Par RFI
media
RFI / Carine Frenk
Au Sénégal, la polémique sur l'envoi des troupes en Arabie saoudite - 2 100 hommes envoyés à la frontière avec le Yémen - ne désenfle pas. Et, depuis l'annonce officielle à l'Assemblée nationale lundi, de nombreuses voix s'élèvent pour s’y opposer, y compris au sein de la coalition gouvernementale.
Dans la presse sénégalaise ou dans la société civile, nombreux sont ceux qui craignent les représailles. « Le terrorisme est déjà à nos portes au Mali ou au Nigeria, pourquoi envoyer des troupes jusqu'en Arabie saoudite ? », s'interroge Aboubacry Mbodji de la Rencontre africaine des droits de l'homme (Raddho).
Au sein de la coalition gouvernementale, certains députés estiment que la vie des soldats sénégalais ne doit pas être échangée contre des pétrodollars. Malgré les réticences, le PS, un des partis au pouvoir, soutient cette décision. « Les Etats n’ont pas forcément que des amis, explique Abdoulaye Wilane, son porte-parole. Les Etats ont d’abord et avant tout des intérêts. Mais dans ce qui nous lie à l’Arabie saoudite, c’est comme ce qui nous lie à un pays comme la France, nous ne mettons pas en avant les intérêts pécuniaires ou autres. Ce que nous mettons en avant, ce sont les valeurs et les principes que sous-tend notre action diplomatique et notre politique extérieure. Nous sommes dans un pays où 95% des Sénégalais accomplissent le cinquième pilier de l’islam en direction de La Mecque. Comment voulez-vous que le roi Salman nous saisisse et que nous ayons les moyens d’intervenir et que l’on n’intervienne pas ? »
De son côté, le Parti démocratique sénégalais (PDS), le principal parti d'opposition, s'insurge et rappelle que les autres alliés de l'Arabie saoudite n'ont proposé qu'un soutien logistique.
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RFI / Carine Frenk
Au Sénégal, la polémique sur l'envoi des troupes en Arabie saoudite - 2 100 hommes envoyés à la frontière avec le Yémen - ne désenfle pas. Et, depuis l'annonce officielle à l'Assemblée nationale lundi, de nombreuses voix s'élèvent pour s’y opposer, y compris au sein de la coalition gouvernementale.
Dans la presse sénégalaise ou dans la société civile, nombreux sont ceux qui craignent les représailles. « Le terrorisme est déjà à nos portes au Mali ou au Nigeria, pourquoi envoyer des troupes jusqu'en Arabie saoudite ? », s'interroge Aboubacry Mbodji de la Rencontre africaine des droits de l'homme (Raddho).
Au sein de la coalition gouvernementale, certains députés estiment que la vie des soldats sénégalais ne doit pas être échangée contre des pétrodollars. Malgré les réticences, le PS, un des partis au pouvoir, soutient cette décision. « Les Etats n’ont pas forcément que des amis, explique Abdoulaye Wilane, son porte-parole. Les Etats ont d’abord et avant tout des intérêts. Mais dans ce qui nous lie à l’Arabie saoudite, c’est comme ce qui nous lie à un pays comme la France, nous ne mettons pas en avant les intérêts pécuniaires ou autres. Ce que nous mettons en avant, ce sont les valeurs et les principes que sous-tend notre action diplomatique et notre politique extérieure. Nous sommes dans un pays où 95% des Sénégalais accomplissent le cinquième pilier de l’islam en direction de La Mecque. Comment voulez-vous que le roi Salman nous saisisse et que nous ayons les moyens d’intervenir et que l’on n’intervienne pas ? »
De son côté, le Parti démocratique sénégalais (PDS), le principal parti d'opposition, s'insurge et rappelle que les autres alliés de l'Arabie saoudite n'ont proposé qu'un soutien logistique.
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