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Un oiseau chante

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  • Un oiseau chante

    Un oiseau chante ne sais où
    C'est je crois ton âme qui veille
    Parmi tous les soldats d'un sou
    Et l'oiseau charme mon oreille

    Écoute il chante tendrement
    Je ne sais pas sur quelle branche
    Et partout il va me charmant
    Nuit et jour semaine et dimanche

    Mais que dire de cet oiseau
    Que dire des métamorphoses
    De l'âme en chant dans l'arbrisseau
    Du cœur en ciel du ciel en roses

    L'oiseau des soldats c'est l'amour
    Et mon amour c'est une fille
    La rose est moins parfaite et pour
    Moi seul l'oiseau bleu s'égosille

    Oiseau bleu comme le cœur bleu
    De mon amour au cœur céleste
    Ton chant si doux répète-le
    À la mitrailleuse funeste

    Qui chaque à l'horizon et puis
    Sont-ce les astres que l'on sème
    Ainsi vont les jours et les nuits
    Amour bleu comme est le cœur même

    Guillaume Apollinaire
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Salut katiaret

    Un oiseau chante
    Un oiseau chante ne sais où
    C'est je crois ton âme qui veille
    Parmi tous les soldats d'un sou
    Et l'oiseau charme mon oreille

    Écoute il chante tendrement
    Je ne sais pas sur quelle branche
    Et partout il va me charmant
    Nuit et jour semaine et dimanche

    Mais que dire de cet oiseau
    Que dire des métamorphoses
    De l'âme en chant dans l'arbrisseau
    Du cœur en ciel du ciel en roses

    L'oiseau des soldats c'est l'amour
    Et mon amour c'est une fille
    La rose est moins parfaite et pour
    Moi seul l'oiseau bleu s'égosille

    Oiseau bleu comme le cœur bleu
    De mon amour au cœur céleste
    Ton chant si doux répète-le
    À la mitrailleuse funeste

    Qui chaque à l'horizon et puis
    Sont-ce les astres que l'on sème
    Ainsi vont les jours et les nuits
    Amour bleu comme est le cœur même

    Guillaume Apollinaire

    Guillaume Apollinaire, sacré poète...

    Merci pour le partage...

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    • #3
      Chanson des oiseaux victor HUGO



      Vie ! ô bonheur ! bois profonds,
      Nous vivons.
      L'essor sans fin nous réclame ;
      Planons sur l'air et les eaux !
      Les oiseaux
      Sont de la poussière d'âme.

      Accourez, planez ! volons
      Aux vallons,
      A l'antre, à l'ombre, à l'asile !
      Perdons-nous dans cette mer
      De l'éther
      Où la nuée est une île !

      Du fond des rocs et des joncs,
      Des donjons,
      Des monts que le jour embrase,
      Volons, et, frémissants, fous,
      Plongeons-nous
      Dans l'inexprimable extase !

      Oiseaux, volez aux clochers,
      Aux rochers,
      Au précipice, à la cime,
      Aux glaciers, aux lacs, aux prés ;
      Savourez
      La liberté de l'abîme!

      Vie ! azur ! rayons ! frissons !
      Traversons
      La vaste gaîté sereine,
      Pendant que sur les vivants,
      Dans les vents,
      L'ombre des nuages traîne !

      Avril ouvre à deux battants
      Le printemps ;
      L'été le suit, et déploie
      Sur la terre un beau tapis
      Fait d'épis,
      D'herbe, de fleurs, et de joie.

      Buvons, mangeons ; becquetons
      Les festons
      De la ronce et de la vigne ;
      Le banquet dans la forêt
      Est tout prêt ;
      Chaque branche nous fait signe.

      Les pivoines sont en feu ;
      Le ciel bleu
      Allume cent fleurs écloses ;
      Le printemps est pour nos yeux
      Tout joyeux
      Une fournaise de roses.

      Tu nous dores aussi tous,
      Feu si doux
      Qui du haut des cieux ruisselles ;
      Les aigles sont dans les airs
      Des éclairs,
      Les moineaux des étincelles.

