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Faut-il choisir entre Bachar el-Assad et l'État islamique?

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  • Faut-il choisir entre Bachar el-Assad et l'État islamique?

    L'État islamique, qui s'est emparé de Palmyre le 20 mai, y a exécuté plus de 200 personnes dont 67 civils. Pour André Bercoff, plutôt que de s'indigner, il est temps que les hommes politiques occidentaux hiérarchisent leurs priorités.

    Sommes-nous vraiment loin de Palmyre? La perspective de voir nos chers djihadistes, après les bouddhas de Bamyan, les manuscrits de Tombouctou et les statues de Ninive, s'attaquer à l'un des plus illustres patrimoines de l'humanité, suscite, partout ou presque, une indignation légitime. Mais comme chacun sait, l'indignation est la chose du monde la mieux partagée, puisqu'elle ne mange pas de pain, s'inscrit le plus souvent dans l'éphémère et ne prête pas à conséquence. Ici, on proteste, on pétitionne, et, plus rarement, on défile. Là-bas, on décapite, on esclavagise, on crucifie hommes, femmes et enfants dans l'égalité d'une barbarie sans nom.

    Sans être expert en géopolitique ou en stratégie, il se murmure avec raison que bombarder les colonnes de Daesh fonçant de Raqqa à Palmyre n'était pas chose malaisée, puisque ce théâtre des opérations s'inscrit en plein désert. Nous ne sommes plus dans les montagnes de l'Afghanistan et dans les grottes de Tora Bora, mais dans l'infinie transparence du sable, où les cibles sont forcément à découvert. Dès lors, un enfant de huit ans peut se poser logiquement la question: pourquoi la sainte alliance américano-franco-arabique n'a-t-elle point bombardé les djihadistes avant qu'il ne soit trop tard? Réponse: parce qu'il ne faut surtout pas avoir l'air de soutenir Bachar El Assad. Nous avons donc tout loisir d'agir en Irak mais pas en Syrie. Nous, occidentaux lucides et visionnaires, armons donc des Irakiens qui n'ont rien de plus pressé que de décamper devant l'ennemi en abandonnant armes sophistiquées et bagages de pointe; et recherchons désespérément des rebelles syriens qui n'auraient aucune proximité avec les militants du Califat. Nous les armons, les aidons, avant de constater, là aussi, leur désertion rapide et leur fusion avec les troupes d'Abou Bakr El-Bagdadi.

    Est-ce à dire qu'il faut blanchir Bachar El Assad? Évidemment non. Les ennemis de nos ennemis, surtout s'ils revêtent les oripeaux sanglants de la dictature, ne peuvent être nos amis. Il est pourtant des priorités. Des ennemis principaux et des ennemis secondaires. Saddam était de la pire espèce des tyrans, mais son départ a eu les conséquences que l'on sait. Kadhafi appartenait à la même engeance, mais sa disparition a fait de la Libye le leu géométrique de toutes les immigrations, de tous les désordres et de l'extension continue des champs à l'état sauvage. Le drame absolu du Moyen-Orient est que, une fois l'arc-en-ciel du Printemps arabe dissipé, ne demeure jusqu'ici que l'alternative terrible entre dictature militaire et chape de plomb islamiste. Sissi ou Morsi: en Egypte comme ailleurs, il faut hélas choisir. Comparaison n'est pas raison, mais il est permis de se rappeler que Churchill connaissait parfaitement les crimes de Staline, ce qui ne l'a pas empêché de rechercher à tout prix une alliance avec lui contre Hitler. La hiérarchie des priorités, y compris dans l'œil du cyclone, est le mal nécessaire qui incombe à l'homme d'État.

    La hiérarchie des priorités, y compris dans l'œil du cyclone, est le mal nécessaire qui incombe à l'homme d'État.

    Nos politiques, quant à eux semblent ne voir pas plus loin que le bout de leur électorat. Comme disait Jacques Prévert: «Il ne faut pas laisser les intellectuels jouer avec les allumettes»; les politiques ne sont pas mieux lotis. Tout se passe, aujourd'hui, comme s'ils ne pensaient plus guère aux conséquences à moyen terme de leurs actions. Comme l'écrit Byung-Chul Han dans ses remarquables Réflexions sur le numérique (Éditions Actes Sud): ««Mon électorat, c'est moi», signifie la fin de l'homme politique, au sens plein du terme, c'est-à-dire celui qui soutient jusqu'au bout sa position et qui, au lieu de se conformer aux vœux de ses électeurs, les devance par sa vision. Le futur, comme catégorie temporelle du politique, disparaît…» Bush-Obama-Sarkozy-Hollande, même combat. Pendant ce temps, à l'Est et au Sud, de Raqqa à Palmyre, de la Somalie au Nigéria, la guerre des autres, la vraie, continue

    le figaro

  • #2
    Les americains l'ont crêe,les musulmans doivent choisir.

