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TUNISIE: un remake de 2010 en préparation dans le sud

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  • TUNISIE: un remake de 2010 en préparation dans le sud

    Tout laisse à penser que la répétition du scénario de décembre 2010 est en cours de gestation, et peut-être, même en cours d’exécution de ses premières phases dans les villes du sud tunisien, en proie depuis quelques semaines à des mouvements « sociaux » dont rien ni personne ne semble pouvoir venir à bout.
    En effet, le tableau qui se présente actuellement ressemble à s’y méprendre à ce qui s’était passé pendant l’hiver 2010. Des protestations « sociales », revendiquant l’emploi et le développement régional. Des revendications qui évoluent crescendo de façon trop rapide et incontrôlable, et qui gagnent en puissance et en territoire, sautant d’une agglomération à une autre. Et comme en 2010, ces mouvements démarrent dans les zones frontalières. Et, toujours, comme en 2010, les forces de l’ordre sont vite dépassées par l’ampleur de ces mouvements, et sont « sommées » de se retirer de ces zones. Et, toujours dans l’esprit de décembre 2010, des éléments étrangers, et présumés terroristes, auraient été détectés au milieu des jeunes protestataires. D’ailleurs, comme en 2010, l’Etat, en la personne du secrétaire d’Etat chargé de la sûreté, a accusé des gangs immiscés dans les protestations. Et on présume qu’on doit rigoler, quelque part, de ces déclarations, comme on a rigolé des déclarations faites en 2010, en rapport avec les groupes d’individus encagoulés qui suscitaient et accompagnaient les émeutes.*

    Et si cette parallèle ne s’arrête pas à ce niveau, il est à craindre qu’on va, très bientôt, passer à la phase où des inconnus vont commencer à tirer sur les manifestants et faire endosser cela aux agents de l’ordre, histoire d’attiser la colère des citoyens et raviver la haine envers les sécuritaires, ce qui permettrait de les isoler et de les empêcher de réagir au travail de sape des comploteurs. D’ailleurs, un fait vient laisser craindre l’imminence de la survenue de ces tirs de snipers « fantômes » qui vont canarder les civils, ce sont les déclarations faites par les représentants de la ligue tunisienne des droits de l’homme lors d’une conférence de presse tenue ce samedi à Tunis, où on a accusé les sécuritaires d’abus d’usage de tirs à balles réelles, dans l’air, certes, à Hezoua, mais selon ces experts de la LTDH, des tirs à une hauteur qui pourrait occasionner des atteintes parmi les manifestants, SIC.
    Et le malheur dans tout çà, c’est que le tunisien fait preuve d’une naïveté sans égal, puisqu’il est en train de plonger tête la première dans le même piège, pour la deuxième fois, en l’espace d’à peine quatre ans. Pourtant, les conséquences du premier piège ont été désastreuses de l’avis unanime de tous les tunisiens. Et malgré cela, il n’a nullement l’intention de se ressaisir, de se secouer et de crier qu’il ne va, tout de même, pas se laisser piéger une seconde fois, surtout que c’est le même stratagème qu’on réplique pour lui.

    Personne, donc, ne semble vouloir tirer les leçons de l’hiver 2010. Personne, ni le gouvernement qui est en train de réitérer la gestion nonchalante des évènements, ni les jeunes tunisiens qui sont en train de rééditer l’exploit de se faire mener comme des marionnettes, ni les sages du pays qui semblent toujours enclins à se tenir à l’écart des évènements en attendant que le flux les submerge.

    Les seuls qui semblent avoir appris des évènements de 2010, auront été les sécuritaires qui sont en train de crier, à qui veut les entendre, qu’il est inconcevable d’ordonner, de nouveau, leur retrait des zones de troubles, pour abandonner le terrain à l’ennemi, d’autant plus que l’ennemi, cette fois-ci, porte le terrifiant nom de DAECH. C’est ainsi que les syndicats des forces de l’ordre ont émis un communiqué ce samedi pour dénoncer les manœuvres qui tendent à recoller au scénario de 2010.*

    Il y a, tout de même, une autre partie qui aura su tirer les leçons des évènements de 2010, et ce sont les comploteurs eux-mêmes qui ont compris que ce n’était, même pas, la peine de se creuser les méninges à la recherche d’un autre scénario, au cas où celui de 2010 est grillé, puisqu’usé. Ils ont compris qu’il est inutile de changer une formule qui a marché, surtout quand on a affaire à des gens qui ont le « don » d’oublier trop rapidement, et qui sont crédules au point de se laisser embarquer dans la première « aventure » venue.

    Tunisie numérique
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