Annonce

Réduire
Aucune annonce.

"Sauver le régime aujourd'hui serait trahir le pays" affirme Abderrezak Makri, président du MSP (islamiste)

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • "Sauver le régime aujourd'hui serait trahir le pays" affirme Abderrezak Makri, président du MSP (islamiste)

    Faut-il une fois de plus sauver le régime politique » algérien? C’est la question posée par le président du Mouvement de Société de Paix (MSP), Abderrezak Makri.

    La réponse est « non » indique-t-il, dans un article publié sur le site du mouvement car le « devoir national aujourd’hui est de s’opposer au régime et le sauver serait une haute trahison à l’égard de la patrie ».

    Makri note que le régime vit ces derniers temps un nouvel épisode de ses « crises cycliques » qui se manifeste selon lui par le délitement des institutions, les luttes de clans, les affaires de corruption et « l’implication de personnalités importantes proches du président » sans compter la dégradation de la situation aux frontières du pays.

    Au plan politique, il évoque une évolution de l’opposition vers le « sérieux », la « fermeté » et la « clarté » alors que les partis du pouvoir connaissent des déchirements et n’arrivent pas à apporter une « couverture politique » au régime.

    Le régime gère ses contradictions par des « vieilles recettes » comme des remaniements ministériels conjoncturels et la sortie de dossiers pour aboutir soit à des arrangements, soit à la victoire d’un clan sur un autre pour imposer un état de fait.

    Quant à la société, elle est gérée par « l’achat d’allégeances » et par la pression sur les partis et les associations afin de construire des alliances destinées à donner une scène politique « vendable » à l’intérieur et à l’extérieur.

    Les services ont perdu leur efficacité politique

    Ces recettes, le régime les a utilisées avec succès de nombreuses fois car les Algériens ont accepté de faire des sacrifices durant des périodes dures où « le sort du régime était lie à celui du pays et de l’Etat ».

    Le régime, estime-t-il, ne semble plus en mesure d’obtenir ces résultats pour de nombreuses raisons liées à l’évolution de l’opposition, de la diffusion de l’information qui rend la société mieux informée.

    Mais plus profondément, cet incapacité à reproduire cette identification entre le sort du régime et celui de la nation tient à un effet d’entropie interne au régime. « L’aggravation des conflits au sein du régime politique a eu pour effet un recul de l’efficacité des appareils sécuritaires de renseignements qui géraient ces stratégies ».

    Le régime, écrit Makri, n’arrive plus à faire passer dans l’esprit des citoyens que « le sort de la patrie et de l’Etat à sont liés à son, propre sort ». Il est devenu, au contraire, aux yeux de nombreux algériens « la vraie menace pour le pays ».

    Après avoir fait une longue lecture des processus politiques depuis l’indépendance avec une reconnaissance que Chadli Bendjedid a été celui qui a tenté de résoudre la crise en tentant de « remettre l’Algérie à la volonté des Algériens », Makri souligne que désormais que le devoir national est de s’opposer au régime.

    « La patrie est séparée désormais du régime, contrairement à ce qu’il en était durant les périodes précédentes. Dès lors que le régime politique est devenu l’unique menace pour le pays, le sauver aujourd’hui serait une haute trahison contre le pays. Celui qui pense cela ne pense qu’à lui-même et à ses intérêts.

    Celui qui nous fait rater cette opportunité nous ramènera à cet état de confusion entre la patrie et le régime qui rend le changement impossible encore une fois et peut-être définitivement ».

    Allusion à Bouguerra Soltani qui continue de penser que le positionnement du MSP dans l’opposition est une erreur stratégique? Makri, lui, dit s’adresser aux algériens chez qui il reste un peu du souffle de Novembre 1954 en leur disant que « le devoir national aujourd’hui est d’exercer les plus vives pressions sur le régime afin qu’il accepte une transition démocratique négociée… »
    All Huffington Post

