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Maroc : LE GRAND FIASCO DE L’ORIENTAL

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  • Maroc : LE GRAND FIASCO DE L’ORIENTAL

    • ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES: LE GRAND FIASCO DE L’ORIENTAL
    • ZI DE SALOUANE, TECHNOPOLE, AGROPOLE... DES PLATEFORMES À FOISON MAIS DÉSERTES
    • LES INDUSTRIELS ÉCHAUDÉS PAR LA CHERTÉ DES INTRANTS, LE MANQUE D’INCITATION ET LA CONTREBANDE
    • LA TAILLE DU MARCHÉ PEU ATTRACTIVE POUR DE GROS INVESTISSEMENTS

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    Résultats bien maigres pour la technopole d’Oujda dont la commercialisation a démarré en 2011. Depuis 4 ans, à peine 5 entreprises ont démarré leur activité. A la Cleantech, destinée aux énergies renouvelables, c’est le vide total... Les autres entreprises ne se bousculent pas au portillon pas plus que dans les autres plateformes que compte l’Oriental,* région supposée avoir tous les atouts pour devenir une locomotive régionale
    La commercialisation des plateformes industrielles de l’Oriental n’arrive toujours pas à décoller, en dépit de toutes les actions et incitations mises en place pour une plus grande attractivité. Le rythme de leur vente ainsi que la qualité des projets réalisés n’ont pas eu de réel impact sur l’absorption du chômage et la création de pôles innovants. L’espoir qui a accompagné le lancement de ces plateformes s’effrite et les unités industrielles de grande envergure tardent à donner leur premier coup de pioche. Même Oujda-Shore, un bâtiment dédié à l’offshoring n’a pas encore trouvé preneur. Que ce soit au parc industriel de Salouane, à l’agropole de Berkane ou à la technopole d’Oujda, les attentes sont les mêmes: générer plus d’emplois et de richesse. Quatre ans plus tard, ce n’est pas encore le cas.

    .
    Le cas de la technopole d’Oujda est révélateur. Elle s’achemine lentement vers un grand dépôt avec 11 plateformes commerciales sur un total de 39 entreprises qui ont exprimé le vœu de s’y installer. Et même sur ce créneau, il n’y a qu’un seul concessionnaire automobile qui est actif (Auto Hall). Dans la zone PME, seules 4 entreprises sont opérationnelles à savoir BMB Business (double et triple vitrage) et Altadis (tabac), Europerfil (profilage aluminium) et Labotest (Laboratoire de contrôle).A fin avril de cette année, il n’y a que 5 entreprises qui sont en activité. Sur les 39 lots commercialisés, 16 n’ont pas encore retiré d’autorisations pour lancer leurs projets.

    S’agit-il d’offres non adaptables et moins compétitives? Est-ce que la culture entrepreneuriale fait défaut dans l’Oriental? Les conditions nécessaires pour un réel décollage économique ne sont-elles pas encore réunies? Comment se fait-il qu’une technopole qui devait assurer 25.000 emplois à terme peine à assurer un millier quatre ans après son lancement?

    Pour proposer des alternatives à ce désintérêt général, la Wilaya de l’Oriental, le CRI et Med
    Z ont fait appel à des opérateurs régionaux et nationaux pour les sensibiliser à l’importance d’investir dans une région prometteuse et surtout pour les écouter et comprendre les raisons de leur réserve.

    Les réponses ne se font pas attendre! En substance, pour les hommes d’affaires, l’Oriental paie la facture de la fermeture des frontières, allusion étant faite au carburant qui est 50 centimes plus cher qu’un litre de gasoil à Casablanca. De plus, argumentent-ils, la taille du marché régional, qui compte autour de 2,3 millions de personnes, n’est pas du tout attractive. Ce qui décourage l’installation de grandes unités industrielles. En dépit de ces handicaps auxquels s’ajoute le fléau dévastateur de la contrebande, la région ne bénéficie d’aucun avantage fiscal, déplorent à l’unisson les investisseurs de la région dont notamment Driss Houat, président de la chambre de commerce, de l’industrie et des services d’Oujda. «On a beau croire en notre région, la réalité du marché et de la concurrence déloyale plombent les bonnes initiatives», martèle-t-il. De son côté Mohammed Mhidia, wali de l’Oriental incite les investisseurs locaux et originaires de la région à réaliser un cahier de revendications pour interpeller les instances centrales et faire bénéficier l’Oriental de mesures compétitives. Un travail qui doit être relayé par les parlementaires, élus locaux et politiciens de la région. Et de conclure que les encouragements fiscaux souhaités pour drainer plus d’investisseurs sont du ressort des ministères concernés et non de la Med
    Z ou d’une instance régionale.
    Quant à Omar El Yazghi, président du directoire de Med
    Z, il rappelle que le modèle choisi par les pouvoirs publics en 2011 ne concernait que la cession. «Mais de par l’expérience au niveau régional, il a été convenu d’éviter les positions figées et proposer des offres flexibles et adaptables aux multiples demandes notamment en matière de location de terrain ou de bâtiment avec réalisation de montages plus complexes. C’est notre nouvelle approche» a-t-il ajouté. Par souci de compétitivité, les prix mis en place par Med
    Z ont ainsi été approuvés par les différents intervenants. Ils gravitent autour de 380 DH/m2 et ne représentent que 8% de l’investissement global. Et de conclure: «Med
    Z qui a misé un milliard de DH dans l’Oriental ne s’arrêtera pas à ce budget. Elle envisage de mettre en place des structures de gestion pour pérenniser les investissements mis en place».
    Ali KHARROUBI
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