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Un accord donne aux Européens le droit de pêcher dans les eaux atlantiques marocaines

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    L’UE versera au Maroc 161 millions d’euros

    par R.E
    L’accord de pêche signé entre les deux parties entrera en vigueur en 2007, pour une durée de quatre ans. Il devrait rapporter au royaume chérifien un montant d’environ 40,25 millions d’euros par an, qui lui serviront à moderniser sa flotte.

    Selon les termes de cet accord, 119 bateaux européens dont 95 d’origine espagnole sont autorisés à aller pêcher dans les eaux atlantiques marocaines. Néanmoins, le traité exclut la pêche au large de la Méditerranée et celle des espèces soumises à une grande exploitation, telles les crevettes et les céphalopodes (encornets, poulpes et seiches).

    En vertu de cet accord, l’UE versera une contrepartie financière annuelle de 40,25 millions d’euros, soit un montant de 161 millions d’euros étalé sur quatre ans, pour soutenir la modernisation de la flotte marocaine. A en croire les pêcheurs, cet effort de modernisation est bienvenu puisque à peine 20 des 800 bateaux de pêche à la sardine sont équipés d’un sonar.

    Le Maroc a perçu 250 millions d’euros de subventions européennes en 2006, contre 217 millions d’euros en 2005. Une contrepartie financière «dérisoire» 12 000 emplois seront créés en Europe contre 300 au Maroc. Ce qui a fait dire à certains députés marocains, à propos de la loi relative à l’accord de pêche entre les deux parties, que la contrepartie financière dont bénéficiera le Maroc est «dérisoire», rapporte le bureau d’experts Oxford Business Group dans son dernier rapport consacré au royaume.

    «Les produits de la pêche seront traités en Europe, ce qui créera une concurrence déloyale au détriment des entreprises marocaines», ont estimé des députés. Malgré tout, relativise OBG, «le financement européen présente un cadre favorable à la revalorisation des ports et des bateaux de pêche, afin d’enrayer la baisse de volume halieutique».

    En effet, selon les statistiques publiées par l’Organisation nationale de la pêche (ONP), le débarquement des produits de la pêche marocaine accuse une baisse historique. Les données, couvrant les neuf premiers mois de l’année en cours, signalent une baisse de 18 % du volume des produits de la pêche par rapport à la période correspondante de 2005, alors que, simultanément, les recettes estimées à 4,5 milliards de dirhams (environ 530 millions de dollars), affichent une progression de 2 % en raison de la hausse des prix de certains poissons.

    Néanmoins, cette vision d’ensemble masque des disparités régionales. Les ports situés sur la côte atlantique du Maroc accusent une baisse des 16,7 % du débarquement poissonnier, alors que les ports méditerranéens affichent une amélioration de 29,7 %.

    Le port de Rabat est le plus touché, avec une chute de 90,1 %, suivi des ports de Tarfaya (- 87 %) et de Tan Tan (- 50,4 %). Parallèlement, le nombre de bateaux de pêche artisanaux est passé de 7 000 à 3 500 ces dernières années.

    Un plan national pour développer le secteur Pour répondre à ces données, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Mohand Laenser, a annoncé la publication prochaine d’un plan national de pêche par ailleurs très attendu. Le projet prévoit le démarrage de l’exploitation de la zone de pêche située au sud de Boujdour, dite Stock C, qui recèle un potentiel de capture de 1 million de tonnes, et offre de réelles perspectives de développement.

    Néanmoins, le ministre a mis en garde les pêcheurs ainsi que les investisseurs contre le manque de capacité de production actuel du port pour pouvoir véritablement augmenter l’exploitation de Stock C. «Les ports marocains sont incapables d’accueillir un million de tonnes de plus.

    La capacité actuelle est de 1 million de tonnes alors que nous en pêchons déjà 800 000», a-t-il déclaré, au moment de l’annonce de la publication du plan de pêche gouvernemental. Un des objectifs prioritaires du gouvernement vise à augmenter la capacité de débarquement des ports de pêche artisanaux grâce à la construction prochaine de 60 points de débarquement.

    Vingt points ont déjà été aménagés. Il reste à souligner que la baisse du volume halieutique est devenue un fléau à l’échelle mondiale ces dernières années, en raison de l’épuisement des réserves, qui ont chuté de 25 %. Le Maroc a déjà instauré des quotas pour encourager les efforts de protection et réduire l’exploitation d’espèces sensibles.

    A titre d’exemple, des régressions de 65 % et de 13 % ont été enregistrées pour les captures de calmars et de crevettes roses l’année dernière. R. E.
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