      Nous rentrons dans les rayons ;
      Nous fuyons
      Dans la clarté notre mère ;
      L'oiseau sort de la forêt
      Et paraît
      S'évanouir en lumière.

      Parfois on rampe accablé
      Dans le blé ;
      Mais juillet a pour ressource
      L'ombre, où, loin des chauds sillons,
      Nous mouillons
      Nos pieds roses dans la source.

      Depuis qu'ils sont sous les cieux,
      Soucieux
      Du bonheur de la prairie,
      L'herbe et l'arbre chevelu
      Ont voulu
      Dans leur tendre rêverie

      Qu'à jamais le fruit, le grain,
      L'air serein,
      L'amourette, la nichée,
      L'aube, la chanson, l'appât,
      Occupât
      Notre joie effarouchée.

      Vivons ! chantons ! Tout est pur
      Dans l'azur ;
      Tout est beau dans la lumière !
      Tout vers son but, jour et nuit,
      Est conduit ;
      Sans se tromper, le fleuve erre.

      Toute la campagne rit ;
      Un esprit
      Palpite sous chaque feuille.
      - Aimons ! murmure une voix
      Dans les bois ;
      Et la fleur veut qu'on la cueille.

      Quand l'iris a diapré
      Tout le pré,
      Quand le jour plus tiède augmente,
      Quand le soir luit dans l'étang
      Éclatant,
      Quand la verdure est charmante,

      Que dit l'essaim ébloui ?
      Oui ! oui ! oui !
      Les collines, les fontaines,
      Les bourgeons verts, les fruits mûrs,
      Les azurs
      Pleins de visions lointaines,

      Le champ, le lac, le marais,
      L'antre frais,
      Composent, sans pleurs ni peine,
      Et font monter vers le ciel
      Éternel
      L'affirmation sereine !

      L'aube et l'éblouissement
      Vont semant
      Partout des perles de flamme ;
      L'oiseau n'est pas orphelin ;
      Tout est plein
      De la mystérieuse âme !

      Quelqu'un que l'on ne voit pas
      Est là-bas
      Dans la maison qu'on ignore ;
      Et cet inconnu bénit
      Notre nid,
      Et sa fenêtre est l'aurore.

      Et c'est à cause de lui
      Que l'appui
      Jamais ne manque à nos ailes,
      Et que les colombes vont
      Sur le mont
      Boire où boivent les gazelles.

      Grâce à ce doux inconnu,
      Adam nu
      Nous souriait sous les branches ;
      Le cygne sous le bouleau
      A de l'eau
      Pour laver ses plumes blanches.

      Grâce à lui, le piquebois
      Vit sans lois,
      Chéri des pins vénérables,
      Et délivrant des fourmis
      Ses amis
      Les cèdres et les érables.

      Grâce à lui, le passereau
      Du sureau
      S'envole, et monte au grand orme ;
      C'est lui qui fait le buisson
      De façon
      Qu'on y chante et qu'on y dorme.

      Il nous met tous à l'abri,
      Colibri,
      Chardonneret, hochequeue,
      Tout l'essaim que l'air ravit
      Et qui vit
      Dans la grande lueur bleue.

      A cause de lui, les airs
      Et les mers,
      Les bois d'aulnes et d'yeuses,
      La sauge en fleur, le matin,
      Et le thym,
      Sont des fêtes radieuses ;

      Les blés sont dorés, les cieux
      Spacieux,
      L'eau joyeuse et l'herbe douce ;
      Mais il se fâche souvent
      Quand le vent
      Nous vole nos brins de mousse.

      Il dit au vent : - Paix, autan !
      Et va-t'en !
      Laisse mes oiseaux tranquilles.
      Arrache, si tu le veux,
      Leurs cheveux
      De fumée aux sombres villes !

      Celui sous qui nous planons
      Sait nos noms.
      Nous chantons. Que nous importe ?
      Notre humble essor ignorant
      Est si grand !
      Notre faiblesse est si forte !

      La tempête au vol tonnant,
      Déchaînant
      Les trombes, les bruits, les grêles,
      Fouettant, malgré leurs sanglots,
      Les grands flots,
      S'émousse à nos plumes frêles.

