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La Franchise en Algérie

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  • La Franchise en Algérie

    ’Algérie d’aujourd’hui n’est pas évidemment celle des années 90, où l’insécurité régnait, poussant les étrangers à renoncer à venir investir chez nous. Mais aujourd’hui, que ce problème est pratiquement résolu, les opérateurs économiques étrangers, commencent à changer leurs visions vis-à-vis de notre pays, à tel point que l’Algérie devient de plus en plus l’Eldorado de ces compagnies.

    Elles mettent tout leurs poids et atouts pour arracher une part du marché algérien. La franchise est un moyen d’investissement parmi d’autres, qui permet de s’installer dans un pays pour mieux se développer. Plongée dans les dédales d’une nouvelle forme commerciale.

    Virée au cœur de ces enseignes

    Les grandes enseignes étrangères Celio, Actua, Yves Rocher... sont là, chez nous. Ces grandes marques occidentales de cosmétiques, de prêt-à-porter, poussent de plus en plus comme des champignons dans notre pays, particulièrement sur les principales artères de la capitale et en toute... franchise. Désormais s’il est plein aux as, ou ayant un portefeuille bien " garni ", l’Algérien n’est plus tenu de se rendre en France, ou dans d’autres pays occidentaux, pour s’offrir quelques produits signés, inexistants en Algérie, il y a à peine, encore quelques temps. En effet, il lui suffit de se rendre sur la grande avenue Saïd-Hamdine, dans le quartier huppé d’Hydra, pour s’habiller Celio.

    Avec une population de 32 millions d’habitants, plutôt de consommateurs, notre pays pourrait devenir le lieu de prédilection de ces grandes enseignes mondiales, spécialisées dans la franchise. De plus en plus, des sociétés multinationales affichent leur intérêt de proposer au consommateur algérien une large gamme de produits occidentaux. S’il est vrai que les dépenses des ménages n’ont guère progressé, l’Algérien demeure un bon consommateur (80 000 DA de dépenses annuelles par personne et 330 000 DA par ménage). Situé sur les Champs-Élysées algérois, l’avenue Didouche-Mourad, où le prix d’un loyer commercial peut atteindre un million de DA par mois, le magasin “Complices”, enseigne du prêt-à-porter, où tout est arrangé de manière à donner aux clients l’impression qu’ils entrent dans un magasin occidental, est prix d’assaut chaque jour par des centaines de personnes. De grandes affiches publicitaires, ramenées de l’étranger bien sûr, sont disposées aux quatre coins de l’établissement, qui comporte deux étages. Les employés en tee-shirts, frappés du logo de la marque, accueillent les clients avec de larges sourires. Sans oublier les clip vidéo diffusés sur des écrans. Autrement dit, opération séduction réussie.

    Sur le même trottoir de la même avenue, bienvenue chez Actua, qui a ouvert ses portes depuis seulement le 5 janvier dernier. Conçu selon les concepts de la chaîne en vigueur de par le monde, l’établissement vise les deux sexes tous âges confondus. L’accueil est ici parfait, et les vendeurs sont aimables. Si le client a l’embarras du choix, les prix ne sont pas à la portée de n’importe quelle bourse. Le secteur de l’habillement est tellement porteur que les propriétaires de ces magasines envisagent d’ouvrir d’autres boutiques dans d’autres wilayas. C’est le cas de Celio, une marque de " prêt-à-porter " masculin. Elle a inauguré son premier magasin à Alger en septembre 2005. Déjà présent dans le royaume chérifien, et en Tunisie, l’habilleur français compte ouvrir une dizaine de boutiques en Algérie dans les 5 ans à venir. Par ailleurs, Yves Rocher est le premier, dès 2003, a ouvrir plusieurs magasins à Alger. Aujourd’hui, il en compte 10 dont 5 dans la capitale, 2 à Oran, 1 à Tizi-Ouzou, Béjaïa, Hassi Messaoud et Sétif.

    C’est quoi la franchise ?

