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Le baril fera-t-il flamber la chorba?

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  • Le baril fera-t-il flamber la chorba?

    Mohamed TOUATI
    Publié dans L'Expression le 31 - 05 - 2015

    Si les Algériens auront les yeux rivés sur les prix des produits de consommation de base, ceux du gouvernement seront focalisés sur les cours de l'or noir.

    Le mois sacré 2015 sera frappé du sceau de la dégringolade des prix du pétrole. L'Exécutif n'a trouvé comme seule parade à cette disette financière que de tenter de réduire la facture des importations qui saigne les revenus engrangés grâce à la manne pétrolière. Et comme justement elle a tendance à gonfler durant cette période, il est tout à fait légitime de se poser la question pour savoir si certains produits très demandés et indispensables à la confection de l'incontournable chorba ne seront pas touchés par cette décision.

    L'Algérie importe en effet des tonnes de viandes rouge et blanche, des légumes secs (pois chiches notamment), du citron... pour faire face à la flambée des prix particulièrement propice, paradoxalement en ce mois de jeûne et de piété, à la spéculation et aux gros bénéfices. Une addition que doivent évidemment payer nos concitoyens pour qui le mois de Ramadhan est devenu synonyme de grosses dépenses. Si les Algériens auront les yeux rivés sur les prix des produits de consommation de base, des viandes et des légumes qui ont pris l'habitude de s'envoler pendant le mois sacré, ceux du gouvernement seront focalisés sur les cours de l'or noir.

    Pour la première fois depuis plusieurs années, hormis en 2008 où ils avaient atteint les 145 dollars en juillet de la même année pour se retrouver autour des 33 dollars cinq mois plus tard, en décembre autour des 35 dollars, les prix du pétrole rythmeront en sourdine ces trente jours de jeûne, sans que la chorba n'ait fort heureusement d'arrière-goût d'or noir.
    L'année 2008 fût, malgré tout, faste pour la trésorerie du pays dont les exportations d'hydrocarbures avaient rapporté quelque 78 milliards de dollars. La balance commerciale avait affiché un excédent de plus de 34 milliards de dollars. L'impact en 2015 semble toutefois une évidence même s'il reste une affaire d'expert. Sa violente répercussion sur l'économie nationale trouve un terrain favorable pour davantage s'amplifier sous la double pression du déclin des exportations d'hydrocarbures et de l'effondrement des prix du pétrole. La balance commerciale affiche un déficit commercial de plus de 4 milliards de dollars pour les quatre premiers mois de l'année en cours par rapport à la même période en 2014.

    Le trou risque de se creuser davantage et d'éroder sérieusement le fabuleux bas de laine de plus de 180 milliards de dollars actuellement, qui a permis à l'Algérie de vivre pratiquement dans l'insouciance pendant près d'une décennie grâce à des niveaux du prix du baril de pétrole qui a évolué largement au- dessus des 100 dollars. Qu'en sera-t-il du pouvoir d'achat des Algériens en ce mois de Ramadhan où il devient particulièrement vulnérable?. Rogné par le diktat de commerçants foncièrement cupides, sans foi ni loi, y aura t-il un appel à la sagesse? Les prix seront-ils régulés?

    Les contrevenants seront-ils sanctionnés? Autant de questions qui mettent en exergue l'impuissance des pouvoirs publics à mettre au pas ces hors-la-loi de tout poil qui activent au nez et à la barbe de la force publique.

    Les voyants sont certes au rouge. Deux bonnes nouvelles au moins, il ne faut pas les oublier, attendent les Algériens après la fin du mois de Ramadhan de cette année: le retour du crédit à la consommation et la suppression de l'article 87 bis du Code du travail. Cette dernière mesure doit se répercuter de façon favorable sur le pouvoir d'achat de la frange de la société la plus vulnérable. Une petite bouffée d'oxygène en espérant que le baril cesse de faire des tonneaux.

  • #2
    Ça change quoi

    Avec la dévaluation constante du Dinar, le citoyen ne gagne rien avec l'augmentation du cours du Baril ou pas !!
    Alors que le cours du baril grimpe ou qu'il descende le pouvoir d'achat du citoyen Algérien ne fera que baisser par le fait des nombreuses dévaluations répétées du cours de notre pauvre Dinars qui a battu le record de la monnaie la plus faible du bassin méditerranéenne !!!
    Moussa El Hadj, El Hadj Moussa = Kif Kif !!!!
    Le Sage

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    • #3
      fouad

      d'après ce que je lis sur ce forum l'algerien a beaucoup gagné (subventions à profusion, logement, financement de projets, augmentation de salaires, pensions mojahid heritier et je ne sait qui....) et donc un baril cher a profité a tout le monde

      maintenant si le prix reste bas, logiquement tout le monde sera mis à contribution à moins que sellal (bref boutef) dispose d'une baguette magique

      Commentaire

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