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Béji Caid Essesi :« Je suis prêt à recevoir le diable si l’intérêt de la Tunisie l’exigeait ! -

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  • Béji Caid Essesi :« Je suis prêt à recevoir le diable si l’intérêt de la Tunisie l’exigeait ! -

    L’équipe de l’émission «Le Huitième jour » s’est déplacée vendredi 8 mai 2015 au palais de Carthage pour rencontrer le président de la République, Béji Caid Essesi. Revenu sur le sujet du conflit libyen, le Président de la République a confié avoir été sollicité par les deux parties libyennes belligérantes afin d’intervenir en vue de les réconcilier. «Pour l’instant, ce n’est pas le moment de prendre de risques inutiles avant de préparer les conditions nécessaires à la réussite d’une éventuelle réconciliation sous les auspices tunisiennes », a temporisé Essebsi.

    Au sujet de la visite du prédicateur controversé, Youssef Al Qaradhawi, le Président de la République a souligné qu’il désapprouve la visite de ce dernier en Tunisie.

    A la question concernant la participation d’Ennahdha à la coalition gouvernementale, Essebsi a été clair dans sa réponse : « L’on ne doit pas ignorer qu’Ennahdha est le 2ème parti après Nidaa Tounes avec 69 sièges au Parlement, d’une part, et qu’il n’est pas notre allié, c’est notre partenaire, d’autre part », a-t-il précisé. « Et, aujourd’hui, Ennahdha est en train d’évoluer de manière à répondre aux attentes des Tunisiens. Le président du mouvement un homme qui a des idées et avec qui je m’entends bien et il m’inspire confiance car il est en train de jouer un rôle positif », a renchéri Béji Caid Essebsi.

    Revenant sur le bilan du gouvernement Essid, la question du remaniement ministériel, les troubles au sein de Nidaa Tounes, la réconciliation nationale, la relation avec Ennahdha, les journalistes ont tour à tour demandé au Président de la République de donner des précisions concernant ces dossiers. Béji Caid essebsi a d’abord tenu à rassurer qu’il n’y a pas de raison pour que l’actuel gouvernement ne poursuive pas son mandat jusqu’au bout, ajoutant que seul le chef du gouvernement a le pouvoir exclusif de décider du remaniement ministériel ».

    A la question d’un journaliste sur sa rencontre , en avril, avec le chef du gouvernement libyen de Fajr Libya, rencontre qui aété qualifiée par certains d’erreur politique, la réponse du Président de la République a été cinglante : « Je suis prêt à recevoir le diable, si l’intérêt de la Tunisie l’exigeait !», a-t-il répliqué.

    «Plus d’un million de Libyens vivent parmi nous, et qui ont rogné 5.7 Milliards de dinars à l’économie tunisienne. Il est donc de notre intérêt de ne pas pactiser de quelque manière que ce soit avec une partie au détriment d’une autre. C’est pourquoi, j’ai reçu les deux chefs de gouvernement qui se disputent la légitimité», a-t-il argué

    Aucun signe de fatigue n’a marqué ce vieux routier de la politique tunisienne. Il n’a jamais cherché ses mots, et a répondu au mieux et avec diplomatie et parfois avec son humour habituel, à toutes les questions des journalistes.

    Revenant sur le bilan de la politique de la Présidence de la République, l’un des journalistes de l’émission «Le huitième jour » a reproché à M. Essebsi sa faible performance et ses 32 promesses non tenues… dont 8 promesses de réhabilitation urbaine des quartiers populaires, promesse d’amélioration des bourses estudiantines (de 60 à 120 dinars), représentativité des jeunes au sein du gouvernement à hauteur de 25%, 7 promesses en faveur de l’institution militaire, 10 se rapportant à la diplomatie économique…

    «Je ne suis pas concerné par la présentation d’un bilan des 100 premiers jours. Je suis élu pour cinq ans. Vous n’avez donc qu’à inverser la question, et dites plus tôt, qu’aurait-il dû faire et qu’il n’a pas fait ? », a-t-il suggéré. Essebsi n’a pas caché que les besoins du pays sont immenses, tout en étant déterminé à établir un climat favorable à la reprise de l’activité économique : «Quoique nos besoins soient très supérieurs à nos moyens, je réaliserai tout ce que j’ai promis ! »

    - l'économiste Maghrébin
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