Après la prise par la filiale libyenne de Daech de l’aéroport de Syrte, celle-ci monte en puissance et menace de s’en prendre aux forces de Fajr Libya (Aube de Libye), une alliance hétéroclite formée par des groupes armés islamistes, d’ex-rebelles et la puissante milice de Misrata, l’une des deux grandes armées du pays.
Les forces de Fajr Libya ont pris le pouvoir à Tripoli, la capitale du pays, en y établissant un parlement et un gouvernement, forçant le gouvernement et le parlement reconnus par la communauté internationale à l’exil à Tobrouk, en Cyrénaïque, non loin des frontières égyptiennes. Ce dernier a tenté de mettre sur pied une armée “nationale” avec l’aide des forces du général Hefter Khalifa, un ancien haut officier libyen ayant fait défection lors de la guerre du Tchad, mais la fluctuation des alliances entre les milices armées ne reconnaissant ni l’un ni l’autre des deux gouvernements rivaux entrave toute unification.
Comme si la guerre civile ne suffisait pas, la Libye voit apparaître l’irruption de Daech (Etat Islamique en Irak et au Levant) et cette filiale nord-africaine s’accapare rapidement d’une vingtaine de localités malgré des raids aériens égyptiens et autres demeurés anomymes.
Daech en Libye a déclaré comme “apostats” les éléments de Fajr et leur subséquemment déclaré la guerre sainte en ouvrant les hostilités avec un attentat kamikaze mené par un combattant tunisien dans une localité entre Zliten et Misrata.
La filiale libyenne de Daech a pris avec une vitesse déconcertante des territoires sous contrôle du gouvernement de Tripoli, dominé par Fajr Libya. En capturant la semaine dernière la ville de Syrte, ses forces menacent non seulement les installations pétrolières situées au fond du Golfe de Syrte (le fameux croissant pétrolier) mais également Misrata et Tripoli.
Misrata demeure l’objet de rancunes tenaces de la part de plusieurs tribus libyennes mais surtout des anciens partisans de la Djamihirya. Du coup, ces derniers semblent tentés d’aider Daech à “casser le dos” de Misrata, l’une des deux seules milices à disposer d’armes chimiques. L’autre milice à posséder de telles armes est celle, rivale, de Zenten (Tripolitaine occidentale)
Acculé par trois ennemis (le gouvernement légitime et son armée, siégeant à Tobrouk, les milices pro-Gaddafi et maintenant Daech) le gouvernement non reconnu de Tripoli a tenté d’appeler à l’union, d’abord après la décision de l’Union Européenne d’agir prétendument contre l’immigration clandestine en mer Méditerranée et que les libyens considèrent comme un prétexte à une nouvelle opération militaire, puis pour faire face à la rapidité avec laquelle Daech est en train d’avancer.
Ironie du sort, le gouvernement de Tripoli dont les forces ont bénéficier de livraisons d’armes de la part des Emirats Arabes Unis, du Qatar et de la France, accuse des pays du Golfe de fournir des armes et des munition à Daech alors que des élémets de ce groupe sont tentés de s’allier avec les partisans de l’ancien régime. Ces derniers ont pourtant pilonné des navires turcs s’approchant trop près des côtes libyennes. Véritable imbroglio, la situation en Libye inquiète au plus haut point les pays voisins et il n’est plus certains que les efforts d’Alger ou du Caire, certes opposés et contradictoires mais dirigés vers les composantes politiques libyennes, ne suivent le rythme avec lequel Daech est en train de monter en puissance.
Strategika 51
Les forces de Fajr Libya ont pris le pouvoir à Tripoli, la capitale du pays, en y établissant un parlement et un gouvernement, forçant le gouvernement et le parlement reconnus par la communauté internationale à l’exil à Tobrouk, en Cyrénaïque, non loin des frontières égyptiennes. Ce dernier a tenté de mettre sur pied une armée “nationale” avec l’aide des forces du général Hefter Khalifa, un ancien haut officier libyen ayant fait défection lors de la guerre du Tchad, mais la fluctuation des alliances entre les milices armées ne reconnaissant ni l’un ni l’autre des deux gouvernements rivaux entrave toute unification.
Comme si la guerre civile ne suffisait pas, la Libye voit apparaître l’irruption de Daech (Etat Islamique en Irak et au Levant) et cette filiale nord-africaine s’accapare rapidement d’une vingtaine de localités malgré des raids aériens égyptiens et autres demeurés anomymes.
Daech en Libye a déclaré comme “apostats” les éléments de Fajr et leur subséquemment déclaré la guerre sainte en ouvrant les hostilités avec un attentat kamikaze mené par un combattant tunisien dans une localité entre Zliten et Misrata.
La filiale libyenne de Daech a pris avec une vitesse déconcertante des territoires sous contrôle du gouvernement de Tripoli, dominé par Fajr Libya. En capturant la semaine dernière la ville de Syrte, ses forces menacent non seulement les installations pétrolières situées au fond du Golfe de Syrte (le fameux croissant pétrolier) mais également Misrata et Tripoli.
Misrata demeure l’objet de rancunes tenaces de la part de plusieurs tribus libyennes mais surtout des anciens partisans de la Djamihirya. Du coup, ces derniers semblent tentés d’aider Daech à “casser le dos” de Misrata, l’une des deux seules milices à disposer d’armes chimiques. L’autre milice à posséder de telles armes est celle, rivale, de Zenten (Tripolitaine occidentale)
Acculé par trois ennemis (le gouvernement légitime et son armée, siégeant à Tobrouk, les milices pro-Gaddafi et maintenant Daech) le gouvernement non reconnu de Tripoli a tenté d’appeler à l’union, d’abord après la décision de l’Union Européenne d’agir prétendument contre l’immigration clandestine en mer Méditerranée et que les libyens considèrent comme un prétexte à une nouvelle opération militaire, puis pour faire face à la rapidité avec laquelle Daech est en train d’avancer.
Ironie du sort, le gouvernement de Tripoli dont les forces ont bénéficier de livraisons d’armes de la part des Emirats Arabes Unis, du Qatar et de la France, accuse des pays du Golfe de fournir des armes et des munition à Daech alors que des élémets de ce groupe sont tentés de s’allier avec les partisans de l’ancien régime. Ces derniers ont pourtant pilonné des navires turcs s’approchant trop près des côtes libyennes. Véritable imbroglio, la situation en Libye inquiète au plus haut point les pays voisins et il n’est plus certains que les efforts d’Alger ou du Caire, certes opposés et contradictoires mais dirigés vers les composantes politiques libyennes, ne suivent le rythme avec lequel Daech est en train de monter en puissance.
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