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Culture et identité: La question berbère en débat à La Sorbonne

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  • Culture et identité: La question berbère en débat à La Sorbonne

    La question berbère à la lumière des évolutions postcoloniales en Afrique du Nord est le thème d’un colloque qui se tiendra les 19 et 20 mai à l’Université parisienne de La Sorbonne.
    Une première en France. Car « depuis 1990, il n’y a pas eu de grande réunion scientifique sur la question berbère », notent les organisateurs de cette rencontre scientifique, qui ouvrent ainsi le débat sur une problématique qui se pose avec acuité pour l’ensemble des pays de l’Afrique du Nord et de la sous-région du Sahel en butte à la poussée revendicative pour la reconnaissance de l’identité originelle de ces régions de l’Afrique. « Face aux soulèvements populaires de 2011 notamment, aux manifestations, aux revendications et aux acquis du mouvement amazigh, nul n’ignore plus que jamais la force d’un mouvement porté par 20 à 30 millions de berbérophones. Les repères identitaires et culturels de la population sont un objet essentiel de la reconfiguration en cours ou à venir du Maghreb au Sahel. Les Berbères sont le peuple originel du quart nord-ouest du continent africain (de l’oasis de Siwa en Egypte aux îles Canaris). Envahis, progressivement convertis à l’islam, occupés militairement et politiquement par divers peuples depuis l’antiquité, les Berbères non arabisés ont réussi à préserver leur culture, notamment leur langue, jusqu’au XXIe siècle. Bien qu’en régression au cours du XXe siècle sous l’effet paradoxal de la colonisation, puis du nationalisme arabe et des Etats-nations indépendants, il existe encore près de 30 millions de locuteurs berbérophones du Sahel (Touareg) à l’Afrique du Nord (Rifains, Kabyles, Chleuhs, Chaouis, Djerbiens…), en passant par le Sahara (Mozabites, Fguiguis, Siwis). En Europe, les Berbères ont constitué l’essentiel de l’immigration maghrébine au cours du XXe siècle, les principales régions pourvoyeuses étant le Sous, le Rif, la Kabylie et le Sud tunisien. En France, et plus encore en Espagne, en Belgique et aux Pays-Bas, sans oublier l’Italie, la majorité des migrants maghrébins sont d’origine berbère ou amazighe, bien que généralement perçus comme ‘‘arabes’’. (…) Il est aussi à souligner que les Berbères de Tunisie, de Libye, du Sahara algérien et du Rif sont extrêmement méconnus en France, alors que la connaissance de ces régions est d’intérêt public au vu des enjeux et des événements qui traversent ces régions », lit-on sur le document exposant les motifs de la tenue de ce colloque qui rassemble de nombreuses compétences scientifiques en sciences sociales (anthropologues, historiens, linguistes, sociologues…).

