il faisait beau, enfin, le genre de beauté très subjective puisqu'on a toujours cette tendance à trouver beau l'absence de gris, sur les visages cela me parait logique, mais quand ca concerne le temps, ca devient moins évident, moins ... compréhensible.
il faisait un temps que le commun des gens considèrent beau, et donc, comme à chaque vendredi, ma matinée était libre ... les neveux étaient à la maison, débordant d'énergie, 9h et quelques minutes et la dense lumière qui filtrait à travers les motifs du rideau dansant au rythme de la brise silencieuse m'indiquait qu'il ferait chaud, c'était ... une intuition, j'avais pris gout à annoncer le temps qu'il ferait rien qu'en observant le ciel, les autres semblaient m'accorder quelque crédit et quand je me trompais j'ignorais leur remarques sarcastiques, ou tout du moins, j'essayais.
en observant les rideaux faire le pendule, un souvenir surgit et m'assaillit aussi vite que j'ignorai pendant quelques brefs instants sa provenance, une impression étrange et floue qui n'avait pas de source précise et que je m'efforçais de maintenir vive pour ne pas perdre sa trace, cette sensation d'avoir vécu autrefois quelques moments dont l'instant même où j'étais allongé sur mon lit entrain d'observer la fenêtre et le spectacle qu'elle m'offrait faisait partie. Proust l'explique bien mieux que moi, mais j'ai toujours vécu intensément ces moments mystérieux à qui il parvient à donner forme et image dans mon imagination au moment où je le lis... ca y est, je me voyais entrain de courir, en riant ... mon champ de vision était assez près du sol, feux grand-mère assise chantant en kabyle, foulard étendu sur ses jambes croisées entrain d'éplucher un fruit... un gout acide, sucré inonda ma bouche et pendant que j'essayais de m'engouffrer, de m'enfoncer davantage dans cette lointaine journée ensoleillée je fus ramené à la réalité par des rires aiguës... les neveux voulaient entrer dans ma chambre et s'amusaient à essayer de m'épier depuis le bas de la porte.
c'est décidé! je les emmène faire un tour avec moi, là où mamie nous laissait jouer sous les arbres pendant qu'elle fredonnait un air interdit, là où j'approuvais cette notion de la beauté même quand elle concernait un temps clair et ensoleillé.
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il faisait un temps que le commun des gens considèrent beau, et donc, comme à chaque vendredi, ma matinée était libre ... les neveux étaient à la maison, débordant d'énergie, 9h et quelques minutes et la dense lumière qui filtrait à travers les motifs du rideau dansant au rythme de la brise silencieuse m'indiquait qu'il ferait chaud, c'était ... une intuition, j'avais pris gout à annoncer le temps qu'il ferait rien qu'en observant le ciel, les autres semblaient m'accorder quelque crédit et quand je me trompais j'ignorais leur remarques sarcastiques, ou tout du moins, j'essayais.
en observant les rideaux faire le pendule, un souvenir surgit et m'assaillit aussi vite que j'ignorai pendant quelques brefs instants sa provenance, une impression étrange et floue qui n'avait pas de source précise et que je m'efforçais de maintenir vive pour ne pas perdre sa trace, cette sensation d'avoir vécu autrefois quelques moments dont l'instant même où j'étais allongé sur mon lit entrain d'observer la fenêtre et le spectacle qu'elle m'offrait faisait partie. Proust l'explique bien mieux que moi, mais j'ai toujours vécu intensément ces moments mystérieux à qui il parvient à donner forme et image dans mon imagination au moment où je le lis... ca y est, je me voyais entrain de courir, en riant ... mon champ de vision était assez près du sol, feux grand-mère assise chantant en kabyle, foulard étendu sur ses jambes croisées entrain d'éplucher un fruit... un gout acide, sucré inonda ma bouche et pendant que j'essayais de m'engouffrer, de m'enfoncer davantage dans cette lointaine journée ensoleillée je fus ramené à la réalité par des rires aiguës... les neveux voulaient entrer dans ma chambre et s'amusaient à essayer de m'épier depuis le bas de la porte.
c'est décidé! je les emmène faire un tour avec moi, là où mamie nous laissait jouer sous les arbres pendant qu'elle fredonnait un air interdit, là où j'approuvais cette notion de la beauté même quand elle concernait un temps clair et ensoleillé.
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