« Il faut savoir qu’en Algérie on ne recycle que 5% des déchets. Il y a 300 millions d’euros perdus à cause du non-recyclage », avance d’emblée Ryadh Khalfi, 21 ans. Avec Lamine Bedja, ils font partis des trente étudiants de l’Ecole nationale nolytechnique à l’initiative de l’entreprise RePlay qui concoure à la cinquième édition du programme « Injaz El Djazair ».
Sensibiliser la population au tri
Cette année, la compétition est organisée autour du thème de la responsabilité sociétale de l’entreprise. C’est pourquoi « Nous avons choisi de sensibiliser les gens à différentes causes sociales et environnementales par le biais de jeu », explique Ryadh Khafi. Pour se faire les jeunes étudiants ont choisi un processus original qui utilise le concept de la ludification en axant leur action sur la mise en compétition des participants.
Leur dernière trouvaille s’appelle Cyclofun, une opération phare qui s’est déroulée dans la cité de Garidi à Kouba à Alger. « Nous avons fait du porte à porte sur plus de 1700 logements pour distribuer des sachets verts pour le plastique et bleus pour les métaux, carton et papier ainsi qu’un dépliant sur le tri afin d’informer les habitants », détaille Lamine Bedja.
Replay Garidi TSA Algérie
Très bien organisé, le groupe d’étudiants a mis en place cet essai pilote sur trois semaines durant les mois d’avril et mai 2015. Après avoir expliqué le concept aux habitants les jeunes ont procédé au ramassage des sacs tous les jeudis et à la pesée au niveau d’un local mis à disposition par l’école. « Nous avons mis en place un système de pondération en prenant en compte la qualité du tri, les matières recyclées ainsi que les membres que compte chaque famille. Les appartements qui ont le plus de points reçoivent des cadeaux ». Chaque semaine, les trente meilleurs participants se voient donc attribuer une récompense que les étudiants fournissent grâce à leurs trois partenaires. Pour l’heure les sociétés Unilever, Doogee et Uno se sont prêtées au jeu, mais les jeunes comptent bien élargir leur panel de sponsors car « les attentes des participants sont différentes », indiquent-ils.
Les déchets collectés sont ensuite revendus à des sociétés spécialisées dans le recyclage. « Les entreprises exigent un seuil minimum de déchets, il faut atteindre 1000 tonnes. On a eu quelques problèmes avec les sociétés étatiques car elles demandent une certification de l’AND (Agence nationale des déchets, ndlr) », révèle Lamine.
Une aventure humaine
cyclofun TSA Algérie
Pour les membres de cette véritable petite entreprise, l’aventure est surtout humaine. La société conprend un P-DG, et plusieurs départements composés d’étudiants qui ne se connaissaient pas. « Ça permet de créer ou resserrer les liens », reconnaît un des membres du groupe. L’initiative reçoit également l’aval de plusieurs citoyens très intéressés : « Nous avons été contactés par des particuliers de Béjaïa, Tlemcen, Dar el Beida (Alger), qui veulent que l’on mette en place ce système dans leur quartier », sourit Lamine. « À Garidi, la cité est super propre », ajoute Ryadh. « Les gens se sont pris au jeu, les gamins nettoyaient la cité et ramassaient les ordures pour augmenter leur chance de gagner, le matin Netcom n’avait plus de travail ! ». C’est aussi une façon de faire évoluer les comportements pour ces jeunes qui investissent également les écoles primaires pour faire des campagnes de sensibilisation, « en changeant la mentalité des enfants, on changera la mentalité des algériens ».
Tous ces efforts ont visiblement plu au jury puisque le projet a été sélectionné, dimanche 17 mai, pour la finale du concours qui se tiendra en juin. Une première étape vers le Moyen-Orient où le groupe lauréat du programme algérien représentera le pays.
Source:TSA
Sensibiliser la population au tri
Cette année, la compétition est organisée autour du thème de la responsabilité sociétale de l’entreprise. C’est pourquoi « Nous avons choisi de sensibiliser les gens à différentes causes sociales et environnementales par le biais de jeu », explique Ryadh Khafi. Pour se faire les jeunes étudiants ont choisi un processus original qui utilise le concept de la ludification en axant leur action sur la mise en compétition des participants.
Leur dernière trouvaille s’appelle Cyclofun, une opération phare qui s’est déroulée dans la cité de Garidi à Kouba à Alger. « Nous avons fait du porte à porte sur plus de 1700 logements pour distribuer des sachets verts pour le plastique et bleus pour les métaux, carton et papier ainsi qu’un dépliant sur le tri afin d’informer les habitants », détaille Lamine Bedja.
Replay Garidi TSA Algérie
Très bien organisé, le groupe d’étudiants a mis en place cet essai pilote sur trois semaines durant les mois d’avril et mai 2015. Après avoir expliqué le concept aux habitants les jeunes ont procédé au ramassage des sacs tous les jeudis et à la pesée au niveau d’un local mis à disposition par l’école. « Nous avons mis en place un système de pondération en prenant en compte la qualité du tri, les matières recyclées ainsi que les membres que compte chaque famille. Les appartements qui ont le plus de points reçoivent des cadeaux ». Chaque semaine, les trente meilleurs participants se voient donc attribuer une récompense que les étudiants fournissent grâce à leurs trois partenaires. Pour l’heure les sociétés Unilever, Doogee et Uno se sont prêtées au jeu, mais les jeunes comptent bien élargir leur panel de sponsors car « les attentes des participants sont différentes », indiquent-ils.
Les déchets collectés sont ensuite revendus à des sociétés spécialisées dans le recyclage. « Les entreprises exigent un seuil minimum de déchets, il faut atteindre 1000 tonnes. On a eu quelques problèmes avec les sociétés étatiques car elles demandent une certification de l’AND (Agence nationale des déchets, ndlr) », révèle Lamine.
Une aventure humaine
cyclofun TSA Algérie
Pour les membres de cette véritable petite entreprise, l’aventure est surtout humaine. La société conprend un P-DG, et plusieurs départements composés d’étudiants qui ne se connaissaient pas. « Ça permet de créer ou resserrer les liens », reconnaît un des membres du groupe. L’initiative reçoit également l’aval de plusieurs citoyens très intéressés : « Nous avons été contactés par des particuliers de Béjaïa, Tlemcen, Dar el Beida (Alger), qui veulent que l’on mette en place ce système dans leur quartier », sourit Lamine. « À Garidi, la cité est super propre », ajoute Ryadh. « Les gens se sont pris au jeu, les gamins nettoyaient la cité et ramassaient les ordures pour augmenter leur chance de gagner, le matin Netcom n’avait plus de travail ! ». C’est aussi une façon de faire évoluer les comportements pour ces jeunes qui investissent également les écoles primaires pour faire des campagnes de sensibilisation, « en changeant la mentalité des enfants, on changera la mentalité des algériens ».
Tous ces efforts ont visiblement plu au jury puisque le projet a été sélectionné, dimanche 17 mai, pour la finale du concours qui se tiendra en juin. Une première étape vers le Moyen-Orient où le groupe lauréat du programme algérien représentera le pays.
Source:TSA
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