19:10 mardi 9 juin 2015 | Par Neila Latrous @Neila | Actualité
Que se passe-t-il entre la Tunisie et l’Algérie ? Les alliés, les « frères », traverseraient-ils une période de trouble ? Oui si l’on en croit des sources tunisiennes haut placées auxquelles TSA a eu accès.
À l’origine, la signature d’un mémorandum d’entente entre les États-Unis et la Tunisie, le 20 mai dernier à Washington. Un texte paraphé par le secrétaire d’État américain, John Kerry et Mohsen Marzouk, ministre conseiller auprès du président tunisien. Dans la foulée, Barack Obama octroyait à nos voisins le statut d’allié majeur non-membre de l’OTAN, qui comprend notamment une coopération militaire renforcée.
« Les observateurs se demandent si cette décision avait été discutée avec le gouvernement algérien, surtout que quelques jours précédant la visite présidentielle à Washington, le chef du gouvernement Habib Essid se trouvait, lui aussi, en séjour officiel à Alger », note le site tunisien Busi********.
Plus gênant : le statut d’allié majeur non-membre de l’OTAN est un privilège rare accordé à une quinzaine de pays dans le monde… dont le Maroc. En Afrique du Nord, l’Algérie se retrouve désormais encerclée par deux pays liés à l’OTAN. De quoi sévèrement agacer de ce côté-ci de la frontière.
Micmac à la Banque africaine de développement
« Les autorités algériennes nous l’ont fait comprendre lors du vote pour la présidence de la Banque africaine de développement qui s’est déroulé quelques jours plus tard », explique une source tunisienne. La même raconte que l’Algérie avait assuré le candidat tunisien – Jaloul Ayed – de son vote. « L’Algérie est un gros contributeur de la BAD. Elle pèse au moment du scrutin », analyse-t-on côté tunisien.
Le jour du vote, stupeur : l’Algérie opte finalement pour le tchadien Bedoumra Kordjé, qui finira second derrière le grand vainqueur du scrutin, le nigérian Akinwumi Adesina. L’antenne de la BAD à Alger n’était pas immédiatement disponible pour répondre à nos questions.
Coup de froid ou brouille durable ? La Tunisie, en tout cas, ne ménage pas ses efforts pour rassurer son partenaire algérien. Avec une sortie remarquée, mercredi dernier, du conseiller diplomatique de Béji Caïd Essebsi. Dans une interview à l’agence officielle TAP, Khemaïes Jhinaoui a précisé qu’il n’a jamais été question de permettre l’accès d’armées étrangères à son territoire.
Le même a démenti toute installation d’une base américaine en Tunisie. « Nous ne modifierons pas notre politique vis-à-vis de notre voisine l’Algérie que nous considérons comme un pays frère et occupant une position importante dans notre politique étrangère », a-t-il ajouté.
Que se passe-t-il entre la Tunisie et l’Algérie ? Les alliés, les « frères », traverseraient-ils une période de trouble ? Oui si l’on en croit des sources tunisiennes haut placées auxquelles TSA a eu accès.
À l’origine, la signature d’un mémorandum d’entente entre les États-Unis et la Tunisie, le 20 mai dernier à Washington. Un texte paraphé par le secrétaire d’État américain, John Kerry et Mohsen Marzouk, ministre conseiller auprès du président tunisien. Dans la foulée, Barack Obama octroyait à nos voisins le statut d’allié majeur non-membre de l’OTAN, qui comprend notamment une coopération militaire renforcée.
« Les observateurs se demandent si cette décision avait été discutée avec le gouvernement algérien, surtout que quelques jours précédant la visite présidentielle à Washington, le chef du gouvernement Habib Essid se trouvait, lui aussi, en séjour officiel à Alger », note le site tunisien Busi********.
Plus gênant : le statut d’allié majeur non-membre de l’OTAN est un privilège rare accordé à une quinzaine de pays dans le monde… dont le Maroc. En Afrique du Nord, l’Algérie se retrouve désormais encerclée par deux pays liés à l’OTAN. De quoi sévèrement agacer de ce côté-ci de la frontière.
Micmac à la Banque africaine de développement
« Les autorités algériennes nous l’ont fait comprendre lors du vote pour la présidence de la Banque africaine de développement qui s’est déroulé quelques jours plus tard », explique une source tunisienne. La même raconte que l’Algérie avait assuré le candidat tunisien – Jaloul Ayed – de son vote. « L’Algérie est un gros contributeur de la BAD. Elle pèse au moment du scrutin », analyse-t-on côté tunisien.
Le jour du vote, stupeur : l’Algérie opte finalement pour le tchadien Bedoumra Kordjé, qui finira second derrière le grand vainqueur du scrutin, le nigérian Akinwumi Adesina. L’antenne de la BAD à Alger n’était pas immédiatement disponible pour répondre à nos questions.
Coup de froid ou brouille durable ? La Tunisie, en tout cas, ne ménage pas ses efforts pour rassurer son partenaire algérien. Avec une sortie remarquée, mercredi dernier, du conseiller diplomatique de Béji Caïd Essebsi. Dans une interview à l’agence officielle TAP, Khemaïes Jhinaoui a précisé qu’il n’a jamais été question de permettre l’accès d’armées étrangères à son territoire.
Le même a démenti toute installation d’une base américaine en Tunisie. « Nous ne modifierons pas notre politique vis-à-vis de notre voisine l’Algérie que nous considérons comme un pays frère et occupant une position importante dans notre politique étrangère », a-t-il ajouté.
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