Quid
15/05/2015
Le document paraphé le 1er mars 2015 à Alger par la partie malienne est largement en deçà des revendications des populations de l’Azawad
La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) en conflit avec Bamako depuis cinquante ans a finalement accepté de parapher les accords d’Alger, mais suspend leur approbation à de nombreuses conditions. Dans un communiqué rendu public jeudi 14 mai, la CMA indique « le conflit opposant les populations de l’Azawad au gouvernement malien depuis plus de cinquante ans a attiré l’attention de la Communauté Internationale qui s’y est largement impliquée pour la première fois depuis 2013. »
« Depuis lors plusieurs démarches ont été effectuées, avec des résultats bien souvent différents », ajoute le communiqué qui constate que « le conflit a révélé sa complexité » ainsi que sa nature essentiellement politique ». La CMA souligne également que « des enjeux non-dits ont sans doute déterminé les tenants et les aboutissants du processus enclenché par la médiation internationale », déplorant sans le dire « la légitimation des milices communautaires [qui] a été un obstacle majeur dans le processus ».
La CMA qui se considère comme « seul belligérant contre l‘Etat malien, estime que « le document proposé au paraphe le 1er mars 2015 à Alger est largement en deçà des revendications des populations de l’Azawad et ne répond pas aux contraintes et aux réalités de la crise vécue par l’Azawad » qui ont massivement exprimé « à l’intérieur comme à l’extérieur, les populations de l’Azawad ont massivement exprimé des réserves de fond, voire leur rejet du projet d’accord »
En dépit de toutes ces contraintes, ajoute la CMA, la coordination « consent, dans un esprit d’équité et de bonne foi, de parapher le document compte tenu de certains de ses aspects qui lui paraissent pertinents pour la poursuite du travail avec la médiation internationale et le gouvernement du Mali afin de mener progressivement vers un règlement consensuel du conflit tenant compte des aspirations et des revendications du peuple de l’Azawad. »
La CMA reproche également au processus d’Alger de n’avoir prévu « aucun mécanisme de garantie à l’égard des violations du cessez-le-feu […] ce qui renvoie vers la position légitime de la CMA demandant que des assurances lui soient données pour éviter toute nouvelle escalade comme cela a été souvent le cas quand les forces maliennes et les milices pro-gouvernementales de Bamako attaquent ses combattants »
Il considère ainsi que « le document paraphé le 1er mars 2015 à Alger par la partie malienne est largement en deçà des revendications des populations de l’Azawad » et que « le paraphe de ce document et la signature de l’Accord définitif sont et demeurent des actes juridiquement distincts » de même que « le document du 1er mars 2015 ne saurait être pris pour « l’Accord définitif », et que sa mise en œuvre ne saurait commencer avant un accord consensuel entre parties ».
15/05/2015
Le document paraphé le 1er mars 2015 à Alger par la partie malienne est largement en deçà des revendications des populations de l’Azawad
La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) en conflit avec Bamako depuis cinquante ans a finalement accepté de parapher les accords d’Alger, mais suspend leur approbation à de nombreuses conditions. Dans un communiqué rendu public jeudi 14 mai, la CMA indique « le conflit opposant les populations de l’Azawad au gouvernement malien depuis plus de cinquante ans a attiré l’attention de la Communauté Internationale qui s’y est largement impliquée pour la première fois depuis 2013. »
« Depuis lors plusieurs démarches ont été effectuées, avec des résultats bien souvent différents », ajoute le communiqué qui constate que « le conflit a révélé sa complexité » ainsi que sa nature essentiellement politique ». La CMA souligne également que « des enjeux non-dits ont sans doute déterminé les tenants et les aboutissants du processus enclenché par la médiation internationale », déplorant sans le dire « la légitimation des milices communautaires [qui] a été un obstacle majeur dans le processus ».
La CMA qui se considère comme « seul belligérant contre l‘Etat malien, estime que « le document proposé au paraphe le 1er mars 2015 à Alger est largement en deçà des revendications des populations de l’Azawad et ne répond pas aux contraintes et aux réalités de la crise vécue par l’Azawad » qui ont massivement exprimé « à l’intérieur comme à l’extérieur, les populations de l’Azawad ont massivement exprimé des réserves de fond, voire leur rejet du projet d’accord »
En dépit de toutes ces contraintes, ajoute la CMA, la coordination « consent, dans un esprit d’équité et de bonne foi, de parapher le document compte tenu de certains de ses aspects qui lui paraissent pertinents pour la poursuite du travail avec la médiation internationale et le gouvernement du Mali afin de mener progressivement vers un règlement consensuel du conflit tenant compte des aspirations et des revendications du peuple de l’Azawad. »
La CMA reproche également au processus d’Alger de n’avoir prévu « aucun mécanisme de garantie à l’égard des violations du cessez-le-feu […] ce qui renvoie vers la position légitime de la CMA demandant que des assurances lui soient données pour éviter toute nouvelle escalade comme cela a été souvent le cas quand les forces maliennes et les milices pro-gouvernementales de Bamako attaquent ses combattants »
Il considère ainsi que « le document paraphé le 1er mars 2015 à Alger par la partie malienne est largement en deçà des revendications des populations de l’Azawad » et que « le paraphe de ce document et la signature de l’Accord définitif sont et demeurent des actes juridiquement distincts » de même que « le document du 1er mars 2015 ne saurait être pris pour « l’Accord définitif », et que sa mise en œuvre ne saurait commencer avant un accord consensuel entre parties ».
Commentaire