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    • #3
      Pour avoir l'avis de spécialiste , il conviendrait de demander l'avis de l'expert , Rab Dzair que j'avais il y a quelques années qualifié de Staline Algérien.

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      • #4
        Encore un torchon du Figaro !.. Des larmes de crocodiles

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        • #5
          ca s'appelle : rab tkharkhir
          المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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          • #6
            On appelle ça .. un chiot qui chouine

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            • #7
              Hierarchie
              des priorités , hum
              J'en parlais y a plus de 2 ans ici-même.
              La priorité c'etait un accord pour cessez le feu.
              L'initiative de Geneve portée par Moscou a été sabotee par Washington, Londres, Paris, Ankara ,Riyadh et Qatar.
              IL y avait une voie mediane pour eviter ce qui arrive aujourd'hui...plus de 300000 morts, 4 millions de réfugiés...
              Dernière modification par Sioux foughali, 27 mai 2015, 12h14.

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              • #8
                Le lobby militaro industriel avec l'accord d'Israel, du Roi d'Arabie Saoudite et de l'émir du Qatar, a déjà choisi: bien affaiblir le régime d'assad et bien controler les autres barbares de Daech, à liquider le moment venu.

                Si Daech à ses frontières n'inquiète pas Israel, cela montre bien la planification, et que tout a l'air bien sous controle. La position du roi d'Arabie Saoudite et de l'émir du Qatar, au lieu du dialogue avec l'Iran et du vivre ensemble, arrange bien les affaires d'Israel, meme objectif, pays qui a juste besoin de donner les ordres discretement sans intervenir.

                Comme durant la guerre Iran Irak, bien affaiblir puis gérer. En 2015 c'est la suite, 4ème guerre du Golfe, visant surtout l'Iran après avoir liquidé Saddam Hussein, leur pion.
                Obama fait face au lobby Bush en essayant de trouver une solution sur le nucléaire iranien. Mission bien difficile, étant donné que le business et le lobby des extrémistes israeliens plus fort que la lutte contre le terrorisme, contre Daech et cie.

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                • #9
                  Que dire, chapeau bas a Israel,elle voit les menaces s'effondrer autour d'elle sans avoir à le ver le petit doigt !!!!!!
                  plus tu pédales moins fort , moins tu vas plus vite !

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                  • #10
                    Oui, l'Etat Islamique c'est les seuls qui résistent et qui combattent Bachar .. l'Armée Syrienne Libre, et tous les autres laïco-modérés ont tous fuits le champ de bataille ..

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                    • #11
                      Golden Rose

                      Ton commentaire est répugnant !


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                      • #12
                        Golden Rose

                        Ton commentaire est répugnant !
                        Pourquoi, c'est faux ?
                        Que ça te plait ou pas, c'est ce qui se passe !

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                        • #13
                          golden rose

                          Il faut oser appeler daech .. des résistants
                          Si c'est ça l'islam pour toi .. nâal bouh !!!

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                          • #14
                            Le choix revient au peuple syrien qui paie cette folle guerre ,il faut reconnaître que le régime baathite a mal réagi aux premières manifestations pacifiques encouragé par les caciques qui ne sont pas habitués au dialogue politique avec leurs opposants mais utilisent la manière forte comme l'a fait Hafed Alassad à Halep en la bombardant faisant des milliers de mort ,les événements auraient connu une autre tournure que tragique si on a ouvert les portes du dialogue aux opposants et absorber leurs revendications ,aujourd'hui le pays est dans l'impasse et on s'achemine vers une zone des alaouites et leurs alliés sur la cote méditerranéenne avec la base de Tartouss dont les russes siègent avec quelques navires pour assurer la sécurité sur cette partie qui sera le dernier refuge en cas de perte de Damas
                            Dernière modification par haddou, 27 mai 2015, 16h19.

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