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Algérie : les clignotants rouges du pétrole

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  • Algérie : les clignotants rouges du pétrole

    Avec la diminution de ses recettes en raison de l'effondrement du prix du baril de pétrole, le gouvernement a révisé sa politique budgétaire.

    Avec 97 % des revenus issus des exportations hydrocarbures, l’Algérie fait partie des premières victimes de la "crise pétrolière". La chute brutale des cours de l’or noir avec un baril sous la barre des 60 dollars depuis un an - après des années fastes à plus de 100 dollars - a rapidement affecté l’économie du pays. Depuis le début de l’année, les institutions financières ne cessent d’annoncer des bilans moroses avec des indicateurs en chute libre.

    Balance commerciale dégradée

    Dernier en date : le déficit de la balance commerciale qui a atteint 4,32 milliards de dollars pour les quatre premiers mois de 2015, a indiqué, samedi 23 mai, le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis). Cette détérioration, liée au recul des exportations des hydrocarbures de plus de 42 % selon le Cnis, confirme la dégradation rapide de l’économie algérienne. En un mois, le déficit s’est creusé de 2,5 milliards avec une balance commerciale déficitaire de 1,73 milliard de dollars pour les trois premiers mois de l’année. La chute est abyssale : entre mai 2014 et mai 2015, la balance commerciale du pays s'est complètement inversée avec une balance commerciale excédentaire de 3,4 milliards de dollars l’an dernier… et quatorze années d’excédents du compte courant.

    Dépréciation de la monnaie

    Au-delà des indicateurs du commerce extérieur, la fragilité de la santé économique du pays se révèle dans la dépréciation de sa monnaie. En une année, le taux de change moyen du dinar (DA) par rapport au dollar est passé de 93 DA à la fin mars 2015 contre 78 DA une année auparavant, selon les chiffres de la banque centrale. "Lorsque le prix du pétrole chute, il faut s'attendre à ce que le dinar se déprécie", déclarait un responsable de la banque centrale dans les colonnes du quotidien El Watan, le 20 mai dernier. Une situation qui fait craindre des poussées inflationnistes des prix déjà touchés par une tendance haussière depuis l’année dernière et qui devrait s’accentuer en 2015 pour atteindre 4 % d’inflation contre 2,9 % en 2014, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI).

    Coup d'alerte du FMI

    Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié mi-avril, l’institution internationale diagnostiquait déjà plusieurs symptômes révélateurs d’un état de santé inquiétant de l’économie algérienne. Le FMI prédisait ainsi un taux de croissance médiocre de 2,6 % en 2015 contre 4,1 % en 2014, une aggravation du déficit de la balance des comptes courants à - 15,7 % du PIB en 2015 contre - 4,3 % en 2014 et un taux de chômage qui passera de 10,6 % à 11,8 %.

    Pas de mesures restrictives sur les transferts sociaux

    D’abord inflexible et rassurant, soutenant que la chute des prix était sans impact sur l'économie en raison de réserves de change suffisantes (195 milliards de dollars), le gouvernement a progressivement changé de ton, sortant de sa réserve pour laisser place à un discours volontariste accompagné de mesures concrètes. Soucieux de préserver une stabilité sociale, l’État a dès le départ indiqué que le budget de fonctionnement et les transferts sociaux, représentant 70 milliards de dollars par an, soit 30 % du PIB, ne seront pas touchés par cette « rationalisation des dépenses ». Les économies se feront au niveau des importations. Pour tenter de réduire la lourde facture des produits importés qui enregistre une augmentation vertigineuse de + 218 % en dix ans, passant de 18 à 58 milliards de dollars entre 2004 et 2014, le gouvernement s’attaque à la relance de la production nationale.

    Patriotisme économique

    Une campagne intitulée "Consommons algérien" a ainsi été lancée fin avril par les pouvoirs publics pour inciter les Algériens à se réconcilier avec les produits locaux. Le constat, aujourd’hui, est que « le manque de compétitivité, le changement des habitudes de consommation et l’insuffisance de l’offre ont contribué à favoriser l’importation au détriment de l’investissement », a déclaré le ministre du Commerce, Amara Benyounès, au moment du lancement de la campagne. Avec le retour du crédit à la consommation et la réinstauration des licences d’importation, l’État espère inverser la tendance. Et ce n’est pas un hasard si le nouveau ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, mis en place lors du dernier remaniement du gouvernement Sellal, est un technocrate avec une longue carrière dans le secteur bancaire. L’Algérie le sait bien, les arbitrages à venir seront douloureux.

    :lepoint fr

  • #2
    En une année, le taux de change moyen du dinar (DA) par rapport au dollar est passé de 93 DA à la fin mars 2015 contre 78 DA une année auparavant, selon les chiffres de la banque centrale.
    Comme si c'était un épiphénomène. Le dollar s'est apprécié par rapport à l'Euro, le dinar algérien, le dirham marocain, le dinar tunisien .....

    Il y a une année, le dollar valait
    • 8.12 dirhams. Aujourd'hui, il vaut 9.78
    • 1.63 dinars tunisiens. Aujourd'hui, il vaut 1.95



    En somme, l'appréciation du dollar a entrainé une dépréciation de toutes ces monnaies de l'ordre de 19~20%

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    • #3
      Jawzia

      mon dollar canadien a perdu 23% kriss de Kristof !
      Je me rends aux states la semaine prochaine, ca va me coûter une fortune.

