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Sud-Sud - Maroc : un second souffle pour la stratégie africaine ?

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  • Sud-Sud - Maroc : un second souffle pour la stratégie africaine ?

    "Ce n’est pas la première fois que l’on parle d’un nouvel élan du Maroc vers l’Afrique. Pour le Maroc, c’est une façon d’exister en dépit de son absence des instances continentales", analyse Alain Antil, responsable du programme Afrique subsaharienne à l’Ifri, au lendemain de l’annonce d’une nouvelle tournée du roi au Sénégal, en Côte d'Ivoire, en Guinée-Bissau et au Gabon.

    Une stratégie africaine qui date du début des années 1980

    Après avoir quitté l’Union africaine en 1985 - conséquence de l’admission de la RASD au sein de l’organisation -, le Maroc de Hassan II multiplie les conventions commerciales bilatérales avec les pays d’Afrique subsaharienne. Mohammed VI prend le relais en 2000 et annule la dette des PMA africains. Depuis, il ne s’est pas passé plus d’un an entre deux voyages de Mohammed VI en Afrique de l’Ouest. Sur impulsion royale et par nécessité économique, les grandes entreprises et institutions publiques sont les premières à intervenir sur les grands chantiers d’Afrique de l’Ouest bientôt suivies des "champions nationaux" du secteur des services : les banques (BMCE Bank of Africa, Attijariwafa Bank, Banque Populaire), l’opérateur historique des télécoms (Maroc Telecom), puis le leader marocain de l’assurance (Saham).

    Les investissements explosent à partir des années 2000

    Quasiment nuls au début des années 2000, les investissements marocains en Afrique subsaharienne représentent aujourd’hui près de la moitié des investissements marocains à l’étranger. Le commerce a suivi la même tendance. "Sur la période 2003-2013, le montant global des échanges commerciaux du Maroc avec le continent africain a augmenté de 13 % en moyenne annuelle", selon le rapport Relations Maroc Afrique : l’ambition d’une nouvelle frontière, publié en septembre 2014 par le ministère de l’Économie et des Finances (MEF). Aujourd'hui, le royaume, qui se pose en porte d’entrée de l’Afrique, voudrait canaliser les investissements étrangers sur le continent. Il s’est doté en 2010 d’une place financière internationale qu'il a baptisée Casablanca Finance City (CFC). "Avec CFC, le Maroc veut prendre de court Maurice et dépasser Johannesburg", analyse Abdelmalek Alaoui, ex-DG de la société de conseil en intelligence économique Global Intelligence Partners (GIP) qu'il vient de vendre au cabinet d'audit et de conseil Mazars au sein duquel il est désormais conseil au Comité exécutif de Mazars.

    Le Maroc, 46e partenaire commercial de l’Afrique

    Malgré sa politique volontariste, le Maroc, "avec 4 milliards USD d’échanges commerciaux de marchandises en 2012, est le 46e partenaire commercial de l’Afrique, derrière l’Algérie (41e) et la Tunisie (38e)", rappelle le think tank Amadeus dans son rapport "Partenariat Maroc-Afrique", publié en juillet 2014. Les échanges avec l’Afrique subsaharienne ne représentent que 6,4 % des échanges extérieurs du royaume. "Aujourd’hui, les investissements marocains n’atteignent pas une taille critique dans les pays africains qui permettrait au Maroc d’être en position de force", estime Alain Antil.

    Un clivage entre grandes entreprises et PME

    Si les "champions nationaux" se sont installés avec succès, les PME restent globalement en retrait. "Il y a clairement un clivage entre les grandes entreprises qui ont les moyens d’investir sur place, et les PME qui ont plutôt tendance à se tourner vers l’exportation directe, moins coûteuse et moins risquée", précise Hammad Sqalli, chercheur au Cesem, à Rabat, et auteur de L’internationalisation par les informations et les hommes. Tout l’enjeu sera donc, pour les années à venir, de convaincre les PME d’emboîter le pas des grands groupes.

