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2e Forum international de la franchise en Algérie

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  • 2e Forum international de la franchise en Algérie

    Le 2e Forum international de la franchise, après celui du février dernier, s’est déroulé les 25, 26 et 27 novembre à l’hôtel El Aurassi. Avec la participation des fédérations marocaine et française de la franchise, celui-ci a eu pour objectif principal, informer les différents opérateurs algériens sur les mécanismes de la franchise et d’éclairer d’autre part les opérateurs étrangers sur le cadre juridique et financier de la franchise en Algérie.

    Des conférences ouvertes à tous, animées par des professionnels de la franchise, ont permis de mesurer les avantages de cette stratégie, mais aussi ses exigences. Mme Benmiloud, présidente de la fédération nationale de franchise, qui rappelons-le est en quête d’agrément, a déclaré d’emblée que " la franchise existe dans notre pays depuis quelques années (Danone, Coca-Cola, Pepsi-Cola…), mais depuis 2003, on assiste à un autre mode c’est la franchise de distribution ". Mais elle a saisi l’occasion au vol, pour signaler qu’il n’y a pas de texte juridique spécifique à cette démarche commerciale. "Les franchisés, attendent avec impatience la promulgation de ce cadre juridique qui leur permettra, une fois adopté, de régler, notamment, le problème des royalties (redevances) qui entrave le développement de cette activité commerciale en Algérie". Elle a souligné que la Banque d'Algérie ne reconnaît pas le transfert des royalties car le code de commerce algérien ne le stipule pas explicitement. Elle a indiqué que la franchise, existe depuis plusieurs années en Algérie, car elle n'est pas interdite mais il se trouve qu'elle n'est pas non plus autorisée par la réglementation des changes. Il est utile de souligner que le deuxième forum de la franchise, s’est voulu un espace de rencontres des futurs partenaires, des investisseurs et des experts d’outre-mer, venus partager leurs expériences et leur savoir-faire avec leurs homologues algériens.

    Pour sa part, M. Yahiaoui, directeur général de régulation au niveau du ministère du Commerce a déclaré que les pouvoirs publics misent beaucoup sur cette stratégie, qui non seulement permettra au consommateur de se procurer des produits commerciaux de qualité, mais elle contribue d’une façon non négligeable à la lutte contre la contrefaçon et le marché informel. "On assiste, hélas quotidiennement à un phénomène de la contrefaçon qui fait des ravages, et à l’informel qui empoisonne l’économie nationale, pour nous la franchise est une manière directe de lutter contre le commerce informel". Pour mémoire, plusieurs marques qui se sont installées dans notre pays, étaient présentes au 2e forum, qui a duré 3 jours. Parmi celles-ci, on note Yves Rocher dans le domaine du cosmétique, Jacques Dessange dans la coiffure, Hippopotamus dans la restauration…

    Le transfert des royalties ou le casse-tête des franchises

    L’engouement tant attendu soit par les algériens, qui demeurent, de l’avis des spécialistes en économie, des consommateurs par excellence, soit par les opérateurs économiques, qui commencent faut-il le rappeler à s’intéresser à la franchise avec tout ce qu’elle a comme vertus, n’a pas été au rendez-vous. Et pour cause, les conditions d’application de cette marque ne sont, à présent, pas favorables. La législation algérienne ne facilite guère la mise sur pied des contrats de franchise, car le code de commerce algérien n’a pas pris en compte la notion de franchise, et la banque d’Algérie interdit le versement des royalties. Le représentant de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), intervenant en marge du deuxième forum de la franchise, a déclaré que la BEA financera les franchises, soit dans le cadre bilatéral ou multilatéral, surtout pour les micros-entreprises créées dans le cadre de l’ANSEJ. Cerise sur le gâteau, l’orateur a précisé que " la BEA sera la banque de la franchise ". Toutefois, il a tenu à signaler que le financement, se fera dans le cadre d’une opération de commerce extérieur, avec comme condition, que les franchiseurs et les franchisés se partagent le risque. S’agissant de l’absence d’un cadre juridique devant régir cette pratique commerciale, le banquier a indiqué que l’institution bancaire n’autorise pas le transfert des royalties. En attendant de voire plus clair, il préconise aux prétendants à cette nouvelle formule commerciale, de choisir l’option de représentant exclusif au lieu de franchise. A ses yeux, la modification des lois nécessitera beaucoup de temps, tout en souhaitant faire intégrer la franchise dans des dispositifs, qui visent à créer de l’emploi, comme celui de l’ANSEJ. Parallèlement, la BEA, selon son représentant, continuera à étudier les demandes de transfert d’argent de manière traditionnelle. Par ailleurs, parmi les contraintes rencontrées par les franchisés, il y a celui de l’immobilier. Le banquier regrette que celui-ci constitue un handicap pour les investisseurs. Il conseille avant de se lancer dans la franchise d’effectuer des études sur marché.

    Pour sa part, Mohamed Ouali Yahiaoui , directeur général de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au ministère du Commerce, présent lui aussi au forum, nous a déclaré qu’il existe une volonté de la part des pouvoirs publics d’élaborer un cadre juridique adéquat afin de permettre la promotion de la franchise. A la question de savoir, quelle est la différence entre le premier salon, organisé, pour rappel, le mois de février 2006, M. Yahiaoui a déclaré : "Premièrement, cette deuxième édition a réuni plusieurs participants, à l’instar des banquiers, chefs d’entreprise, des spécialistes en marketing, etc. Le forum a regroupé tout ce monde pour discuter de la franchise, un type de commerce moins connu en Algérie, il (le forum) a réussi à promouvoir le débat autour d’une démarche commerciale inscrite dans la logique du marché, dans la libéralisation de l’économie. Ce deuxième forum sur la franchise, est la preuve qu’il y a volonté de la part des pouvoirs publics de l’administration de développer ce commerce et il n’y a pas de raison de s’y opposer. La franchise, pierre angulaire dans la promotion du paysage commercial, et elle ne peut que susciter l’engouement des consommateurs, habitués déjà aux superettes, et des opérateurs économiques intéressés par le commerce".

    S’agissant de textes de lois qui vont régir cette nouvelle stratégie commerciale, le représentant du ministère du commerce nous a signifie que le département de Hachemi Djaâboub est en train de travailler sur ce sujet. "On y travaille, mais il reste seulement sous quelle forme juridique (décret, loi, déontologie...) on doit procéder ". Quand cette loi sera adoptée ? " En principe, ce sera au premier semestre 2007, mais il faut savoir qu’il n’y a pas que le ministère du commerce, il existe d’autres organismes qui sont impliqués comme la Banque d’Algérie", nous a-t-il répondu.

    Par la dépêche de Kabylie

  • #2
    le banquier a indiqué que l’institution bancaire n’autorise pas le transfert des royalties. En attendant de voire plus clair, il préconise aux prétendants à cette nouvelle formule commerciale, de choisir l’option de représentant exclusif au lieu de franchise. A ses yeux, la modification des lois nécessitera beaucoup de temps


    Notre système bancaire est complètement à revoir. Il n’est pas conforme avec l’économie de marché.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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