    Amnésie, renaissance, soulèvements…
    « La question berbère depuis 1962, amnésie, renaissance, soulèvements » est la question générique de cette rencontre scientifique ouverte au public et organisée à l’initiative du professeur Pierre Vermeren, historien à Paris Panthéon Sorbonne, et par le laboratoire UMR IMAf spécialisé dans les mondes africains, et se tiendra au sein du plus prestigieux amphithéâtre de la Sorbonne, l’amphi Richelieu. Le thème sera abordé sous tous ses angles possibles, dans une perspective interdisciplinaire, à travers quatre axes cardinaux, à savoir les événements postcoloniaux ayant initié le retour, sous diverses facettes, de la question berbère sur le devant de la scène du Sahel à l’espace méditerranéen ; les stratégies étatiques employées dans la gestion politique et juridique de cette question, au sein de chaque Etat, leur impact sur la radicalisation du discours berbère.
    Les enjeux politiques des récents soulèvements populaires en Afrique du Nord (dits en l’occurrence abusivement du « printemps arabe ») et leurs conséquences, quant à l’évolution progressive des régimes vis-à-vis des revendications berbères, et quant à leur coagulation régionale. Il sera aussi question « des enjeux locaux en France et en Europe, qui interagissent avec les régions d’origine.
    L’espace transnational berbériste sur Internet, et maintenant sur les télévisions, sera dévoilé, de même que les connexions complexes au sein de la diaspora berbère, qui représente par exemple les deux-tiers des Maghrébins de France. Sociétés berbères et période postcoloniale est l’intitulé de la première journée qui s’articulera en deux sessions. De l’indépendance aux années 80 : le temps de l’enfouissement est le mot introductif de Benjamin Stora qui en est président.
    Celle-ci (la première séance) verra l’intervention de plusieurs universitaires et chercheurs de renom. Mbark Wanaïm (la question berbère dans le Maroc de 1956-1960, les dessous d’une instrumentalisation au lendemain de l’indépendance), Melinda Seridj (l’insurrection du Front des forces socialistes 1963-1965), Hemimi Hellal (La question kabyle de la fin de la guerre au régime Boumediene), Maria Rosa de Madariaga (La figure d’Abd el-Krim dans la mémoire des Rifains), Saphia Arezki (Les officiers algériens et la berbérité : une question de réputation), Nabil Mouline (Qui sera l’Etat ? Le soulèvement du Rif reconsidéré 1958-59). Thème de la vacation de la soirée que présidera Tassadit Yacine : Des années 80 à 2011.
    Ariel Planeix s’interrogera : Comment rester zénète (malgré soi), formes rémanentes d’une berbérité sans revendication ; Lahoucine Bouyaakoubi (Le Manifeste amazighe de 2000. A la limite de l’« ethnicisation » de la revendication amazighe au Maroc) ; El Khatir Aboulkacem (Politisation, processus de reconnaissance et instabilité discursive de la revendication amazighe au Maroc) ; Didier le Saout (L’amazighité entre contestation et institutionnalisation), Hamid Chabani (Diaspora et berbérité en France depuis les années 1970), El Khatir Aboulkacem (Politisation, processus de reconnaissance et instabilité discursive de la revendication amazighe au Maroc), Didier Le Saout (L’amazighité entre contestation et institutionnalisation), Hamid Chabani (Diaspora et berbérité en France depuis les années 1970 Maroc) ; El Khatir Aboulkacem (Politisation, processus de reconnaissance et instabilité discursive de la revendication amazighe au Maroc).

    Stratégies étatiques, régimes et soulèvements populaires
    Le 20 mai, deuxième journée du colloque, les scientifiques analyseront les stratégies étatiques, régimes et soulèvements populaires. Le professeur Salem Chaker parlera dans sa courte intervention en tant que président de session, les stratégies étatiques à l’égard de la question berbère. Massensen Cherbi (Le discours berbériste et ses contradictions), Mansour Ghaki (La question berbère après la colonisation. Le cas tunisien), Katherine E. Hoffman (Pratiques juridiques et idéologies langagières au Maroc : le tamazight comme lingua non grata ou lingua franca dans les tribunaux ?) ; Ramdane Achab (L’Etat algérien face à la revendication berbère et à ses outils (éditions, médias…) ; Mohand Tilmatine (L’Espagne et ses Berbères.
    Dilemme et silences officiels). Lors de la session de l’après-midi, les interventions s’articuleront atour de la problématique du Printemps berbère : dynamique et conséquences. Un thème qui sera analysé par Stéphanie Pouessel (Que reste-t-il au discours amazigh ? Démocratisation et revendications amazighes. Tunisie/Maroc) ; Vermondo Brugnatelli (Les berbères au Sahara : les cas du Mzab et de l’Azawad), Dida Badi (Les Touareg et le conflit en Libye) ; Mena Lafkioui (Nouveaux médias et renaissance culturelle berbère (amazighe)) ; Nadia Belalimat (L’impact des diasporas touarègues dans la construction du mouvement azawadien via internet) ; Marisa Fois (La question amazighe en Libye : la fin du silence ?) ; Rachid Agrour (Regards actuels sur la mouvance berbère au Maroc. Entre confusion et doxa).

