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Le Point - Publié le 13/05/2015 Par Aziz Zemouri
http://www.dailymotion.com/video/x2q...nce_shortfilms
En posant sa caméra d’un côté, puis de l’autre de la Méditerranée, l'Algérien Mahmoud Zemmouri - réalisateur de Prends 10 000 balles et casse-toi, un film culte de l'immigration maghrébine - a voulu raconter deux réalités différentes, qui conduisent selon lui à la même aliénation, celle des femmes maghrébines.Le tour de force de Certifiée halal ? Faire de certains thèmes épidermiques (virginité, mariage forcé, domination masculine) un sujet de comédie suffisement bien troussé pour faire rire de Paris à Alger.En France, Kenza (jouée par Hafsia Herzi) est à l’image de ces filles émancipées qui ont grandi dans les cités et ont appris à se méfier des frères qui prétendent veiller sur leur honneur. Elle fonctionne par clichés, milite au mouvement "Ni Poule ni soumise". A priori, elle n’a rien en commun avec Sultana (Nadia Kounda), la fille du douar d’un village reculé d’Algérie, bercée par les séries américaines captées par la parabole et promise, contre un moteur de voiture, à un homme qu’elle ne connaît pas. Deux situations contemporaines où les hommes n’ont pas le beau rôle. Humilié par le militantisme bruyant de sa soeur, le frère de Kenza va la marier de force - via Internet - à un riche volailler.
Échange
Les rebondissements de ce road movie, servi par une musique de western qui réaffirme l’universalisme du sujet, conduiront à un carambolage au cours duquel les mariées seront échangées. Au final, la féministe occidentalisée sera sauvée par un "blédard" au coeur d’artichaut et la campagnarde naïve (Sultana) choisira l’amour contre l’avis de son clan.Autre attrait du film, qui sort le 13 mai en France : il signe le retour de Smaïn (dans le rôle du cousin organisateur de mariages forcés). Récemment reçu à l’Élysée lors d’un dîner d’État, à l’occasion duquel il a longuement devisé avec François Hollande, il a évoqué le cinéma algérien, dans lequel il s’investit de plus en plus : "Le cinéma, c’est un art et un moyen de transmission des désaccords humains."
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En posant sa caméra d’un côté, puis de l’autre de la Méditerranée, l'Algérien Mahmoud Zemmouri - réalisateur de Prends 10 000 balles et casse-toi, un film culte de l'immigration maghrébine - a voulu raconter deux réalités différentes, qui conduisent selon lui à la même aliénation, celle des femmes maghrébines.Le tour de force de Certifiée halal ? Faire de certains thèmes épidermiques (virginité, mariage forcé, domination masculine) un sujet de comédie suffisement bien troussé pour faire rire de Paris à Alger.En France, Kenza (jouée par Hafsia Herzi) est à l’image de ces filles émancipées qui ont grandi dans les cités et ont appris à se méfier des frères qui prétendent veiller sur leur honneur. Elle fonctionne par clichés, milite au mouvement "Ni Poule ni soumise". A priori, elle n’a rien en commun avec Sultana (Nadia Kounda), la fille du douar d’un village reculé d’Algérie, bercée par les séries américaines captées par la parabole et promise, contre un moteur de voiture, à un homme qu’elle ne connaît pas. Deux situations contemporaines où les hommes n’ont pas le beau rôle. Humilié par le militantisme bruyant de sa soeur, le frère de Kenza va la marier de force - via Internet - à un riche volailler.
Échange
Les rebondissements de ce road movie, servi par une musique de western qui réaffirme l’universalisme du sujet, conduiront à un carambolage au cours duquel les mariées seront échangées. Au final, la féministe occidentalisée sera sauvée par un "blédard" au coeur d’artichaut et la campagnarde naïve (Sultana) choisira l’amour contre l’avis de son clan.Autre attrait du film, qui sort le 13 mai en France : il signe le retour de Smaïn (dans le rôle du cousin organisateur de mariages forcés). Récemment reçu à l’Élysée lors d’un dîner d’État, à l’occasion duquel il a longuement devisé avec François Hollande, il a évoqué le cinéma algérien, dans lequel il s’investit de plus en plus : "Le cinéma, c’est un art et un moyen de transmission des désaccords humains."