Le Maroc a inauguré hier une nouvelle chaîne de télévision privée d’information en continu, Medi1 Sat, avec l’ambition de «rayonner» sur les millions de téléspectateurs du Maghreb et d’Europe, très convoités par les télévisions du Golfe et du Moyen-Orient.
«Notre périmètre est bien défini : nous voulons être la première chaîne d’information du grand Maghreb et de la communauté maghrébine en Europe», affirme le patron de la chaîne, le Français Pierre Casalta, qui a lancé avec succès en 1981 Medi1, radio en français et en arabe, captée dans la région.
Dans la zone franche de Tanger, il a bâti sur un terrain de 20 000 m2 un immeuble de deux étages de 4 650 m2 avec deux studios : l’un pour la présentation des bulletins d’information et l’autre pour les débats. La nouvelle station compte une centaine d’employés dans leur quasi-totalité marocains, ainsi que 29 journalistes : la moitié francophone et l’autre arabophone, eux-mêmes de huit nationalités : marocaine, libanaise, syrienne, algérienne, jordanienne, tunisienne, française et suisse.
Le capital est majoritairement marocain : 26 % à Maroc Telecom, 26 % à la Caisse des dépôts et de gestion, 14 % à la radio Medi1 et 34 % à un consortium français, la CIRT, qui compte la Caisse des dépôts et consignations. Dans un premier temps, la télévision diffusera de 14 h à 20 h, avec des flashs d’information de cinq minutes en arabe et en français toutes les demi-heures, et deux grands journaux de 25 minutes dans les deux langues à 18 h et 19 h.
Quand à la ligne de la chaîne, le rédacteur en chef dit que nous «parlerons du Sahara occidental et nous diffuserons un sujet sur le roi du Maroc Mohammed VI, si nous jugeons que cela s’impose dans l’actualité». Le premier journal de la chaîne a été présenté hier par une ancienne journaliste de la télévision algérienne, Leïla Bouzidi.
«Je suis venue en raison de la réputation de la radio Medi1, qui est écoutée par environ 40 % de la population de mon pays», affirme cette femme de 31 ans qui travaillait sur la chaîne économique CNBC à Dubayy. Le Maghreb attise les convoitises des chaînes arabes Le Maghreb attise depuis peu les convoitises des chaînes arabes qui ont décidé de lancer des programmes spécifiques à la région qui compte 80 millions d’habitants.
Le 17 novembre, El-Jazira a diffusé son premier journal télévisé dédié au Maghreb à partir de son bureau régional de Rabat. Depuis, chaque soir durant 55 minutes, elle s’efforce de présenter un programme spécifique. «Nos téléspectateurs du Maghreb nous critiquaient, car ils avaient le sentiment qu’on les négligeait», affirme Hassan Rachidi, 49 ans, directeur régional d’El-Jazira.
Ce journaliste marocain qui a ouvert le bureau d’El-Jazira à Rabat, il y a trois ans, est satisfait de cette initiative. «Ce journal donne plus d’impo tance aux événements de cette région maghrébine, de l’Afrique subsaharienne, le Tchad, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et aussi des grands regroupements d’immigrants maghrébins en Europe», explique-t-il.
Au Maroc, l’équipe a été renforcée passant de cinq (trois journalistes et deux cameramen) à 43, dont une dizaine de journalistes et 6 cameramen. Outre le royaume, El-Jazira, qui effectue ses propres reportages, compte des correspondants en Mauritanie et en Libye, mais est interdite en Algérie et en Tunisie.
La chaîne généraliste libanaise LBCI a également lancé en novembre son projet sur le Maghreb. «Nous sommes en période de test qui devrait se prolonger jusqu’à la mi-décembre», a affirmé la responsable des relations publiques Sana Iskandar.
«La LBCI n’a pas choisi de s’installer au Maroc, mais nous créons une nouvelle chaîne qui s’adresse aux Maghrébins, car ce marché a une spécificité», souligne Mme Iskandar, jointe par téléphone à Beyrouth. «D’abord, au niveau culturel, puisqu’ils sont francophones et que leurs traditions et dialectes sont différents de ceux des habitants du Moyen-Orient ou du Golfe.