    Tables rondes et projections de films
    Au programme, une table ronde de clôture qui sera animée par Pierre Vermeren, Karima Direche, Todd Schepard, Irène Bellier, Lahoucine Bouyaakoubi. Au Centre culturel berbère, poursuite du débat sur langues, médias et berbérité avec la participation des intervenants du colloque. Il y aura, en outre, des projections de deux films, avec la participation des réalisateurs Tinghir-Jerusalem, Les échos du Mellah (2011) de Kamal Hachkar ; Kabylie, genèse d’une révolte (2011) de Youcef Lalami. Signalons enfin que ce colloque est dédié à Camille Lacoste-Dujardin, ethnologue française (née en 1929), grande spécialiste de la culture berbère qui a marqué le champ d’étude concerné. A cette occasion, un hommage lui sera rendu lors de la séance inaugurale et les organisateurs remettront, après évaluation d’un comité, un prix de Master Camille Lacoste-Dujardin.

    par Sarah A
    le reporters dz
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Pas lu l'article.

    A quand un colloque à Al Qaraouyine sur la gauloisité des français ?

    Le pauvre peuple français à qui on a imposé à coup de quasi génocide la langue et la religion des envahisseurs romains, tout le monde s'en fout ?

    Bah non .... ils en ont que pour les berbères et l'invasion arabe ? Tant qu'y aura pas eut un génocide en bonne et due forme, ils ne lâcheront pas leur travail de sape. Toutes les semaines, tous les mois, un article, un colloque, un conférence, des débats, des drapeaux, un travail de malade mental tout ça pour RWANDISER l'Afrique du Nord.

    La France a anéanti, de façon méthodique, pendant 150 ans, l'identité et la culture algérienne. Et cette même France aujourd'hui qui prétend défendre et porter le flambeau de cette même identité.

    C'est à mourir de rire. Ou de tristesse, c'est selon.

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    • #3
      Bah non .... ils en ont que pour les berbères et l'invasion arabe ? Tant qu'y aura pas eut un génocide en bonne et due forme, ils ne lâcheront pas leur travail de sape. Toutes les semaines, tous les mois, un article, un colloque, un conférence, des débats, des drapeaux, un travail de malade mental tout ça pour RWANDISER l'Afrique du Nord.

      La France a anéanti, de façon méthodique, pendant 150 ans, l'identité et la culture algérienne. Et cette même France aujourd'hui qui prétend défendre et porter le flambeau de cette même identité.

      C'est à mourir de rire. Ou de tristesse, c'est selon.
      Si c’était un colloque sur la culture arabe tu aurais réagit surement d'une manière positive ...

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      • #4
        Si c’était un colloque sur la culture arabe tu aurais réagit surement d'une manière positive ...
        Éternel insatisfait, tu devrais être content c'est la Sorbonne qui organise ce colloque la question "berbère".

        Et voila que le gars, il place le mot "Arabe", c'est limite maladif. oeilfermé

        Sur le forum vous faites jamais preuve de respect envers les identités plurielles des autres, surtout quand celle ci est arabe ou dites arabe.
        Dernière modification par wouhou, 20 mai 2015, 14h28.

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        • #5
          Sur le forum vous faites jamais preuve de respect envers les identités plurielles des autres, surtout quand celle ci est arabe ou dites arabe
          De prime abord c'est toi que ce colloque sur l'amazighité à la Sorbonne dérange , il n'y a qu'avoir ta réaction négative (pourquoi la ramener sur la colonisation ) ?

          Mais quand une contre réaction vient s’imposer , tu cris à la victimisation ...

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          • #6
            Si c’était un colloque sur la culture arabe tu aurais réagit surement d'une manière positive ...
            Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

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            • #7
              Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
              A lire ta réaction on comprend vite ta déception , de voir un événement de cet importance consacré à l’identité Berbère se dérouler dans l' une des plus prestigieuse université d'Europe .

              Forcément lorsqu’on fait partis de ceux qui ont de tout temps chercher à occulter cette langue !!!

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              • #8
                A lire ta réaction on comprend vite ta déception , de voir un événement de cet importance consacré à l’identité Berbère se dérouler dans l' une des plus prestigieuse université d'Europe .

