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L’Arabie Saoudite impose sa volonté

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  • L’Arabie Saoudite impose sa volonté

    Sans surprise aucune, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a décidé hier, lors de sa 167e réunion dans la capitale autrichienne, Vienne, de maintenir inchangé son plafond de production, fixé officiellement à 30 millions de barils par jour (mbj).


    Comme pressenti depuis quelques semaines, les pétromonarchies du Golfe, l’Arabie Saoudite en chef de file, ont donc réussi à imposer leur vision au sein de l’OPEP au détriment d’autres pays, plus vulnérables à la chute des prix du brut, à l’image de l’Algérie.

    Il a été décidé «de maintenir le plafond (…) et il est demandé aux pays membres de s’y conformer», a ainsi annoncé l’OPEP, hier, en tentant d’assurer qu’«en se mettant d’accord sur cette décision, les membres de l’Organisation ont confirmé leur engagement pour un marché stable et équilibré».

    Pourtant, cette nouvelle politique, amorcée depuis la réunion de novembre dernier, reflète surtout la volonté des riches pays du Golfe que sont l’Arabie Saoudite, le Koweït, les Emirats arabes unis et le Qatar qui accaparent, à eux seuls, plus de la moitié des 31 mbj produits actuellement par l’OPEP.

    Plus soucieux de préserver leurs propres parts de marché que de chercher à limiter la dégringolade des cours, ces pays avaient annoncé la couleur depuis déjà quelques semaines en se félicitant à tue-tête de l’efficience de la nouvelle politique de l’OPEP face, notamment, au boom du pétrole de schiste américain.

    Et alors que les cours du brut se stabilisent, depuis peu, à plus de 60 dollars le baril et que la production de pétrole non conventionnel aux Etats-Unis et au Canada tend à ralentir, les monarchies du Golfe ne pouvaient que crier victoire et imposer ainsi leur vision au sein de l’OPEP.

    «La tendance générale est positive (...) et la demande devrait donc augmenter. Nous voyons une bonne tendance du côté de l’offre et de la demande», a déclaré en ce sens le ministre de l’Energie du Qatar, Mohammed Bin Saleh Al Sada, cité hier par l’AFP.

    Or, l’offre mondiale de brut reste toujours largement supérieure à la demande et les cours du brent, même s’ils ont connu une certaine amélioration ces dernières semaines, restent encore de 50% plus bas que leur niveau d’il y a un an, où ils caracolaient à 115 dollars.


    L’offre reste largement excédentaire

    Hier, vers 16h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juillet était coté à 61,84 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 19 cents par rapport à la clôture la veille. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 11 cents pour chuter à 57,89 dollars.

    De l’avis de nombre d’experts, même si les cours devraient rester encore stables sur les quelques semaines à venir, autour de 60 à 65 dollars, la possibilité de les voir remonter à leur niveau d’avant juin 2014 est définitivement écartée.

    Pis encore, d’autres analystes tablent déjà sur un recul des prix à des niveaux de 40 à 50 dollars dès le quatrième trimestre de 2015, avec en toile de fond une reprise de la production américaine de pétrole de schiste, mais aussi le très probable retour de l’Iran sur le marché. De fait, en cas d’accord d’ici fin juin courant sur la levée des sanctions internationales contre ce pays, un surplus d’un million de barils de pétrole par jour viendra s’ajouter à l’offre actuelle du marché, «dans les six mois qui suivront», selon le ministre iranien du Pétrole.

    C’est dire que la nouvelle stratégie de sauvegarde de parts de marché, imposée au sein de l’OPEP par les pays du Golfe, surtout par l’Arabie Saoudite, risque de s’avérer très rapidement inopérante pour garantir la stabilité des cours pétroliers. Et alors que l’OPEP met en jeu sa raison même d’exister, en refusant de revoir son plafond de production pour stabiliser l’offre, les cours risquent à terme de dévisser à des niveaux insoutenables pour nombre de pays pétroliers.

    L’Algérie, dont l’équilibre budgétaire actuel dépend d’un prix du baril à plus de 110 dollars, pourrait voir ses réserves de change chuter à un niveau d’à peine 9 milliards de dollars d’ici 2019, si les cours du brut ne se maintiennent pas à plus de 50 dollars.

    EL WATAN

  • #2
    C´est pas l´Arabie saoudite qui impose sa volonté sur le marché pétrolier mais ce sont les acteurs de ce marché á Nymex et á ICE qui decident du prix du baril
    Dernière modification par khayamm, 06 juin 2015, 19h19.

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