Depuis plusieurs jours, des manifestations ont lieu à Mahabad, ville emblématique du Kurdistan iranien. Partis d'un fait-divers, les troubles semblent être un symptôme du mécontentement de la population.
Alors que les Kurdes en Turquie, en Syrie et en Irak sont maintenant connus de la communauté internationale grâce à leur campagne contre l'Etat islamique, la condition de leurs homologues iraniens est rarement évoquée”, commente le journal Al-Monitor. Des manifestations ont débuté le 8 mai dans la ville de Mahabad, dans la région du Kurdistan d'Iran (au nord-ouest du pays), et se sont poursuivies le lundi 11 mai. La ville reste sous tension.
Les manifestants, plusieurs centaines de personnes, ont réagi à la mort d'une jeune kurde iranienne, Farinaz Khosravani, qui s'est tué en sautant du quatrième étage d'un hôtel le 7 mai. Elle aurait tenté d'échapper à un agresseur, un officiel iranien. Après la nouvelle de sa mort, des centaines de personnes sont sorties dans la rue et ont mis le feu à l'hôtel. Des affrontements ont eu lieu avec la police, faisant plusieurs blessés. Le journal kurde irakien Rudaw rend compte de plusieurs manifestations dans d'autres villes de la région.
“Quelque soit la raison qui a entrainé le saut fatal de Farinaz, ce qui importe est que dans une société très patriarcale, une femme a été tuée ou du moins mise dans une situation où elle a dû se tuer”, écrit la journaliste kurde iranienne Ava Homa dans Rudaw. “L'Iran est un pays qui punit les femmes qui tentent de se défendre contre les violeurs, en les emprisonnant ou en les tuant”, rappelle la journaliste.
Pour le quotidien panarabe Asharq El-Awsat, ces protestations ont en fait un caractère plus politique. Le journal a interrogé un activiste kurde iranien exilé en Irak, qui affirme que cette affaire réveille “le ressentiment kurde contre le pouvoir”. Le journal rappelle que la ville de Mahabad, la capitale de la région, a été le siège de la République autoproclamée du Kurdistan iranien en 1946. “Dans cette région, de nombreux groupes séparatistes souhaitent l'autonomie politique et culturelle pour les 7 millions de kurdes qui y vivent”, ajoute le journal.
le courrier international
Alors que les Kurdes en Turquie, en Syrie et en Irak sont maintenant connus de la communauté internationale grâce à leur campagne contre l'Etat islamique, la condition de leurs homologues iraniens est rarement évoquée”, commente le journal Al-Monitor. Des manifestations ont débuté le 8 mai dans la ville de Mahabad, dans la région du Kurdistan d'Iran (au nord-ouest du pays), et se sont poursuivies le lundi 11 mai. La ville reste sous tension.
Les manifestants, plusieurs centaines de personnes, ont réagi à la mort d'une jeune kurde iranienne, Farinaz Khosravani, qui s'est tué en sautant du quatrième étage d'un hôtel le 7 mai. Elle aurait tenté d'échapper à un agresseur, un officiel iranien. Après la nouvelle de sa mort, des centaines de personnes sont sorties dans la rue et ont mis le feu à l'hôtel. Des affrontements ont eu lieu avec la police, faisant plusieurs blessés. Le journal kurde irakien Rudaw rend compte de plusieurs manifestations dans d'autres villes de la région.
“Quelque soit la raison qui a entrainé le saut fatal de Farinaz, ce qui importe est que dans une société très patriarcale, une femme a été tuée ou du moins mise dans une situation où elle a dû se tuer”, écrit la journaliste kurde iranienne Ava Homa dans Rudaw. “L'Iran est un pays qui punit les femmes qui tentent de se défendre contre les violeurs, en les emprisonnant ou en les tuant”, rappelle la journaliste.
Pour le quotidien panarabe Asharq El-Awsat, ces protestations ont en fait un caractère plus politique. Le journal a interrogé un activiste kurde iranien exilé en Irak, qui affirme que cette affaire réveille “le ressentiment kurde contre le pouvoir”. Le journal rappelle que la ville de Mahabad, la capitale de la région, a été le siège de la République autoproclamée du Kurdistan iranien en 1946. “Dans cette région, de nombreux groupes séparatistes souhaitent l'autonomie politique et culturelle pour les 7 millions de kurdes qui y vivent”, ajoute le journal.
le courrier international
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