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Ghardaïa : Violents affrontements entre policiers et des jeunes du quartier de Theniet El Makhzen.
le 10.05.15 | 22h45
Subitement, et alors que rien ne le présageait, de violents affrontements entre des bandes de jeunes et des éléments des forces anti émeutes stationnés dans le quartier de Theniet El Makhzen depuis près d’une année ont éclatés dimanche vers 18 heures.
Ils se sont rapidement propagés tout au long de ce quartier d’un linéaire de 2000 mètres et à la plus forte densité de population de tout le sud algérien. C’est à proximité du siège du secteur militaire de Ghardaïa qu’ont éclaté les premiers heurts, pour embraser tout le quartier jusqu'au rond point de Merrakchi qui fait la jonction avec le boulevard du 5 juillet qui mène vers Sidi Abbaz et le pont de Tichrihine qui mène vers le Ksar de Mélika.
Comme une boule de neige, les violences ont débuté au niveau de l’agence Ooredoo pour atteindre un à un la rue de Metlili, le café des amis et la grande rue qui monte à partir de l’agence Mobilis , puis la station Naftal (heureusement épargnée par les affrontements) pour s’arrêter au niveau de la mosquée Omar Ibn El Khettab. des centaines d’éléments de forces anti émeutes ont été rapidement déployés tout autour de ce bout de territoire, transportés par des dizaines de camions de transport de troupes « Vario » et de 4x4 « Nissan » qui ont pris position aux alentours.
Des tirs nourris de grenades lacrymogènes se sont fait entendre pendants plus de 3 heures sans discontinuer alors que pierres de tous calibres lancées par les jeunes sur les policiers jonchaient le sol. Des colonnes de fumées noirâtres sont aperçues de loin sans pour autant pouvoir en déterminer l’origine. Et pour cause, nous avons été, violemment et sans ménagement, empêchés de pénétrer dans le quartier par des policiers malgré notre carte professionnelle et notre ordre de mission. Même notre téléphone portable nous a été arraché de nos mains pour vérifier si nous avions pris des photos, avant de nous le rendre avec brutalité et quelques noms d’oiseaux en l’air.
Selon quelques témoignages, il semblerait que l’effet déclencheur de ces violences serait les cris dune jeune fille qui s’était mise à insulter un policier qui lui aurait, paraît-il, mis dans la main un bout de papier avec un numéro de téléphone. Des jeunes se seraient alors jetés sur le policier ce qui aurait déclenché une bagarre entre les policiers et les jeunes du quartier. Les violences se sont alors propagées tout au long du quartier entre les jeunes et les policiers des quelques camions stationnés sur le boulevard du 1er Novembre.
Nous avons aperçu deux ambulances qui pénétraient le quartier sans pour autant être en mesure de dire s’il y avait des blessés et combien et aussi éventuellement d’arrestations opérées. Vers 21 heures 30, les affrontements ont baissées d’intensités et même les détonations de grenades lacrymogènes se faisaient rares.
K.Nazim
elwatan
le 10.05.15 | 22h45
Subitement, et alors que rien ne le présageait, de violents affrontements entre des bandes de jeunes et des éléments des forces anti émeutes stationnés dans le quartier de Theniet El Makhzen depuis près d’une année ont éclatés dimanche vers 18 heures.
Ils se sont rapidement propagés tout au long de ce quartier d’un linéaire de 2000 mètres et à la plus forte densité de population de tout le sud algérien. C’est à proximité du siège du secteur militaire de Ghardaïa qu’ont éclaté les premiers heurts, pour embraser tout le quartier jusqu'au rond point de Merrakchi qui fait la jonction avec le boulevard du 5 juillet qui mène vers Sidi Abbaz et le pont de Tichrihine qui mène vers le Ksar de Mélika.
Comme une boule de neige, les violences ont débuté au niveau de l’agence Ooredoo pour atteindre un à un la rue de Metlili, le café des amis et la grande rue qui monte à partir de l’agence Mobilis , puis la station Naftal (heureusement épargnée par les affrontements) pour s’arrêter au niveau de la mosquée Omar Ibn El Khettab. des centaines d’éléments de forces anti émeutes ont été rapidement déployés tout autour de ce bout de territoire, transportés par des dizaines de camions de transport de troupes « Vario » et de 4x4 « Nissan » qui ont pris position aux alentours.
Des tirs nourris de grenades lacrymogènes se sont fait entendre pendants plus de 3 heures sans discontinuer alors que pierres de tous calibres lancées par les jeunes sur les policiers jonchaient le sol. Des colonnes de fumées noirâtres sont aperçues de loin sans pour autant pouvoir en déterminer l’origine. Et pour cause, nous avons été, violemment et sans ménagement, empêchés de pénétrer dans le quartier par des policiers malgré notre carte professionnelle et notre ordre de mission. Même notre téléphone portable nous a été arraché de nos mains pour vérifier si nous avions pris des photos, avant de nous le rendre avec brutalité et quelques noms d’oiseaux en l’air.
Selon quelques témoignages, il semblerait que l’effet déclencheur de ces violences serait les cris dune jeune fille qui s’était mise à insulter un policier qui lui aurait, paraît-il, mis dans la main un bout de papier avec un numéro de téléphone. Des jeunes se seraient alors jetés sur le policier ce qui aurait déclenché une bagarre entre les policiers et les jeunes du quartier. Les violences se sont alors propagées tout au long du quartier entre les jeunes et les policiers des quelques camions stationnés sur le boulevard du 1er Novembre.
Nous avons aperçu deux ambulances qui pénétraient le quartier sans pour autant être en mesure de dire s’il y avait des blessés et combien et aussi éventuellement d’arrestations opérées. Vers 21 heures 30, les affrontements ont baissées d’intensités et même les détonations de grenades lacrymogènes se faisaient rares.
K.Nazim
elwatan
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