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La « Fête des fèves » « aïd el foul »

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    La « Fête des fèves »: la communauté gnaouie célèbre « aïd el foul »



    Chaque printemps, l'apparition des premières gousses vertes de légumineuses sur les piémonts du Tessala, donne le ton à la traditionnelle « Fête des fèves » célébrée pour la dixième année consécutive à Sidi Bel-Abbès après un long intermède qui a duré près de trois décennies. Comme pour les précédentes, cette édition 2015 de « Aïd el foul » revêtait tout autant une signification particulière pour l’association locale ‘Djil Gnaoua’ qui a pris ses quartiers, trois jours durant (7-9 mai), à la Maison de la culture ‘Kateb Yacine’, pour organiser ce cérémonial traditionnel dédié à Sidi Blel. Par Mouloud Elias

    Le programme a été marqué essentiellement par des soirées Diwan animées, tour à tour, par les cinq groupes invités représentant la communauté gnaouie des villes d’Oran, Mascara, Mohammadia, Mostaganem, Maghnia et Sidi Bel-Abbès, qui auront permis, à un public composé surtout d’initiés, de se ressourcer dans l’atmosphère vaporeuse de la mythique M’halla de Gambetta et ses impasses caillouteuses, avec le déploiement de ses étoffes aux couleurs chatoyantes, ses rites gnaouis parfumés à l’encens et au parfum de fleurs d’oranger et surtout ses mémorables répertoires avec ses chants et danses qui ont rythmé et rythment encore de nos jours l’enfance de nombreux Algériens.
    Des moments de grandes retrouvailles aussi avec les séniors bel-abbésiens de la communauté gnaouie que sont les Mqadem Horr Mokhtar de ‘Gambetta’, Bahri de ‘Sorecor’ et Mohamed de ‘Village Bira’, les virtuoses de qarqabou et gros tambours et surtout Kadi Belamri, cet incomparable M’allem de gumbri qui était assimilé, on ne sait trop pourquoi, à ce ‘zoulou blanc’ de Johnny Clegg, du temps de l’apartheid en République sud-africaine. Mort il y a un peu plus de deux mois, le rythmeur Fréha Mokhtar a laissé un grand vide dans le groupe et la seule évocation de son nom a fini par attrister ses fidèles compagnons qui se rappellent au souvenir encore frais, de ses pas de danse ‘Koyo’ inégalables à travers toute l’Oranie.
    Mercredi, jeudi et vendredi… Trois soirées d’affilée n’ont pas suffi aux cinq groupes invités afin de revisiter au moins quelques bradjs des Bambara, Haoussa, Sahaba, Sraga, et espérer inciter ainsi des initiés, hommes et femmes, à entrer en transe dans une séance cathartique, nous rappelant au bon souvenir des rituels sacrificiels du bœuf et de la médianoche générale de Moula Abdelkader, sur la colline oubliée du vieux quartier de Gambetta.
    Il n’empêche que ce nouveau rendez-vous diwan, avec ses louanges à Dieu et à son Prophète (Rassoul Allah, Sallo a’ia Nabina…), ses hommages aux saints hommes de l’Islam et à d’anciennes reines et mères (Mimouna, Lalla Aïcha…), ses chansons de glorification des héros gnaouis (Sayor…), aura offert une belle opportunité au public présent qui a pu avoir le meilleur éclairage sur la part africaine de notre patrimoine commun dont l’histoire est liée à celle du Maghreb, notamment la région sud-ouest du pays, devenue de fait « le terroir de la musique, des danses et des pratiques spirituelles gnaouies ».
    M.E


    La communauté gnaouie de l’Oranie célèbre la «Fête des fèves ».
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي
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