                Forcément lorsqu’on fait partis de ceux qui ont de tout temps chercher à occulter cette langue !!!
                J'ai bien peur de détruire ton argumentaire en un mot : je suis rifain.

                Je vais t'expliquer la différence entre nous : les rifains, sans la France, ça reste les rifains. Les militants berbéristes, sans la France, ils n'existent plus.

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                • #9
                  La France a anéanti, de façon méthodique, pendant 150 ans, l'identité et la culture algérienne
                  Et l'Algérie elle-même, a-t-elle fait mieux ?
                  L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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                  • #10
                    A quand un colloque à Al Qaraouyine sur la gauloisité des français ?
                    Si ca peut vous rejouir,, y en tout un festival sur l'arabite a Cirta.
                    Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

                    Commentaire


                    • #11
                      Si ca peut vous rejouir,, y en tout un festival sur l'arabite a Cirta.
                      C'est gentil mais ce qui me fait rêver c'est le Festival Diwan en Algérie.

                      Ma vie à moi, c'est le sublime festival d'Essaouira. Un rifain fou amoureux de la musique gnawa, voilà mon identité.

                      Manquerait plus qu'une université de Paris vienne m'expliquer qui je suis.

                      Commentaire


                      • #12
                        J'ai bien peur de détruire ton argumentaire en un mot : je suis rifain.

                        Je vais t'expliquer la différence entre nous : les rifains, sans la France, ça reste les rifains. Les militants berbéristes, sans la France, ils n'existent plus.
                        Manquerait plus qu'une université de Paris vienne m'expliquer qui je suis.
                        Toi ta subordination et ton conditionnement obéissent plutôt aux vents de l’orientalisme !!!
                        Dernière modification par kimi16, 20 mai 2015, 17h27.

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                        • #13
                          Toi ta subordination et ton conditionnement obéissent plutôt aux vents de l’orientalisme !!!
                          C'est une habitude sur ce site ... pas d'argument -->sensation de malaise --> crampe de cerveau --> insulte.

                          Je suis ni arabe, ni orientaliste.

                          Tu constates qu'il existe des Imazighen, qui ne se reconnaissent pas dans le combat des berbéristes parisiens. Je comprends ton désarroi. Mais inutile d'insulter ou chercher à humilier, ça sert à rien. Ça montre juste le coté fasciste et les limites du projet.

                          Haddou a posté un article tout à fait fabuleux sur l'identité au Maroc (ici). J'ai surkiffé : première fois que j'entends parler du concept Tamghrabit. N'y va pas tu vas faire un avc.

                          Commentaire


                          • #14
                            La France a anéanti, de façon méthodique, pendant 150 ans, l'identité et la culture algérienne
                            Et l'Algérie elle-même, a-t-elle fait mieux ?
                            ça semble être la continuité du massacre:

                            "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                            Socrate.

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                            • #15
                              Tu constates qu'il existe des Imazighen, qui ne se reconnaissent pas dans le combat des berbéristes parisiens. Je comprends ton désarroi. Mais inutile d'insulter ou chercher à humilier, ça sert à rien. Ça montre juste le coté fasciste et les limites du projet.
                              Et pourquoi le faite qu'il y est des Imazighen qui ne reconnaissent pas etc ... puisse provoquer mon désarroi ? C'est plutôt ceux qui critiquent cette initiative de la Sorbonne , oh ! combien porteuse qui sont paniqués ,
                              et il y a de quoi !!!
                              Je ne cherche nullement a insulter ou à humilier qui conque , ce n'est pas dans ma culture ; alors que ce n'est pas le ca de tous ceux qui continuent à afficher une hostilité à tout ce qui a trait à l'Amazighité , pour ne pas dire à tous ce qui n'est pas arabe...

                              Haddou a posté un article tout à fait fabuleux sur l'identité au Maroc (ici). J'ai surkiffé : première fois que j'entends parler du concept Tamghrabit. N'y va pas tu vas faire un avc.
                              Cet article sur un projet de société d'un concept Tamghrabit : pourquoi pas ? ...

                              Mais n'est-il pas déjà trop tard ? ...
                              Dernière modification par kimi16, 20 mai 2015, 20h48.

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