Et vous qu'en pensez-vous???!!!ben oui surtout depuis que l'Occident a tout faux sur ces questions!
L'éditorial. Pour contrer l’emprise grandissante de “Dae’ch”, il n’y a qu’une solution : soutenir le maître de Damas. Ce n’est pas une question de morale mais d’efficacité.
Toute la semaine passée, les bonnes consciences ont pleuré des larmes de crocodile sur le sort qui attend la merveilleuse Palmyre sous le feu des convois de Dae’ch. Imaginer ces terroristes au milieu des ruines de la ville antique créée par le roi Salomon, déambuler dans le splendide théâtre et devant l’arc triomphal édifié par l’empereur Septime Sévère, fouler la cité de la reine Zénobie est effectivement insupportable. C’est insupportable pour tous ceux qui sont attachés à nos racines judéo-chrétiennes, pour les voix qui, comme la nôtre, ne cessent d’alerter contre le péril que constitue ce nouveau califat islamiste et enfin pour tous ceux qui soutiennent les chrétiens d’Orient, qui sont sur cette terre depuis vingt siècles.
Et après ? Comme d’habitude, le Conseil de sécurité de l’Onu s’est déclaré « très inquiet ». François Hollande a ajouté : « Nous devons agir, parce qu’il y a un péril. » Quant au numéro deux du commandement américain en Irak, le général Thomas Weidley, il a affirmé : « Les extrémistes sont sur la défensive et incapables de rassembler des forces importantes susceptibles de lancer des attaques coordonnées. C’est le résultat des campagnes aériennes menées avec nos alliés. » Quelle clairvoyance ! Le péril a beau être imminent, la communauté internationale ne se réunira à Paris que le 2 juin pour essayer de trouver une parade à l’avancée fulgurante des troupes de l’État islamique à l’est, tout près de Bagdad, et à l’ouest, avec Palmyre, qui ouvre la voie vers Damas.
Cette dernière prise doit amener nos dirigeants à agir très vite dans trois directions. D’abord, penser que, derrière les pierres et les vestiges romains, il y a quelque chose de plus sacré encore : ce sont des hommes et des femmes qui sont les premières victimes de Dae’ch. À peine entrés dans la ville, ces criminels ont assassiné plus de 200 civils innocents. Pour l’exemple. Et ils se sont empressés de diffuser les photos de ce massacre au monde entier. Quant au père Jacques Mourad, un syriaque installé depuis dix ans dans un monastère, à Qaryatayn, à une centaine de kilomètres de Palmyre, il a été enlevé par un groupe d’hommes en armes. L’État islamique étend son emprise et nous sommes incapables de venir en aide aux populations civiles.
Le deuxième sujet soulevé par cette nouvelle avancée de Dae’ch est celui de l’efficacité de la coalition internationale menée par les États-Unis et à laquelle participe la France comme quelques pays du Golfe (dont l’attitude vis-à-vis de Dae’ch est ambiguë). Mais une coalition qui s’est interdit la moindre intervention humaine en Irak ou en Syrie. Les terroristes, qui connaissent le désert mieux que leur poche, n’ont à craindre que des frappes chirurgicales. Mais aucun missile ni aucune manoeuvre aérienne ne les ont empêchés de prendre le contrôle de Palmyre. Un jour ou l’autre, il faudra bien revenir à l’idée que le seul moyen de combattre un adversaire, c’est de le pourchasser sur son terrain. Quitte à reconstituer des brigades internationales. Rappelons-nous que cette guerre n’est pas un combat pour quelques puits de pétrole. Il s’agit de rien de moins qu’un conflit de civilisations.
Enfin, le troisième sujet soulevé par la prise de Palmyre réside dans notre relation avec Bachar al-Assad, le chef de l’État syrien. Mis au ban de la communauté internationale, il y a quatre ans, parce qu’il luttait contre des islamistes transformés en rebelles, il est pourtant le dernier ancrage de stabilité dans cette région. Et l’Iran l’a bien compris, en le soutenant discrètement sur le plan militaire. Mais désormais, comme la Russie nous l’a suggéré, il nous faut reprendre langue très vite avec le maître de Damas, que François Hollande voulait pourtant pulvériser à la fin de l’été 2013. Nos militaires, qui constatent jour après jour que leur travail s’apparente à une véritable tapisserie de Pénélope, le réclament à cor et à cri. Un certain nombre de politiques plaident depuis quelques semaines pour que l’on vienne au secours de Bachar al-Assad. Et il semble bien que nos services secrets n’aient pas attendu le feu vert de l’Élysée pour se rendre à Damas.
Il faut sauver d’urgence le soldat Assad, qui voit les troupes de Dae’ch se rapprocher à 240 kilomètres de sa capitale. Il faut reparler d’urgence avec lui et lui proposer notre aide, pour préserver ce qui reste de ce pays qui fut sous mandat français. Il faut arrêter de parler de morale. Celle-ci n’a rien à voir avec la diplomatie. Il faut être efficace et aller vite pour réparer tant de mois d’impéritie. Assad n’est pas le problème dans toute cette région. Il est la solution. Et il n’y en a pas d’autre. Alors pourquoi attendre davantage ?
