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L'absence du roi d'Arabie Saoudite fait désordre alors que Barack Obama avait annoncé un sommet avec les dirigeants du Golfe ce mercredi et demain à Washington. Mais peut-être en a-t-on surestimé la la portée.
L'absence du roi illustre la dérive du couple saoudo-américain”, titrait le New York Times à propos de la décision du roi d'Arabie Saoudite, Salman Ben Abdelaziz, de ne pas se rendre à Washington ce mercredi 13 et demain 14 mai pour assister au sommet entre le président américain Barack Obama et les dirigeants des pétromonarchies du Golfe.
“C'est un camouflet pour Obama”, estime la chaîne américaine CNN. Et le Wall Street Journal titre que le roi “snobe le sommet”, expliquant que l'Arabie Saoudite, avec les autres pays du Golfe, compte ainsi s'émanciper de la diplomatie américaine
Les Saoudiens ne se sont pas précipités pour démentir cette analyse. Depuis des mois, une pléthore d'articles de la presse officielle saoudienne dénonce la politique américaine dans la région, du rapprochement avec l'Iran au manque de fermeté face au régime de Bachar El-Assad en Syrie.
Mais aujourd'hui, la presse saoudienne se veut bon prince : “Obama a appris de ses erreurs”, titre le quotidien saoudien Al-Watan.
“Il a compris que les pays arabes du Golfe n'accepteraient jamais le rapprochement entre Washington et Téhéran. Depuis l'intervention militaire [saoudienne] Tempête décisive au Yémen, Obama a compris que c'étaient l'Arabie Saoudite et les autres pétromonarchies du Golfe qui devaient rester le centre de gravité de la région. Il a compris qu'il avait commis une erreur que de grands pays européens tels que la France ont su éviter.
C'est le vieux routier du journalisme saoudien Jamal Khashoggi qui donne le mot de la fin sur le site américain Daily Beast : “Certains disent que le roi a envoyé un message aux Américains pour leur dire qu'on n'a plus besoin d'eux”, concède-t-il. “Mais en réalité, l'Arabie Saoudite reste consciente de l'importance des relations avec les Américains. Même si le roi ne va pas à Washington, deux des dirigeants saoudiens les plus importants s’y rendront quand même, à savoir le ministre de la Défense et le ministre de l'Intérieur”, précise-t-il. “Le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ben Nayef, est bien connu à Washington. C'est lui qui orchestre les relations bilatérales.”
Et le site de souligner que “le roi Salman va sur les 80 ans et n'est pas précisément un dirigeant activement impliqué, même si on a probablement beaucoup exagéré en disant qu'il souffrait de démence. Mais, de toute évidence, il ne s'occupe pas des détails et laisse cela à son fils et à son neveu”, respectivement Mohamed Ben Salman et Mohamed Ben Nayef, tous les deux reçus aujourd'hui à la Maison-Blanche.
le courrier international
L'absence du roi illustre la dérive du couple saoudo-américain”, titrait le New York Times à propos de la décision du roi d'Arabie Saoudite, Salman Ben Abdelaziz, de ne pas se rendre à Washington ce mercredi 13 et demain 14 mai pour assister au sommet entre le président américain Barack Obama et les dirigeants des pétromonarchies du Golfe.
“C'est un camouflet pour Obama”, estime la chaîne américaine CNN. Et le Wall Street Journal titre que le roi “snobe le sommet”, expliquant que l'Arabie Saoudite, avec les autres pays du Golfe, compte ainsi s'émanciper de la diplomatie américaine
Les Saoudiens ne se sont pas précipités pour démentir cette analyse. Depuis des mois, une pléthore d'articles de la presse officielle saoudienne dénonce la politique américaine dans la région, du rapprochement avec l'Iran au manque de fermeté face au régime de Bachar El-Assad en Syrie.
Mais aujourd'hui, la presse saoudienne se veut bon prince : “Obama a appris de ses erreurs”, titre le quotidien saoudien Al-Watan.
“Il a compris que les pays arabes du Golfe n'accepteraient jamais le rapprochement entre Washington et Téhéran. Depuis l'intervention militaire [saoudienne] Tempête décisive au Yémen, Obama a compris que c'étaient l'Arabie Saoudite et les autres pétromonarchies du Golfe qui devaient rester le centre de gravité de la région. Il a compris qu'il avait commis une erreur que de grands pays européens tels que la France ont su éviter.
C'est le vieux routier du journalisme saoudien Jamal Khashoggi qui donne le mot de la fin sur le site américain Daily Beast : “Certains disent que le roi a envoyé un message aux Américains pour leur dire qu'on n'a plus besoin d'eux”, concède-t-il. “Mais en réalité, l'Arabie Saoudite reste consciente de l'importance des relations avec les Américains. Même si le roi ne va pas à Washington, deux des dirigeants saoudiens les plus importants s’y rendront quand même, à savoir le ministre de la Défense et le ministre de l'Intérieur”, précise-t-il. “Le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ben Nayef, est bien connu à Washington. C'est lui qui orchestre les relations bilatérales.”
Et le site de souligner que “le roi Salman va sur les 80 ans et n'est pas précisément un dirigeant activement impliqué, même si on a probablement beaucoup exagéré en disant qu'il souffrait de démence. Mais, de toute évidence, il ne s'occupe pas des détails et laisse cela à son fils et à son neveu”, respectivement Mohamed Ben Salman et Mohamed Ben Nayef, tous les deux reçus aujourd'hui à la Maison-Blanche.
le courrier international