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A peine investie candidate présidentielle par le Parti socialiste, Ségolène Royal a choisi d’étoffer sa stature internationale avec une tournée de cinq jours au Proche-Orient, point de passage obligé de tout prétendant à l’Elysée.
La présidente de Poitou-Charentes, qui ne s’est jamais rendue dans la région, est attendue jeudi au Liban puis dans les territoires palestiniens et en Israël.
Chaque étape est constituée d’entretiens officiels avec les principaux dirigeants - les Premiers ministres libanais et israélien ainsi que le président de l’Autorité palestinienne - et de rencontres en petits comités avec la société civile.
Pendant la campagne interne pour l’investiture socialiste, Ségolène Royal s’était rendue à Rome, Bruxelles et Madrid avant un voyage au Sénégal, où elle est née, pour parler d’immigration et de co-développement.
A l’heure où les invitations internationales se multiplient, (Etats-Unis, Portugal, Allemagne), elle "répond" à ses détracteurs qui critiquent sa légèreté diplomatique en commençant "par le plus difficile", explique son porte-parole, Julien Dray.
Il évoque un "voyage politique de prise de contacts". "Elle veut être en situation de faire des choses dès qu’elle sera élue, donc elle veut nouer des relations personnelles avec les dirigeants", ajoute le député de l’Essonne.
Pour elle, dit-il, le conflit entre Israéliens et Palestiniens est "l’épicentre" de tous les problèmes de sécurité dans la région. "Elle va dans une région importante pour la paix du monde (...), où la France et l’Europe ont un rôle important à jouer", souligne Jean-Louis Bianco, son co-directeur de campagne, qui l’accompagnera dans ce voyage.
Ségolène Royal prône le rétablissement direct de l’aide financière et humanitaire aux Palestiniens, promet de "parler à tout le monde" - Hamas compris - et souhaite que l’Union européenne organise une conférence internationale pour la paix, réunissant "sans exclusives" tous les acteurs de la région ainsi que les membres du Quartet (UE, Etats-Unis, Onu, Russie).
Ses positions sur le nucléaire civil iranien ou son analyse de la situation sécuritaire en Irak ont suscité les sarcasmes de Nicolas Sarkozy, candidat à l’investiture présidentielle de l’UMP et jusque dans les rangs du PS.
SINIORA, ABBAS ET OLMERT
"C’est un voyage très important", a-t-elle déclaré mercredi en marge d’une visite consacrée à l’environnement à Lyon. "Cela me permet (...) à titre personnel de connaître des interlocuteurs qui ont envie de savoir ce que sera demain la politique diplomatique de la France", a-t-elle ajouté, interrogée par RTL. Ségolène Royal doit rencontrer jeudi à Beyrouth la famille de Pierre Gemayel, ministre libanais anti-syrien de l’Industrie assassiné la semaine dernière.
Elle devrait également s’entretenir avec le président du Parlement, le chef du mouvement chiite Amal, Nabih Berri, avant un entretien avec le Premier ministre, Fouad Siniora. L’opposition, Hezbollah en tête, exige sa démission et annonce des manifestations massives de ses partisans sous 48 heures. Une situation tendue dans laquelle la petite délégation de Ségolène Royal - elle n’est accompagnée que de son chef de cabinet et de Jean-Louis Bianco - doit se frayer un chemin.
De Riga, où il participait au sommet de l’Otan, Jacques Chirac a assuré qu’elle bénéficierait, comme "tout élu de la Nation", de la protection des services diplomatiques français.
Vendredi, elle doit rencontrer les soldats français de la Finul déployés au Sud-Liban et samedi matin elle s’entretiendra avec de jeunes Libanais. Deux conférences de presse sont envisagées au Liban, vendredi après-midi et samedi matin.
Dimanche matin, elle doit s’entretenir avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah et rencontrer les responsables d’ONG. On ignore si son programme comprendra une rencontre avec des représentants du Hamas.
En Israël, elle devrait rencontrer le Premier ministre Ehud Olmert ainsi que la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni. La fin de sa visite en Israël n’est pas encore "entièrement calée", souligne son entourage, mais devrait comporter des entretiens avec le chef du Parti travailliste, Amir Peretz, et le prix Nobel de la paix Shimon Peres.