En outre, le décalage horaire nous incite à programmer les émissions pour le Maghreb avec des horaires différents, selon la demande des téléspectateurs au Maroc, en Algérie et en Tunisie», ajoute-t-elle.
Par le Jeune Indépendant
«Notre périmètre est bien défini : nous voulons être la première chaîne d’information du grand Maghreb et de la communauté maghrébine en Europe», affirme le patron de la chaîne, le Français Pierre Casalta, qui a lancé avec succès en 1981 Medi1, radio en français et en arabe, captée dans la région.
Dans la zone franche de Tanger, il a bâti sur un terrain de 20 000 m2 un immeuble de deux étages de 4 650 m2 avec deux studios : l’un pour la présentation des bulletins d’information et l’autre pour les débats. La nouvelle station compte une centaine d’employés dans leur quasi-totalité marocains, ainsi que 29 journalistes : la moitié francophone et l’autre arabophone, eux-mêmes de huit nationalités : marocaine, libanaise, syrienne, algérienne, jordanienne, tunisienne, française et suisse.
Le capital est majoritairement marocain : 26 % à Maroc Telecom, 26 % à la Caisse des dépôts et de gestion, 14 % à la radio Medi1 et 34 % à un consortium français, la CIRT, qui compte la Caisse des dépôts et consignations. Dans un premier temps, la télévision diffusera de 14 h à 20 h, avec des flashs d’information de cinq minutes en arabe et en français toutes les demi-heures, et deux grands journaux de 25 minutes dans les deux langues à 18 h et 19 h.
Quand à la ligne de la chaîne, le rédacteur en chef dit que nous «parlerons du Sahara occidental et nous diffuserons un sujet sur le roi du Maroc Mohammed VI, si nous jugeons que cela s’impose dans l’actualité». Le premier journal de la chaîne a été présenté hier par une ancienne journaliste de la télévision algérienne, Leïla Bouzidi.
«Je suis venue en raison de la réputation de la radio Medi1, qui est écoutée par environ 40 % de la population de mon pays», affirme cette femme de 31 ans qui travaillait sur la chaîne économique CNBC à Dubayy. Le Maghreb attise les convoitises des chaînes arabes Le Maghreb attise depuis peu les convoitises des chaînes arabes qui ont décidé de lancer des programmes spécifiques à la région qui compte 80 millions d’habitants.
Le 17 novembre, El-Jazira a diffusé son premier journal télévisé dédié au Maghreb à partir de son bureau régional de Rabat. Depuis, chaque soir durant 55 minutes, elle s’efforce de présenter un programme spécifique. «Nos téléspectateurs du Maghreb nous critiquaient, car ils avaient le sentiment qu’on les négligeait», affirme Hassan Rachidi, 49 ans, directeur régional d’El-Jazira.
Ce journaliste marocain qui a ouvert le bureau d’El-Jazira à Rabat, il y a trois ans, est satisfait de cette initiative. «Ce journal donne plus d’impo tance aux événements de cette région maghrébine, de l’Afrique subsaharienne, le Tchad, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et aussi des grands regroupements d’immigrants maghrébins en Europe», explique-t-il.
Au Maroc, l’équipe a été renforcée passant de cinq (trois journalistes et deux cameramen) à 43, dont une dizaine de journalistes et 6 cameramen. Outre le royaume, El-Jazira, qui effectue ses propres reportages, compte des correspondants en Mauritanie et en Libye, mais est interdite en Algérie et en Tunisie.
La chaîne généraliste libanaise LBCI a également lancé en novembre son projet sur le Maghreb. «Nous sommes en période de test qui devrait se prolonger jusqu’à la mi-décembre», a affirmé la responsable des relations publiques Sana Iskandar.
«La LBCI n’a pas choisi de s’installer au Maroc, mais nous créons une nouvelle chaîne qui s’adresse aux Maghrébins, car ce marché a une spécificité», souligne Mme Iskandar, jointe par téléphone à Beyrouth. «D’abord, au niveau culturel, puisqu’ils sont francophones et que leurs traditions et dialectes sont différents de ceux des habitants du Moyen-Orient ou du Golfe.
En outre, le décalage horaire nous incite à programmer les émissions pour le Maghreb avec des horaires différents, selon la demande des téléspectateurs au Maroc, en Algérie et en Tunisie», ajoute-t-elle.
Par le Jeune Indépendant
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