    Côté PME, le Maroc est désavantagé

    Mais comment faire alors que, dans cette perspective, le Maroc part fortement désavantagé. "Pour avoir des échanges commerciaux, il faut avoir des économies complémentaires or l’Afrique de l’Ouest importe beaucoup de produits manufacturés et ne les trouvera pas forcément au Maroc et inversement", analyse Alain Antil.Faiblement industrialisé, le Maroc souffre également de manque de dynamisme de son tissu de PME. Selon le dernier rapport de la BAD sur le Maroc, ce pôle constitue même l’un des trois paradoxes économiques du pays. "Les PME marocaines exportatrices existent, mais elles sont placées sur des segments à faible valeur ajoutée, des segments low cost sur lesquels elles se retrouvent en concurrence avec les produits chinois", explique Abdelmalek Alaoui. La solution se trouve peut-être dans le nouveau plan d’accélération industrielle lancé l’an dernier. "L’idée de raccrocher le tissu de PME aux grands groupes peut être dupliquée en Afrique", envisage le consultant.

    Un cadre réglementaire, mais aussi des incitations

    Le Maroc n’y parviendra pas sans mettre en place un cadre réglementaire favorable. Or tous les accords commerciaux signés n’ont pas été ratifiés. "Un projet d’accord de commerce et d’investissement avec l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), paraphé en 2008, devrait être signé prochainement. Le Maroc négocie actuellement des accords de partenariats stratégiques, incluant la mise en place progressive de zones de libre-échange, avec la Cedeao et la Cemac", assurait le ministère de l'Économie et des Finances dans son rapport 2014.À destination des PME, l’agence publique Maroc Export réalise des caravanes de l’export. "Le ciblage des marchés de niche […] constitue un axe important dans la stratégie Maroc Export Plus. […] En trois années, près de 450 entreprises ont visité 14 pays africains durant les quatre premières éditions", rappelle Nabil el Mabrouki, chercheur au Cesem, à Rabat dans son étude Quand les entrepreneurs marocains se tournent vers les pays du Sud, publiée en janvier 2014. Le ministère du Commerce extérieur aide également à la mise en place de consortiums d’exportation et offre des contrats de croissance à l’export.

    Un problème : le déficit d'information

    "L’État est très bon pour les incentives, mais il y a un fort déficit de production de connaissance sur le marché. La Smaex et le CNCE devraient être les bras armés de l’État pour donner des informations sur les marchés aux entreprises, mais ils sont atones. Le CNCE a été décapité depuis 6 mois. La Smaex se contente d’offrir une assurance à l’export et n’offre quasiment aucune analyse du risque qu’elle couvre", regrette Abdelmalek Alaoui. Face au manque d’information par secteur, les PME profitent des expériences des sociétés qui les ont précédées ou prennent de gros risques. "Heureusement, il y a en Afrique beaucoup de grandes banques marocaines qui facilitent le recouvrement par des lettres de crédit irrévocables", précise Hammad Sqalli. Un procédé fort déplaisant pour les interlocuteurs commerciaux africains.


    le Point fr

  • #2
    Sud-Sud - Maroc : un second souffle pour la stratégie africaine
    Le roi du Maroc Mohammed VI, en visite de travail et d’amitié au Sénégal, a procédé samedi à l’inauguration officielle du raccordement au réseau national électrique de Massar Teugue et Yamane, deux villages de la région de Louga (nord), a constaté le correspondant de l’APS.

    Le souverain marocain, accompagné de son homologue sénégalais Macky Sall, a ensuite remis six contrats d’abonnement en électricité à des habitants de ces villages de Sakal.

    Ce projet financé à hauteur de 30 millions de francs CFA, s’inscrit dans le cadre de deux concessions d’électrification rurale attribuées à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) du Maroc, a expliqué son directeur général, Ali Fassi Fihri.

    Il couvre 87 foyers pour environ 40 ménages bénéficiaires, a déclaré le DG de l’ONEE, signalant que ce projet inclut l’alimentation en électricité de trois mosquées, deux écoles et d’un centre de santé.--------APS
    Dernière modification par magh91, 24 mai 2015, 13h04.

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    • #3
      87 foyers pour environ 40 ménages ----gallek un second souffle!!!!!!-----------Mohammed VI offre aussi dix mille exemplaires du Saint Coran au Sénégal
      Dernière modification par magh91, 24 mai 2015, 13h13.

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      • #4
        des corans pour le sénégal... et des bombes sur la tête des yéménites

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        • #5
          Non pas des Yeménites, des Yeménites chiites et sache que les bakris (ceux qui selon vénère Abou Bakr (raw)) comme toi il en mange tout les matins.

