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  • Moi

    Je suis une étrangère en ce pays,
    s’étendant profondément sous le poids de la mer,
    les regards du soleil sont rayons qui se faufilent
    et l’air s’écoule entre mes mains.
    On dit que je suis née en captivité -
    ici pas un visage qui me soit connu.
    Etais-je une pierre, qu’on jeta au fond ?
    Etais-je un fruit, trop lourd pour la branche ?
    Ici je m’étends, à l’affût, au pied de l’arbre qui murmure,
    comment puis-je me mettre debout sur les racines glissantes ?
    Là-haut les cimes oscillent et se rencontrent,


    ici je veux rester, et guetter
    la fumée des cheminées de mon pays natal...

    Edith SÖDERGRAN

  • #2
    Le pays qui n’est pas

    Je me languis du pays qui n’est pas,
    car tout ce qui est, je suis fatiguée de le désirer.
    La lune me parle en runes argentées
    du pays qui n’est pas.
    Le pays où chaque souhait sera exaucé merveilleusement,
    le pays où toutes nos chaînes tomberont,
    le pays où nous rafraîchirons notre front lacéré
    dans la rosée de la lune.
    Ma vie fut une brûlante erreur.
    Mais j’ai trouvé et j’ai gagné ceci, vraiment :
    le chemin vers le pays qui n’est pas.
    Dans le pays qui n’est pas
    va celui que j’aime avec une couronne étincelante.
    Qui est celui que j’aime ? La nuit est sombre

    et les étoiles tremblent de répondre.
    Qui est celui que j’aime ? Quel est son nom ?
    La voûte des cieux est de plus en plus haute,
    et l’enfant de l’homme se noie en un brouillard sans fin
    et ne sait nulle réponse.
    Mais l’enfant de l’homme n’est rien d’autre que certitude.
    Et il tend ses bras plus haut que tous les cieux.
    Et il vient une réponse : je suis celui que tu aimes et aimeras toujours.

    Edith SÖDERGRAN

    Commentaire


    • #3
      Ma vie fut une brûlante erreur.
      triste !
      La patience n'a l'air de rien, c'est tout de même une énergie.

      Commentaire


      • #4
        oui ... si on connait la vie, en plus, de cette femme considérée comme le plus grand poète du XX eme en Finlande



        "...La vie d'Edith est une succession d'événements tragiques, et surtout une rencontre permanente avec la mort ; sa sœur adoptive, une jeune fille recueillie par sa mère, nommée Singa, meurt, renversée par un train. En 1904, son père est atteint de la tuberculose. En 1906, gravement malade, il part résider au sanatorium de Nummela. Son état de santé continue à se détériorer et il meurt en 1907.
        En novembre 1908 c'est Edith qui tombe malade, elle aussi, de la tuberculose. Elle sait désormais qu'elle a à peu près une chance sur trois de survivre plus de dix ans.
        Elle emménage à son tour à Nummela, là même où elle vit son père s'éteindre. La première année, sa santé s'améliore, et elle peut retourner à Raivola pour l'été ; mais à l'automne son état s'aggrave et elle doit retourner au sanatorium. Les deux années qui suivent, la maladie gagne du terrain. Déprimée, se sentant prisonnière du sanatorium, elle ne cesse de rêver à d'autres contrées, rêves dont elle sait transfigurer la naïveté ; ces contrées ne sont pas autre chose, pour elle, que le refus de la mort, la fuite d'un couloir vers la mort qu'elle connaît déjà.
        En 1911, accompagnée de sa mère, elle part pour Arosa, en Suisse, mais elle ne se porte guère mieux. C'est au sanatorium de Davos-Dorf qu'un docteur parvient à la remettre sur pieds grâce à des soins particuliers. Elle semble alors guérie, et retourne à Raivola. Mais la maladie revient rapidement, très rapidement, et plus forte. Elle s'éteint chez elle, en 1923." Wikipédia
        Dernière modification par Aloha, 20 mai 2015, 19h29.

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        • #5
          Moi
          Je suis une étrangère en ce pays,
          s’étendant profondément sous le poids de la mer,
          les regards du soleil sont rayons qui se faufilent
          et l’air s’écoule entre mes mains.
          On dit que je suis née en captivité -
          ici pas un visage qui me soit connu.
          Etais-je une pierre, qu’on jeta au fond ?
          Etais-je un fruit, trop lourd pour la branche ?
          Ici je m’étends, à l’affût, au pied de l’arbre qui murmure,
          comment puis-je me mettre debout sur les racines glissantes ?
          Là-haut les cimes oscillent et se rencontrent,


          ici je veux rester, et guetter
          la fumée des cheminées de mon pays natal...

          Edith SÖDERGRAN

          Joli...

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          • #6
            Le pays qui n’est pas
            Je me languis du pays qui n’est pas,
            car tout ce qui est, je suis fatiguée de le désirer.
            La lune me parle en runes argentées
            du pays qui n’est pas.
            Le pays où chaque souhait sera exaucé merveilleusement,
            le pays où toutes nos chaînes tomberont,
            le pays où nous rafraîchirons notre front lacéré
            dans la rosée de la lune.
            Ma vie fut une brûlante erreur.
            Mais j’ai trouvé et j’ai gagné ceci, vraiment :
            le chemin vers le pays qui n’est pas.
            Dans le pays qui n’est pas
            va celui que j’aime avec une couronne étincelante.
            Qui est celui que j’aime ? La nuit est sombre
            et les étoiles tremblent de répondre.
            Qui est celui que j’aime ? Quel est son nom ?
            La voûte des cieux est de plus en plus haute,
            et l’enfant de l’homme se noie en un brouillard sans fin
            et ne sait nulle réponse.
            Mais l’enfant de l’homme n’est rien d’autre que certitude.
            Et il tend ses bras plus haut que tous les cieux.
            Et il vient une réponse : je suis celui que tu aimes et aimeras toujours.

            Edith SÖDERGRAN

            Très joli...
            __________________

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            • #7
              c'est pour vous que j'ai mis cela enjoy !

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              • #8
                Salut Aloha

                Merci, ça veut dire quoi enjoy?

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                • #9
                  Bonjour Amar !

                  ça veut dire prend plaisir !

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                  • #10
                    Coucou Aloha

                    Merci beaucoup Aloha...

                    Prendre du plaisir, j'y consacre une bonne partie de ma vie, utilité sociale, je l'ai trouvé avec mon job, bien-être, je le cultive avec parcimonie...

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