  • #2
    Affirmant que l’arrêt du processus électoral «était une grande erreur» : Mokri dévoile son double jeu
    AP | 17. MAI 2015 - 6:26
    Abderrezak Mokri multiplie les appels du pied à l'ex-FIS. Sid-Ali/New Press
    Abderrezak Mokri multiplie les appels du pied à l'ex-FIS. Sid-Ali/New Press
    Arrivant à la tête du MSP sous la poussée de l’aile radicale du parti, Abderrezak Mokri multiplie les opérations de charme à l’adresse des islamistes de l’ex-FIS, en épousant insidieusement leur discours, tout en prônant l’ouverture et la tolérance dans le cadre de la CLTD, où il coordonne notamment avec le RCD. Un jeu dans lequel il excelle : entre deux «conférences thématiques» à Alger, une petite virée à Jakarta ou à Londres, pour présider la prière dans une mosquée (en sa qualité d’imam ?) et rencontrer les «membres de notre communauté» dans les jardins de la ville, ne peut être que revivifiante. Dans son escalade discursive contre «le régime», le leader du MSP estime que l’heure est venue d’accentuer les pressions politiques et pacifiques sur le pouvoir jusqu’à l’abattre, maintenant que celui-ci «s’est séparé de la nation» et qu’il n’y a plus aucune raison de répondre aux sollicitations des détenteurs du pouvoir pour le soutenir dans les épreuves auxquelles il fait face. Pourtant, tous les indices, reconnaît Mokri, montrent que la situation est «catastrophique» à tous les niveaux : déliquescence des institutions de l’Etat, lutte des clans aiguisée, échec des partis pro-pouvoir, corruption généralisée, menaces sur les frontières…, affirme-t-il dans un article intitulé : «Faut-il sauver encore une fois le système politique ?» (Saïd Sadi disait : «On ne peut pas sauver, en même temps, la nation et le système»). Dans son analyse, Mokri soutient que le pouvoir «a réussi à maintes reprises à sortir de l’impasse grâce aux sacrifices consentis par les Algériens dans des conjonctures où la survie de l’Etat et de la nation était liée à celle du régime en place». Il cite la période des années 1990 où son parti, le Hamas fondé par Mahfoud Nahnah, «a jugé utile de soutenir l’effort de l’Etat pour surmonter la crise, à travers sa participation aux différentes élections, mais aussi en acceptant de siéger au gouvernement, croyant pouvoir amener le pouvoir à se départir de sa mentalité autoritaire, en vain», regrette Mokri. La priorité étant, d’après lui, de «contribuer à l’arrêt de l’effusion de sang et de restaurer la stabilité», dans l’attente d’une «décantation qui tardait à venir». La direction du MSP a patienté plus de vingt ans (passés à noyauter l’économie nationale et à s’enrichir) avant de se rebiffer. Sans renoncer au parcours de son parti, Mokri juge aujourd’hui que l’arrêt du processus électoral de décembre 1991 était «l’une des plus grandes erreurs commises par le pouvoir en place». N’ayant pas toutefois le courage d’aller jusqu’au bout de ses idées, il se limite à expliquer que «l’interruption des élections législatives de 1991 a aggravé la crise politique». Comment ? A quel niveau ? Qui doit en assumer la responsabilité ? Aucune suggestion. Passant en revue les étapes franchies depuis cette date, le chef du MSP arrive à cette conclusion prometteuse : «Les choses ont aujourd’hui changé, avec une société plus consciente, une jeunesse plus informée et des partis politiques conduits par des élites plus formées, plus audacieuses, plus décidées à aboutir au changement et plus aptes à construire des alliances.» En somme, un autosatisfecit dans sa course à la fois aux voix des anciens militants de l’ex-FIS et au soutien de l’internationale islamiste en prévision des prochaines échéances.
    R. Mahmoudi
    http://www.algerie-dz.com/forums/sho...8&postcount=19

    Chaque journal y va de sa propre lecture, de la lecture politique du Mokri. En perte de vitesse depuis que les algériens se sont apercus de ses accointances quand il a clamé initier le dialogue avec le pouvoir pour contrer l'initiative du FFS, il redouble de félonie pour bleuffer son monde... Il semble que ses jours sont comptés au sein du MSP, pour aller à autant de contorsions...
    Othmane BENZAGHOU

    Commentaire

    Chargement...
    X