La présidente de Poitou-Charentes, qui ne s’est jamais rendue dans la région, est attendue jeudi au Liban puis dans les territoires palestiniens et en Israël.
Chaque étape est constituée d’entretiens officiels avec les principaux dirigeants - les Premiers ministres libanais et israélien ainsi que le président de l’Autorité palestinienne - et de rencontres en petits comités avec la société civile.
Pendant la campagne interne pour l’investiture socialiste, Ségolène Royal s’était rendue à Rome, Bruxelles et Madrid avant un voyage au Sénégal, où elle est née, pour parler d’immigration et de co-développement.
A l’heure où les invitations internationales se multiplient, (Etats-Unis, Portugal, Allemagne), elle "répond" à ses détracteurs qui critiquent sa légèreté diplomatique en commençant "par le plus difficile", explique son porte-parole, Julien Dray.
Il évoque un "voyage politique de prise de contacts". "Elle veut être en situation de faire des choses dès qu’elle sera élue, donc elle veut nouer des relations personnelles avec les dirigeants", ajoute le député de l’Essonne.
Pour elle, dit-il, le conflit entre Israéliens et Palestiniens est "l’épicentre" de tous les problèmes de sécurité dans la région. "Elle va dans une région importante pour la paix du monde (...), où la France et l’Europe ont un rôle important à jouer", souligne Jean-Louis Bianco, son co-directeur de campagne, qui l’accompagnera dans ce voyage.
Ségolène Royal prône le rétablissement direct de l’aide financière et humanitaire aux Palestiniens, promet de "parler à tout le monde" - Hamas compris - et souhaite que l’Union européenne organise une conférence internationale pour la paix, réunissant "sans exclusives" tous les acteurs de la région ainsi que les membres du Quartet (UE, Etats-Unis, Onu, Russie).
Ses positions sur le nucléaire civil iranien ou son analyse de la situation sécuritaire en Irak ont suscité les sarcasmes de Nicolas Sarkozy, candidat à l’investiture présidentielle de l’UMP et jusque dans les rangs du PS.
SINIORA, ABBAS ET OLMERT
"C’est un voyage très important", a-t-elle déclaré mercredi en marge d’une visite consacrée à l’environnement à Lyon. "Cela me permet (...) à titre personnel de connaître des interlocuteurs qui ont envie de savoir ce que sera demain la politique diplomatique de la France", a-t-elle ajouté, interrogée par RTL. Ségolène Royal doit rencontrer jeudi à Beyrouth la famille de Pierre Gemayel, ministre libanais anti-syrien de l’Industrie assassiné la semaine dernière.
Elle devrait également s’entretenir avec le président du Parlement, le chef du mouvement chiite Amal, Nabih Berri, avant un entretien avec le Premier ministre, Fouad Siniora. L’opposition, Hezbollah en tête, exige sa démission et annonce des manifestations massives de ses partisans sous 48 heures. Une situation tendue dans laquelle la petite délégation de Ségolène Royal - elle n’est accompagnée que de son chef de cabinet et de Jean-Louis Bianco - doit se frayer un chemin.
De Riga, où il participait au sommet de l’Otan, Jacques Chirac a assuré qu’elle bénéficierait, comme "tout élu de la Nation", de la protection des services diplomatiques français.
Vendredi, elle doit rencontrer les soldats français de la Finul déployés au Sud-Liban et samedi matin elle s’entretiendra avec de jeunes Libanais. Deux conférences de presse sont envisagées au Liban, vendredi après-midi et samedi matin.
Dimanche matin, elle doit s’entretenir avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Ramallah et rencontrer les responsables d’ONG. On ignore si son programme comprendra une rencontre avec des représentants du Hamas.
En Israël, elle devrait rencontrer le Premier ministre Ehud Olmert ainsi que la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni. La fin de sa visite en Israël n’est pas encore "entièrement calée", souligne son entourage, mais devrait comporter des entretiens avec le chef du Parti travailliste, Amir Peretz, et le prix Nobel de la paix Shimon Peres.