      Il veut les petits contents,
      Le beau temps,
      Et l'innocence sauvée ;
      Il abaisse, calme et doux,
      Comme nous,
      Ses ailes sur sa couvée.

      Grâce à lui, sous le hallier
      Familier
      A notre aile coutumière,
      Sur les mousses de velours,
      Nos amours
      Coulent dans de la lumière.

      Il est bon ; et sa bonté
      C'est l'été ;
      C'est le charmant sorbier rouge ;
      C'est que rien ne vienne à nous
      Dans nos trous
      Sans que le feuillage bouge.

      Sa bonté, c'est Tout ; c'est l'air,
      Le feu clair,
      Le bois où, dans la nuit brune,
      Ta chanson, qui prend son vol,
      Rossignol,
      Semble un rêve de la lune.

      C'est ce qu'au gré des saisons
      Nous faisons ;
      C'est le rocher que l'eau creuse ;
      C'est l'oiseau, des vents bercé,
      Composé
      D'une inquiétude heureuse.

      Il est puissant, étoilé,
      Et voilé.
      Le soir, avec les murmures
      Des troupeaux qu'on reconduit,
      Et le bruit
      Des abeilles sous les mûres,

      Avec l'ombre sur les toits,
      Sur les bois,
      Sur les montagnes prochaines,
      C'est sa grandeur qui descend,
      Et qu'on sent
      Dans le tremblement des chênes.

      Il n'eut qu'à vouloir un jour,
      Et l'amour
      Devint l'harmonie immense ;
      Tous les êtres étaient là ;
      Il mêla
      Sa sagesse à leur démence.

      Il voulut que tout fût un ;
      Le parfum
      Eut pour soeur l'aurore pure ;
      Et les choses, se touchant
      Dans un chant,
      Furent la sainte nature.

      Il mit sur les flots profonds
      Les typhons ;
      Il mit la fleur sur la tige ;
      Il apparut fulgurant
      Dans le grand ;
      Le petit fut son prodige.

      Avec la même beauté
      Sa clarté
      Créa l'aimable et l'énorme ;
      Il fit sortir l'alcyon
      Du rayon
      Qui baise la mer difforme.

      L'effrayant devint charmant ;
      L'élément,
      Monstre, colosse, fantôme,
      Par Lui, qui le veut ainsi,
      Radouci,
      Vint s'accoupler à l'atome.

      On vit alors dans Ophir
      L'humble asfir
      Vert comme l'hydre farouche ;
      Le flamboiement de l'Etna
      Rayonna
      Sur l'aile de l'oiseau-mouche.

      Vie est le mot souverain,
      Et serein,
      Sans fin, sans forme, sans nombre,
      Tendre, inépuisable, ardent,
      Débordant
      De toute la terre sombre.

      L'aube se marie au soir ;
      Le bec noir
      Au bec flamboyant se mêle ;
      L'éclair, mâle affreux, poursuit
      Dans la nuit
      La mer, sa rauque femelle.

      Volons, volons, et volons !
      Les sillons
      Sont rayés, et l'onde est verte.
      La vie est là sous nos yeux,
      Dans les cieux,
      Claire et toute grande ouverte.

      Hirondelle, fais ton nid.
      Le granit
      T'offre son ombre et ses lierres ;
      Aux palais pour tes amours
      Prends des tours,
      Et de la paille aux chaumières.

      Le nid que l'oiseau bâtit
      Si petit
      Est une chose profonde ;
      L'oeuf ôté de la forêt
      Manquerait
      A l'équilibre du monde.

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      • #4
        Je sais l'oiseau

        JE SAIS L'OISEAU

        Je sais l'oiseau, rire embusqué
        au coeur de chaque saule qui tremble.

        Je sais l'oiseau sur l'olivier
        et la bigarrure de sa queue.

        Je sais l'oiseau - ma main s'y brûle -
        fléché comme une flamme dans l'azur.

        Je sais l'oiseau au coeur qui bat,
        l'oiseau posé comme une plainte
        sur l'arbre assaiili de chasseurs.

        Tahar Djaout
        dz(0000/1111)dz

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