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          • #6
            127 villages déjà raccordés au réseau électrique

            Le président Macky Sall et le roi Mohamed VI ont inauguré, samedi, à Sakal, département de Louga, le raccordement au réseau électrique des villages de Yamane Seck et de Massar Teugue qui couvrent 87 foyers.
            Des ruraux qui accèdent à l’électricité, cela mérite d’être fêté. Et c’est ce qu’ont fait, samedi, les habitants de Yamane Seck et de Massar Teugue. Macky Sall et Mohamed VI ont eu droit à un accueil populaire. Les habitants de ces deux villages de la commune de Sakal dans le département de Louga ont raison de montrer leur reconnaissance. Ils savent que si leur raccordement au réseau électrique est aujourd’hui effectif, c’est parce que à la base, il y a ce président et ce roi qui, en plus d’avoir une parfaite convergence de vue, s’activent au quotidien pour donner pertinence et fécondité au modèle de coopération Sud-Sud. Un choix qui épouse un processus simple. Le gouvernement du Sénégal qui veut électrifier l’ensemble du pays, implique aujourd’hui fortement le secteur privé. Implication prévue à travers l’octroi de concessions d’électrification rurale à des opérateurs privés dans le cadre d’un partenariat public-privé (Ppp). C’est ainsi que deux concessions ont été attribuées à l’Office nationale de l’électricité et de l’eau potable du Maroc (Onee) qui, à son tour, a créé la Compagnie maroco-sénégalaise de l’électricité (Comasel), avec deux sociétés de droit privé pour la mise en œuvre des programmes prioritaires : « Comasel Saint-Louis Sa » et « Comasel Louga Sa ». La première concession concerne l’électrification des zones rurales des départements de Saint-Louis, Dagana et Podor couvrant 510 villages.

            Dossiers d’abonnement aux bénéficiaires

            La seconde permettra à plus de 2.000 villages de Louga, Kébémer et de Linguère de bénéficier de l’accès à l’électricité. Des concessions par lesquelles le royaume chérifien partage avec le Sénégal son expérience en matière d’électrification rurale. « Nous saluons tout le soutien des autorités sénégalaises compétentes ainsi que les bailleurs de fonds qui nous ont permis d’atteindre ces objectifs. L’inauguration de ce jour illustre la pertinence du choix du modèle de coopération Sud-Sud prôné par sa majesté le roi Mohamad VI et son excellence le président Macky Sall », s’est réjoui le Directeur de l’Onee.
            Cette cérémonie d’inauguration était aussi une opportunité pour le concessionnaire Comasel et l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) de lancer la campagne de commercialisation des services d’électricité et d’intensification des travaux du programme. A l’occasion, six bénéficiaires ont reçu du président Sall et du roi Mohamed leurs dossiers d’abonnement au réseau. Ce qui, sans doute, contribuera à améliorer sensiblement leurs conditions de vie. En fin avril, ces concessions avaient permis l’électrification par raccordement au réseau de 127 villages et par voie photovoltaïque de 43 foyers, 117 lignes moyennes tension, 168 lignes basse tension et 95 postes de transformation ont aussi été réalisés pour un coût global de 2 milliards de FCfa. L’Office national de l’électricité et de l’eau potable du Maroc (Onee) bénéficie de concours financiers de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (Bad).


            le soleil Sénégal
            Dernière modification par haddou, 27 mai 2015, 15h59.

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            • #7
              Je suis sidéré des interventions de certains pour vous c'est soit faire des investissements en milliards soit resté la à rien faire et ba pour nous tous investissement est le bien venu même si tu veut installé des toilettes publics dans les routes tu est le bien venu.

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              • #8
                L'auteur de l'article Julie Chaudier n'est qu'une journaliste pour le site ''ya bila di'', elle a fricoté pendant longtemps et fricote toujours avec le Makhzen.
                Un autre vulgaire publi-reportage sur commande.
                Marre de ces mensonges à la Corée du Nord , c'est rendu qu'il faut tout vérifier.
                وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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                • #9
                  C est des articles de circonstances pour accompagner les visites du roi.

