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Les excès d'un roi belliqueux

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    L'ARABIE SAOUDITE AFFAIBLIT L'IRAN ET L'ALGÉRIE, BRÛLE LA SYRIE ET LE YÉMEN

    Les excès d'un roi belliqueux

    Le même roi qui ne manque aucune occasion pour mettre en avant son dévouement à l'islam, participe activement à l'entreprise de division des musulmans.

    La décision de l'Opep de maintenir le plafond de production à 30 millions de baril par jour, malgré les niveaux bas des prix du pétrole, renseigne sur la stratégie du nouveau roi d'Arabie saoudite, Salmane Ben Abdelaziz qui veut gagner en poids politique et militaire en affaiblissant les nations concurrentes.

    Aussi, la démarche de l'Arabie saoudite à conduire l'Opep à son déclin poursuit le double objectif de réduire l'influence de l'Iran, éternel ennemi de la pétromonarchie. Il y a là une évidence qui pourrait même être admise comme une attitude compréhensible, n'était-ce le comportement belliqueux du nouveau maître de Riyadh qui annonce une chose et en fait une autre.
    En effet, Salmane Ben Abdelaziz développe, depuis son accession au trône de son pays, un discours qui relève du panarabisme, mais s'emploie à une politique de destruction systématique de toutes les nations qui affichaient leur arabité.

    La guerre qu'il a enclenchée et qu'il entretient en Syrie, et l'agression que son armée, appuyée par les forces militaires d'autres pays arabes et occidentaux, mène contre le Yémen montre clairement la propension de privilégier des rapports «musclés» avec ses voisins, ignorant totalement le concept d'arabité, tout juste bon selon lui, à servir dans les discours.
    Le même roi qui ne manque aucune occasion pour mettre en avant son dévouement à l'islam, participe activement à l'entreprise de division des musulmans.

    Les financements qu'il accorde aux groupes terroristes «sunnites» et les propos haineux que ses théologiens profèrent à l'encontre des chiites entretiennent la guerre religieuse qui sévit au Moyen-Orient. L'objectif du pouvoir à Riyadh n'est certainement pas de propager la «bonne parole», mais de créer une cercle de feu entre l'Arabie saoudite et l'Iran. Car son premier et dernier objectif est de casser son grand voisin perse qui se trouve être un pays gouverné par le clergé chiite.

    Le rapprochement entre les Etats-Unis d'Amérique et l'Iran devient, de fait, un grand motif d'inquiétude pour l'Arabie saoudite qui multiplie les initiatives pour le réduire à sa plus simple expression à défaut de provoquer une cassure entre Washington et Téhéran.
    Le forcing exercé sur l'Opep poursuit justement ce but, à savoir affaiblir l'Iran pour l'empêcher de rayonner sur la région dans le cas d'une levée totale des sanctions qui touchent ce grand pays du Golfe persique. Avec des rentrées financières moindres, l'Iran risque de basculer dans la crise économique et sociale et ne saura pas jouer pleinement son rôle de puissance régionale.

    Ainsi, les fronts yéménite, syrien, voire la création même de Daesh et les centaines de milliers de morts que cette situation a provoqués servent prioritairement les desseins stratégiques de Riyadh qui entend «flamber» le Monde arabe aux plans économique, politique et militaire. Il faut savoir à ce propos que le but de Riyadh qui achète de l'armement à coups de dizaines de milliards de dollars est de passer pour la superpuissance de tout le Monde arabe. L'ambition de ce royaume de près de 30 millions de sujets est de supplanter même l'Egypte en profitant de la baisse de son influence dans la région en raison de ses difficultés politiques et économiques.

    Le nouveau roi ne fait pas que contribuer à la dislocation de tout le Croissant fertile, il en fait son objectif stratégique pour paraître aux yeux du monde, comme seule puissance politique, économique et militaire avec laquelle il faut traiter.

    Il convient de préciser que l'Algérie fait partie de ses plans, sinon comment interpréter cette soudaine décision de la black-lister comme pays financier du terrorisme, après avoir essayé de l'entraîner dans l'agression contre le Yémen. La chute volontairement provoquée des prix du pétrole cible également l'Algérie qui a refusé d'entrer dans les desseins de Riyadh comme puissance vassale, qui sous-traiterait les intérêts du royaume au Maghreb. Ce rôle revient actuellement au Maroc qui s'en acquitte médiocrement d'ailleurs. Cette stratégie belliqueuse qui renvoie à la personnalité du roi est actuellement en marche. L'Arabie saoudite rase tout sur son passage et le prix est à venir pour le Moyen-Orient.

    Par Saïd BOUCETTA
    l'Expression
    "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand
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