Source: valeursactuelles.com
L'éditorial. Pour contrer l’emprise grandissante de “Dae’ch”, il n’y a qu’une solution : soutenir le maître de Damas. Ce n’est pas une question de morale mais d’efficacité.
Toute la semaine passée, les bonnes consciences ont pleuré des larmes de crocodile sur le sort qui attend la merveilleuse Palmyre sous le feu des convois de Dae’ch. Imaginer ces terroristes au milieu des ruines de la ville antique créée par le roi Salomon, déambuler dans le splendide théâtre et devant l’arc triomphal édifié par l’empereur Septime Sévère, fouler la cité de la reine Zénobie est effectivement insupportable. C’est insupportable pour tous ceux qui sont attachés à nos racines judéo-chrétiennes, pour les voix qui, comme la nôtre, ne cessent d’alerter contre le péril que constitue ce nouveau califat islamiste et enfin pour tous ceux qui soutiennent les chrétiens d’Orient, qui sont sur cette terre depuis vingt siècles.
Et après ? Comme d’habitude, le Conseil de sécurité de l’Onu s’est déclaré « très inquiet ». François Hollande a ajouté : « Nous devons agir, parce qu’il y a un péril. » Quant au numéro deux du commandement américain en Irak, le général Thomas Weidley, il a affirmé : « Les extrémistes sont sur la défensive et incapables de rassembler des forces importantes susceptibles de lancer des attaques coordonnées. C’est le résultat des campagnes aériennes menées avec nos alliés. » Quelle clairvoyance ! Le péril a beau être imminent, la communauté internationale ne se réunira à Paris que le 2 juin pour essayer de trouver une parade à l’avancée fulgurante des troupes de l’État islamique à l’est, tout près de Bagdad, et à l’ouest, avec Palmyre, qui ouvre la voie vers Damas.
Cette dernière prise doit amener nos dirigeants à agir très vite dans trois directions. D’abord, penser que, derrière les pierres et les vestiges romains, il y a quelque chose de plus sacré encore : ce sont des hommes et des femmes qui sont les premières victimes de Dae’ch. À peine entrés dans la ville, ces criminels ont assassiné plus de 200 civils innocents. Pour l’exemple. Et ils se sont empressés de diffuser les photos de ce massacre au monde entier. Quant au père Jacques Mourad, un syriaque installé depuis dix ans dans un monastère, à Qaryatayn, à une centaine de kilomètres de Palmyre, il a été enlevé par un groupe d’hommes en armes. L’État islamique étend son emprise et nous sommes incapables de venir en aide aux populations civiles.
Le deuxième sujet soulevé par cette nouvelle avancée de Dae’ch est celui de l’efficacité de la coalition internationale menée par les États-Unis et à laquelle participe la France comme quelques pays du Golfe (dont l’attitude vis-à-vis de Dae’ch est ambiguë). Mais une coalition qui s’est interdit la moindre intervention humaine en Irak ou en Syrie. Les terroristes, qui connaissent le désert mieux que leur poche, n’ont à craindre que des frappes chirurgicales. Mais aucun missile ni aucune manoeuvre aérienne ne les ont empêchés de prendre le contrôle de Palmyre. Un jour ou l’autre, il faudra bien revenir à l’idée que le seul moyen de combattre un adversaire, c’est de le pourchasser sur son terrain. Quitte à reconstituer des brigades internationales. Rappelons-nous que cette guerre n’est pas un combat pour quelques puits de pétrole. Il s’agit de rien de moins qu’un conflit de civilisations.
Enfin, le troisième sujet soulevé par la prise de Palmyre réside dans notre relation avec Bachar al-Assad, le chef de l’État syrien. Mis au ban de la communauté internationale, il y a quatre ans, parce qu’il luttait contre des islamistes transformés en rebelles, il est pourtant le dernier ancrage de stabilité dans cette région. Et l’Iran l’a bien compris, en le soutenant discrètement sur le plan militaire. Mais désormais, comme la Russie nous l’a suggéré, il nous faut reprendre langue très vite avec le maître de Damas, que François Hollande voulait pourtant pulvériser à la fin de l’été 2013. Nos militaires, qui constatent jour après jour que leur travail s’apparente à une véritable tapisserie de Pénélope, le réclament à cor et à cri. Un certain nombre de politiques plaident depuis quelques semaines pour que l’on vienne au secours de Bachar al-Assad. Et il semble bien que nos services secrets n’aient pas attendu le feu vert de l’Élysée pour se rendre à Damas.
Il faut sauver d’urgence le soldat Assad, qui voit les troupes de Dae’ch se rapprocher à 240 kilomètres de sa capitale. Il faut reparler d’urgence avec lui et lui proposer notre aide, pour préserver ce qui reste de ce pays qui fut sous mandat français. Il faut arrêter de parler de morale. Celle-ci n’a rien à voir avec la diplomatie. Il faut être efficace et aller vite pour réparer tant de mois d’impéritie. Assad n’est pas le problème dans toute cette région. Il est la solution. Et il n’y en a pas d’autre. Alors pourquoi attendre davantage ?
Source: valeursactuelles.com
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