Alors que l'on parle de l'urgence de la professionnalisation de l'armée algérienne pour relever les défis du nouveau millénaire notamment la lutte contre le terrorisme, Bouteflika a fait appel à un septuagénaire "usé" pour mener cette lourde tâche. Je trouve le profil de Gaïd Salah (surnommé Droopy), nommé chef d’état-major de l'ANP en 2004, particulièrement mal adapté à cette mission stratégique, d'autant plus que son CV est lui, plutôt maigre.
===
ANP - Gaïd Salah remplace Lamari
Assurant jusque-là le poste de commandant des forces terrestres, passage, quasiment “obligé” à tous les chefs d’état-major, Gaïd Salah accomplit donc son ascension dans la hiérarchie au “crépuscule” de sa carrière militaire. Son statut de vétéran de l’armée — il est septuagénaire en fait — semble avoir grandement contribué à faire de “ammi Salah” comme l’appellent ses collègues du haut commandement militaire “l’homme du consensus” en haut lieu. Mais ce qui a certainement tranché en sa faveur n’est autre que sa vieille amitié avec Abdelaziz Bouteflika. Ayant assuré l’intérim de Mohamed Lamari depuis un mois, la pérennisation de Gaïd Salah à ce poste reste néanmoins une surprise. Cela, en ce sens que, ces dernières années, la tendance générale dans l’armée plaidait en faveur de la consécration des nouvelles générations d’officiers ayant fait les grandes écoles dans le monde (USA, ex-URSS, France notamment). Ils sont de ce fait les mieux indiqués pour conduire la politique générale de professionnalisation et de la modernisation des forces de l’ANP.
Doyen des généraux en exercice, Gaïd Salah qui appartient à la toute première génération des officiers supérieurs, de l’ANP avec les Attaïlia, Hachemi Hadjerès, Abdallah Belhouchet, etc., pourrait-il faire face à ce défi ? L’énorme et exigeant chantier qui est la professionnalisation de l’armée, un dossier par ailleurs très sensible en ce qu’il déterminera grandement le destin national, tant au plan de défense nationale que politique absolue, l’essentiel des efforts de l’ANP depuis des années. C’est, avec la lutte antiterroriste, pratiquement les seules “préoccupations” de l’armée depuis 1989. Et malgré une situation sécuritaire dégradante et des turbulences politiques cycliques et régulières, ce chantier a connu des avancées notables cette dernière décennie.
En juin 2002, une source autorisée du ministère de la Défense nationale confiait au Soir d’Algérie, concernant la professionnalisation de l’armée, ce qui suit : “S’agissant de nos forces aériennes, on peut dire sans risque de nous tromper que ces dernières ont réussi une mise à niveau assez appréciable. les forces navales sont sur la même voie. Il nous reste un effort à accomplir auprès de nos forces terrestres”. Lesquelles forces terrestres qui sont sous la responsabilité du général major Gaïd Salah justement , depuis 1993, date de sa succession à Mohamed Lamari à ce même poste. Il faut dire que le chef d’état-major annoncé n’est pas particulièrement un “foudre de guerre” dans l’administration. En la matière, son seul fait d’armes, reste un bref passage à la tête de l’Ecole de formation des officiers de réserve (EFOR) de Blida, lorsqu’il avait le grade de lieutenant-colonel.
source : Le Soir d'Algérie (07/2004)
===
ANP - Gaïd Salah remplace Lamari
Assurant jusque-là le poste de commandant des forces terrestres, passage, quasiment “obligé” à tous les chefs d’état-major, Gaïd Salah accomplit donc son ascension dans la hiérarchie au “crépuscule” de sa carrière militaire. Son statut de vétéran de l’armée — il est septuagénaire en fait — semble avoir grandement contribué à faire de “ammi Salah” comme l’appellent ses collègues du haut commandement militaire “l’homme du consensus” en haut lieu. Mais ce qui a certainement tranché en sa faveur n’est autre que sa vieille amitié avec Abdelaziz Bouteflika. Ayant assuré l’intérim de Mohamed Lamari depuis un mois, la pérennisation de Gaïd Salah à ce poste reste néanmoins une surprise. Cela, en ce sens que, ces dernières années, la tendance générale dans l’armée plaidait en faveur de la consécration des nouvelles générations d’officiers ayant fait les grandes écoles dans le monde (USA, ex-URSS, France notamment). Ils sont de ce fait les mieux indiqués pour conduire la politique générale de professionnalisation et de la modernisation des forces de l’ANP.
Doyen des généraux en exercice, Gaïd Salah qui appartient à la toute première génération des officiers supérieurs, de l’ANP avec les Attaïlia, Hachemi Hadjerès, Abdallah Belhouchet, etc., pourrait-il faire face à ce défi ? L’énorme et exigeant chantier qui est la professionnalisation de l’armée, un dossier par ailleurs très sensible en ce qu’il déterminera grandement le destin national, tant au plan de défense nationale que politique absolue, l’essentiel des efforts de l’ANP depuis des années. C’est, avec la lutte antiterroriste, pratiquement les seules “préoccupations” de l’armée depuis 1989. Et malgré une situation sécuritaire dégradante et des turbulences politiques cycliques et régulières, ce chantier a connu des avancées notables cette dernière décennie.
En juin 2002, une source autorisée du ministère de la Défense nationale confiait au Soir d’Algérie, concernant la professionnalisation de l’armée, ce qui suit : “S’agissant de nos forces aériennes, on peut dire sans risque de nous tromper que ces dernières ont réussi une mise à niveau assez appréciable. les forces navales sont sur la même voie. Il nous reste un effort à accomplir auprès de nos forces terrestres”. Lesquelles forces terrestres qui sont sous la responsabilité du général major Gaïd Salah justement , depuis 1993, date de sa succession à Mohamed Lamari à ce même poste. Il faut dire que le chef d’état-major annoncé n’est pas particulièrement un “foudre de guerre” dans l’administration. En la matière, son seul fait d’armes, reste un bref passage à la tête de l’Ecole de formation des officiers de réserve (EFOR) de Blida, lorsqu’il avait le grade de lieutenant-colonel.
source : Le Soir d'Algérie (07/2004)
Commentaire