    La franchise est un contrat, ou en d’autres termes une mise en partenariat entre une entreprise, le franchiseur, et des commerçants, les franchisés par lequel le premier met à disposition une enseigne et un savoir-faire spécifique. Ce type de contrat permet à un producteur, qui possède les marques à commercialiser, le Know-how, de développer un réseau de distribution sans investissement important, et permet aux franchisés une image et de l’expérience évidemment. La franchise est un concept qui a pris naissance aux USA et de l’ampleur dans les années 60 et 70. Le franchisé, tout en restant propriétaire de son entreprise et juridiquement indépendant, bénéficie du savoir-faire et surtout de la réputation de l’enseigne. Il gagne du temps et de l’argent. Mais au préalable, il se doit de payer des droits d’entrée, des loyautés et de disposer d’infrastructures conséquentes ainsi que des moyens financiers et humains nécessaires. En contrepartie, le franchiseur lui prodigue une formation permanente. Ce qui mérite d’être signalé, c’est qu’il existe 4 formes de franchise, à savoir la franchise de production qui est un contrat permettant au franchisé de fabriquer lui-même et selon les indicateurs du franchiseur, des produits qu’il vend sous la marque de celui-ci. La franchise de distribution est un contrat par lequel le franchisé se limite à vendre certains produits au sein d’un magasin à l’enseigne du franchiseur. Quand à la franchise de service, c’est un contrat par lequel le franchisé offre un service sous l’enseigne, le nom commercial, voire la marque du franchiseur tout en se conformant aux directives de ce dernier. Enfin la franchise industrielle qui est un transfert des techniques permettent au franchisé de produire sans avoir à s’associer et à créer un réseau, c’est l’exemple de Coca-cola et Yoplait. La franchise dans un pays, offre des solutions au développement de chaînes de distribution nationales pour des marques mondiales. Elle offre également de nombreux avantages, surtout dans un pays comme le nôtre. En effet, celle-ci développe les marchés des biens matériels et également des services, et elle accroit de ce fait, la création d’emplois dans le pays. Il y a lieu de signaler que cette nouvelle formule attire et encourage l’investissement des franchisés nationaux et des franchiseurs, principalement internationaux et elle suscite de ce fait des flux plus importants, tant dans le commerce national que le marché extérieur.

    Parole de consommateurs……


    La franchise dans un pays, offre des solutions au développement des chaînes de distribution nationales pour des marques mondiales. La plupart les pays méditerranéens s’y sont déjà mis, Mais une opportunité importante existe dans des pays comme l’Algérie. Et pour cause, l’algérien est considéré comme un consommateur par excellence, même si son revenu n’a pas tellement augmenté depuis quelques années. Car il n’est pas question des dépenses lorsqu’il s’agit de se faire plaisir en étant en même temps sûr de la qualité du produit qu’il consomme. Durant notre virée, les clients rencontrés s’accordent à dire qu’ils préfèrent dépenser dans l’une des boutiques de marque, malgré les prix élevés, et avoir accès à la qualité plutôt que d’acheter des produits contrefaits venues de Turquie. Lamia, ingénieur d’état et cadre dans une entreprise étatique, rencontrée dans un magasin Yves Rocher, nous a fait savoir qu’elle n’hésite pas un moment à s’offrir ces parfums de luxe, depuis que ces enseignes étrangères se sont installées dans notre pays. "Je vous avoue que j’achète ces produits, en dépit que ces derniers restent un peu chers, mais lorsque il s’agit de satisfaire mon désir, je n’hésite pas un moment d’autant que c’est des produits de luxe et le risque de tomber sur une contrefaçon est exclu". Même son de cloche chez Salah, un jeune licencié en économie, cadre supérieur dans une banque publique. "Puisque dans ce magasin (Celio), il n’y a que des habits griffés, je préfère ajouter une petite somme au prix des vêtements vendus dans les autres magasins, ou dans la rue, mais ma santé est assurée et mon exigence satisfaite". Mohamed, quinquagénaire, nous avoue qu’il se souvient très bien de l’époque où ces produits de luxe (des parfums Dior et Ricci ou des ensembles Chanel) étaient ramenés par les émigrés de l’étranger, pour les revendre à des prix exorbitants, tout en faisant croire aux gens qu’ils ne prenaient aucune marge dessus. En somme, tout le monde s’accorde à dire (franchiseurs, franchisés, consommateurs …) que ce nouveau mode commercial peut éviter à la population les produits contre faits,ou ceux venus principalement de Turquie ou de Chine, envahissant quotidiennement le marché algérien, pouvant parfois mettre la santé de la population en danger permanent.

    Par la dépêche de Kabylie
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