                  C est une figure imposée aux médias du makhnez


                  Ils gagneraient et le Maroc gagnera à écrire des articles objectifs.
                  « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                  • #10
                    Envoyé par iridium
                    Non pas des Yeménites, des Yeménites chiites et sache que les bakris (ceux qui selon vénère Abou Bakr (raw)) comme toi il en mange tout les matins
                    Les missiles détectent les chiites grace a la technologie développé par le peuples le plus intelligent du monde suite au voyage du roi mohammed 5 a la lune en 1953
                    Envoyé par bledard_for_ever
                    C est des articles de circonstances pour accompagner les visites du roi.

                    C est une figure imposée aux médias du makhnez
                    regarde les titres
                    محمد لديب الرباط الثلاثاء 26 ماي 2015

                    الصينيون يطمحون إلى غزو الأسواق العالمية عبر بوابة المغرب

                    بدا السفير الصيني في الرباط متحمسا وهو يعرض لرجال أعمال بلده، الذين أتوا لبحث فرص الاستثمار في القطاعات الصناعية، التحفيزات والتشجيعات الضريبية والجمركية والعقارية التي تخصصها الحكومة المغربية لفائدة المستثمرين الصناعيين الأجانب على وجه الخصوص
                    .....
                    Dernière modification par Ciel, 27 mai 2015, 22h20.

                    Commentaire


                    • #11
                      Les investissements explosent à partir des années 2000

                      Quasiment nuls au début des années 2000, les investissements marocains en Afrique subsaharienne représentent aujourd’hui près de la moitié des investissements marocains à l’étranger. Le commerce a suivi la même tendance. "Sur la période 2003-2013, le montant global des échanges commerciaux du Maroc avec le continent africain a augmenté de 13 % en moyenne annuelle",
                      Dommage que cette explosion n'est pas illustrée par le stock des investissements marocains en Afrique ?

                      De 2000 à 2012, le stock (donc le cumul) des investissements marocains n'a pas dépassé les 800 millions d'Euros (tous secteurs confondus) !!! Soit ~2 investissements Rebrab
                      Dernière modification par jawzia, 28 mai 2015, 15h17.

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                      • #12
                        De 2000 à 2012, le stock (donc le cumul) des investissements marocains n'a pas dépassé les 800 millions d'Euros
                        Vos chiffres commencent à dater.

                        De 2009 à 2013 les entreprises marocaines ont investi en Afrique 1 milliard, cent millions euros (petit à petit, l'oiseau fait son nid).

                        Combien investit Rebrab en Afrique ?

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                        • #13
                          Le stock d’IDE marocains en Afrique totalise 8.5 milliards Dirhams en 2012 et sur la période 2008-2013, chaque année, ce sont environ 2 milliards Dirhams qui ont été investis en Afrique subsaharienne


                          Page 5 de http://www.amadeusonline.org/ftp2012...rocAfrique.pdf
                          Le reste ... des fantasmes !!

                          Commentaire


                          • #14
                            Pourtant la prise de contrôle du secteur bancaire et telecom africain est une réalité.

                            Commentaire


                            • #15
                              Citation:
                              Le stock d’IDE marocains en Afrique totalise 8.5 milliards Dirhams en 2012 et sur la période 2008-2013, chaque année, ce sont environ 2 milliards Dirhams qui ont été investis en Afrique subsaharienne


                              Page 5 de http://www.amadeusonline.org/ftp2012...rocAfrique.pdf
                              Le reste ... des fantasmes !!
                              C'est exactement les chiffres que je donne dans mon commentaire.

                              2 milliards MDH par an sur la période 2008-2013, cela nous fait 12 milliards MDH soit en euros quelque chose comme 1,1 milliard. Cela sans compter le secteur des banques, des télécommunications, des assurances et des promoteurs immobiliers qui sont bien implantés dans toute l'Afrique de l'Ouest. Et petit à petit, l'oiseau fait son nid.

                              En ce qui concerne, l'Algérie, le secteur privé est totalement absent en Afrique. 0 euros !

                              Et incroyable mais vrai, ce n'est qu'au mois de novembre 2014, il y a donc 5 mois et demi, que la Banque d'Algérie a autorisé les entreprises algériennes publiques et privées à investir à l'étranger !!! Seule la SONATRACH avait ce privilège !

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