      Commentaire


      • #4
        @Bachi

        Cette dépréciation est mécanique mécanique. Le journaliste l'ignorais apparemment.
        Dernière modification par jawzia, 26 mai 2015, 18h48.

        Commentaire


        • #5
          Le sujet c'est :

          "Algérie : les clignotants rouges du pétrole."


          Comme si c'était un épiphénomène. Le dollar s'est apprécié par rapport à l'Euro, le dinar algérien, le dirham marocain, le dinar tunisien .....

          Jawzia

          Le dinar ( très faible par rapport au dirham marocain et au dinar tunisien) doit sa dépréciationà la baisse des prix pétroliers de l'avis même de ....l'APS !!

          La dépréciation du dinar engendrée par la baisse des prix pétroliers

          ALGER - La dépréciation de la monnaie nationale, depuis ces derniers mois, est due essentiellement à la baisse des prix de pétrole, a indiqué à l'APS un responsable auprès de la Banque d'Algérie, rappelant que le taux de change du dinar est soumis exclusivement au régime flottant dirigé.
          Depuis juin 2014, le dinar s'est déprécié, accentuant ses pertes face au dollar suite à la chute de prix de pétrole. Selon les chiffres de la Banque centrale, le taux de change moyen du dinar par rapport au dollar s'établissait à 93,24 DA à la fin mars 2015 contre 77,9 DA une année auparavant.
          La Banque d'Algérie ajuste le taux de change nominal du dinar de façon à ce que le taux de change réel soit à son niveau d'équilibre qui est déterminé par les fondamentaux de l'économie nationale que sont le prix de pétrole, le différentiel de l'inflation et de la productivité entre l'Algérie et ses partenaires étrangers, explique la même source.
          D'ailleurs, le FMI relève que la Banque d'Algérie a réussi, depuis 2003, à situer le taux de change de la monnaie nationale à son niveau d'équilibre. Interrogé sur la différence entre une dépréciation et une dévaluation, le même responsable explique qu'il est "insensé" de parler de dévaluation du dinar du moment que le taux de change de ce dernier est soumis au régime flottant dirigé.
          Autrement dit, le régime flottant dirigé ne peut "cohabiter" avec la dévaluation. "Il y a confusion de concepts. Dans un régime de change flottant, il s'agit de l'appréciation ou de la dépréciation d'une monnaie.
          Il ne peut être opéré une dévaluation ou une réévaluation que dans un régime à taux fixe", affirme-t-il. Qui plus est, poursuit-il, il n'est pas dans l'intérêt de l'Etat de procéder à une dévaluation du dinar du fait qu'une telle opération aurait alourdi les dépenses publiques et accentué l'inflation importée.
          Une dévaluation du dinar aurait engendré, selon lui, une hausse des prix de produits de première nécessité importés, qui sont soutenus par l'Etat tels les céréales et le lait, et donc une "explosion" de la facture des subventions.
          "La Banque d'Algérie cherche l'équilibre entre deux objectifs contradictoires: Freiner les importations et préserver le pouvoir d'achat des citoyens", souligne la même source qui relève la difficulté de cet arbitrage pour la Banque centrale.
          La Banque d'Algérie "doit choisir entre réduire les importations et appauvrir les ménages ou laisser les ménages consommer comme ils le font habituellement et tant pis pour les importations", note-t-il.
          Pour lui, la dépréciation est le résultat des conditions économiques du pays, caractérisées par une baisse drastique des cours de pétrole qui est le déterminant le plus important dans l'établissement de la valeur de la monnaie nationale: "Lorsque le prix de pétrole chute, il faut s'attendre à ce que le dinar se déprécie".
          En outre, explique-t-il, les banques centrales, de par le monde, recourent à la dévaluation de leur monnaie dans le but de rendre leurs exportations moins chères et, donc, plus attractives. "Or, l'Algérie, qui n'exporte que des hydrocarbures, n'est pas dans ce cas de figure. Pour dévaluer, il faut en tirer profit comme celui d'encourager les exportations, mais nous n'exportons presque rien en dehors des hydrocarbures", précise-t-il.
          APS
          Dernière modification par Serpico, 27 mai 2015, 13h15.

          Commentaire


          • #6
            Envoyé par Serpico
            Le dinar ( très faible par rapport au dirham marocain et au dinar tunisien)
            Explique nous le dirham du royaume de 1200 ans


            1 Dinar tunisien = 5,49 dirhams

            1 Dinar Lybien = 7,22 dirhams

            1 Dinar Jordanien = 13,96 dirhams

            1 Dinar Bahrein = 26,24 dirhams

            1 Riyal d'Oman = 25,69 dirhams

            1 Livre Soudanaise = 1,65 dirham

            1 Won corée du sud = 0,0089 dirham


            ...
            Dernière modification par Ciel, 27 mai 2015, 14h54.

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            • #7
              @ CIEL,

              tu es fort en économie, hhhhhhhhhhhh, pour faire un comparatif parail
              إِن تَنصُرُوا الله ينصُركُم الله، الوطن، الملك

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              • #8
                Cette comparaison ne veut absolument rien dire ......C'est le pouvoir d'achat qu'il faut comparer, Avec une même quantité de monnaie ce qu'on peut acheter dans ces différents pays ??
                L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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