean-Baptiste Poquelin n'a jamais rien écrit et que Molière est bien un prête-nom, issu du verbe molierer, signifiant «légitimer» en ancien français. «Pourquoi ses contemporains parlent-ils uniquement du comédien, voire du farceur ou du bouffon, mais jamais de l'auteur? Se serait-il vraiment brouillé avec Corneille tout en jouant ses pièces sans discontinuer pendant trente ans, de 1643 à 1673? Pourquoi ce dernier ne parlera-t-il jamais de Molière, ni en bien, ni en mal? Parce que le prête-nom était une institution officielle, il n'était pas utile de l'évoquer. Du reste, Corneille officiera comme nègre toute sa vie: pour Richelieu, sans doute, pour le richissime Desmarets de Saint-Sorlin et pour le célèbre acteur parisien Baron, disciple de Molière, devenu lui aussi "auteur" de comédies. Au XVIIe siècle, est "auteur" celui qui conçoit le plan d'une ?uvre et paie les services d'un secrétaire, ou le comédien qui crée la pièce.» Claude Bourqui n'en démord pas: «Quelle légitimité a-t-on pour associer l'?uvre de Molière à Corneille? Rien ne plaide en sa faveur plutôt que de n'importe qui d'autre.» Pour Jean-Jacques Lefrère, «le style de Molière varie tellement entre ses différentes pièces, Le misanthrope et Les fourberies de Scapin par exemple, voire au sein d'une même pièce comme Tartuffe, qu'il est permis de penser que son ?uvre relève de plusieurs contributions et pas uniquement de celle de Corneille».
    Un véritable débat doit avoir lieu
    Passe encore que Molière se soit fait aider d'auteurs inconnus aujourd'hui, tels Chapelle, Donneau de Visé, Edme Boursault, le docteur Mauvillain, d'Assoucy... Mais attribuer à Corneille le génie jusque-là accordé à Molière, «les moliéristes ne l'acceptent pas», regrette Jean-Jacques Lefrère. Tout comme Denis Boissier, il appelle de ses v?ux un véritable débat. Claude Bourqui s'y refuse: «Ce serait comme de demander à un scientifique de démontrer que l'eau est bien un liquide.» Toutefois, l'universitaire assure qu'il accepterait de suivre la thèse d'un étudiant sur cette controverse, «même si ce ne serait pas lui rendre service». Avis donc aux (étudiants) amateurs...

    Source: lexpress.fr


    Dernière modification par abderahmane1, 07 mai 2015, 23h53.
    "نحن قوم أعزنا الله بالإسلام ..." Omar Ibn El Khettab RA

  • #2
    Et que dire de Shakespeare, qui a donné lui aussi son surnom à la langue anglaise, lui aussi très énigmatique et qui suscite les mêmes fantasmes ?

    La même emission avait consacrer un episode à Sheakespeare.

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    • #3
      Ils reprennent, un à un, les arguments de Pierre Louÿs, présentent des extraits inédits de ses manuscrits et de sa correspondance, les confrontent aux opinions de ses détracteurs et analysent la possibilité d'une collaboration entre Corneille et Molière, en plus de Psyché, la seule pièce que les deux hommes ont officiellement signée ensemble - pièce que Corneille ne retient même pas lorsqu'il édite son Théâtre complet en 1682, neuf ans après la mort de Molière. Et pour cause, estime Denis Boissier, romancier et dramaturge, auteur de L'affaire Molière (éditions Jean-Cyrille Godefroy, 2004): «Corneille s'en désintéressait; il a écrit des pièces pour Molière à la fois pour l'argent, afin d'établir ses six enfants, et parce qu'il rêvait de régler leur compte aux précieuses, notamment: ces dames de l'Hôtel de Rambouillet l'avaient humilié alors que Molière, lui, ne les connaissait pas.
      Intéressant comme style de vengeance.. c'est plus ou moins le thème "des précieuses ridicules".
      Molière était définitivement influencé par Corneille...

      Les Précieuses ridicules est une comédie en un acte et en prose de Molière, représentée pour la première fois à Paris le 18 novembre 1659 au Théâtre du Petit-Bourbon. La pièce était donnée en deuxième partie, après Cinna de Corneille.

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      • #4
        J'ai enfin visionné la vidéo ..
        Totalement convaincu par l'imposture de Molière.. au point d'en éprouver des remords !
        Cette supercherie académique est probablement le secret le mieux gardé de France

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        • #5
          Du même thème :

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          • #6
            c un système qui continue de nos jours sous des aspects très organisés sur le plan commercial.

            les éditeurs embauchent des nègres avec une bellle plume. ils donnent ordre de développer un genre de roman..

            et se trouvent une belle gueule pour venir faire la promo à tv..

            marc levy est de ceux-là.. on le présente comme l'auteur le plus lu, alors qu'il n'est qu'un produit marketing.

            Musso aussi est dans le même cas chez la concurrence.


            vous avez la même chose chez les hommes politiques qui n'écrivent pas 1 seul discours... on sait tous que eric orsenna était le nègre de feu mitterrand...


            et dans votre pays l'algérie, bouteflika se fait écrire ses discours par haba el okbi... le petit fils d'un ancien de jam3iyate el 3oulama qui a tjrs réclamé l'algérie française.. la fille de habba 3okbi (sans doute) est nakhla el 3okbi elle est grand reporter sur algerietv en français... ces gens sont originaires du hijaz..


            le monde des lettres est un monde platonicien. des vessies pour des lanternes.

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            • #7
              C'est tellement gros ce genre de piège à con ... ça flatte les trois neurones encore actifs qu'il nous reste et ça fait naitre chez la masse le sentiment d'un esprit critique. La consécration de la médiocrité.

              Moi j'ai vite arrêter après l'épisode sur Robespierre, que j'admire tellement. Ils essaient de le faire passer pour un dictateur sanguinaire alors que c'est le seul et unique bonhomme de toute la Révolution Française modeste, sincère, honnête, incorruptible (son surnom), généreux pendant que tous les autres (députés du tiers états notamment) étaient possédés par leurs intérêts. Le seul qui a combattu pour que la révolution française ne ressemble pas à un braquage de la société par la nouvelle vague de notable et de bourgeois du 18ème siècle.

              Combat perdu haut la main, puisque seul contre tous. Aujourd'hui encore, ils lui font payer son incorruptibilité.

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              • #8
                Si Robespierre était né plus tôt .. Corneille n'aurait pas fait le nègre pour pas déplaire à l'église

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