La Force d’intervention conjointe multinationale contre Boko Haram entre en phase d’opérationnalisation. Le sommet de jeudi à Abuja qui réunissait les pays engagés dans la guerre contre la secte islamiste nigériane ont validé le dispositif alors que le groupe terroriste poursuit ses attaques au Nigeria.
La lutte contre Boko Haram devrait se durcir dans les prochaines semaines. Comme promis, le Nigeria a pris l’engagement de coopérer étroitement avec les pays africains engagés sur le front des combats. Le nouveau président Muhammadu Buhari a imposé un commandement nigérian à la tête de la Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) dotée de 8.700 militaires, policiers et civils, fournis par le Nigeria, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Bénin. Toutefois, son quartier général sera installé à N’Djamena. La récente entrevue préparatoire au sommet de ce jeudi à Abuja entre les président tchadien Idriss Déby et nigérian a donc porté ses fruits. Il faut dire que le Tchad et le Niger avaient fustigé le manque de coordination entre la force africaine déployée sur le terrain et l’armée nigériane. Alors au pouvoir, Goodluck Jonathan prônait une souveraineté à toute épreuve au point de sacrifier une coopération sécuritaire régionale efficace. Son successeur, M. Buhari, adopte une diplomatie plus souple mais reste vigilant en témoigne son refus d’un commandement tournant à la tête de la MNJTF. Principal initiateur des opérations militaires contre Boko Haram, le Tchad qui abritera la nouvelle force militaire a accepté le compromis. Dans tous les cas, M. Buhari a affirmé que le Nigeria devrait fournir le plus gros des troupes. La MNJTF doit prendre le relais de la force africaine qui a lancé en février une vaste offensive contre Boko Haram avec le soutien de l’Union africaine.
Boko Haram plus en mesure de lancer des attaques massives?
Selon un récent bilan des autorités camerounaises, la secte terroriste nigériane n’aurait plus la capacité de lancer des attaques massives. Le vice-Premier ministre camerounais affirme que la violence a baissé d’au moins à 80%. Néanmoins, la menace reste à éradiquer. Quinze personnes ont été tuées lundi dans une attaque du groupe islamiste Boko Haram contre un village reculé du nord-est du Nigeria, où de nombreuses maisons ont été totalement incendiées, 15 personnes sont mortes. Le lendemain, un raid sanglant de Boko Haram a coûté la vie à 43 personnes toujours dans le nord-est. L’armée du Nigeria a délocalisé son centre de commandement et de contrôle à Maiduguri pour une meilleure coordination de la campagne visant à écraser l’insurrection terroriste. Maiduguri, une ville symbolique puisque’elle a été le théâtre d’attaques sporadiques de Boko Haram, avec des attentats suicides et des fusillades qui ont forcé les résidents à fuir la ville. Le groupe terroriste Boko Haram qui sévit dans le nord du Nigeria depuis 2009, et dans le bassin du lac Tchad avec des incursions au Niger, au Tchad et au Cameroun, a fait près de 20.000 et plus de 1,5 million de déplacés, selon les autorités sécuritaires.
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La lutte contre Boko Haram devrait se durcir dans les prochaines semaines. Comme promis, le Nigeria a pris l’engagement de coopérer étroitement avec les pays africains engagés sur le front des combats. Le nouveau président Muhammadu Buhari a imposé un commandement nigérian à la tête de la Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) dotée de 8.700 militaires, policiers et civils, fournis par le Nigeria, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Bénin. Toutefois, son quartier général sera installé à N’Djamena. La récente entrevue préparatoire au sommet de ce jeudi à Abuja entre les président tchadien Idriss Déby et nigérian a donc porté ses fruits. Il faut dire que le Tchad et le Niger avaient fustigé le manque de coordination entre la force africaine déployée sur le terrain et l’armée nigériane. Alors au pouvoir, Goodluck Jonathan prônait une souveraineté à toute épreuve au point de sacrifier une coopération sécuritaire régionale efficace. Son successeur, M. Buhari, adopte une diplomatie plus souple mais reste vigilant en témoigne son refus d’un commandement tournant à la tête de la MNJTF. Principal initiateur des opérations militaires contre Boko Haram, le Tchad qui abritera la nouvelle force militaire a accepté le compromis. Dans tous les cas, M. Buhari a affirmé que le Nigeria devrait fournir le plus gros des troupes. La MNJTF doit prendre le relais de la force africaine qui a lancé en février une vaste offensive contre Boko Haram avec le soutien de l’Union africaine.
Boko Haram plus en mesure de lancer des attaques massives?
Selon un récent bilan des autorités camerounaises, la secte terroriste nigériane n’aurait plus la capacité de lancer des attaques massives. Le vice-Premier ministre camerounais affirme que la violence a baissé d’au moins à 80%. Néanmoins, la menace reste à éradiquer. Quinze personnes ont été tuées lundi dans une attaque du groupe islamiste Boko Haram contre un village reculé du nord-est du Nigeria, où de nombreuses maisons ont été totalement incendiées, 15 personnes sont mortes. Le lendemain, un raid sanglant de Boko Haram a coûté la vie à 43 personnes toujours dans le nord-est. L’armée du Nigeria a délocalisé son centre de commandement et de contrôle à Maiduguri pour une meilleure coordination de la campagne visant à écraser l’insurrection terroriste. Maiduguri, une ville symbolique puisque’elle a été le théâtre d’attaques sporadiques de Boko Haram, avec des attentats suicides et des fusillades qui ont forcé les résidents à fuir la ville. Le groupe terroriste Boko Haram qui sévit dans le nord du Nigeria depuis 2009, et dans le bassin du lac Tchad avec des incursions au Niger, au Tchad et au Cameroun, a fait près de 20.000 et plus de 1,5 million de déplacés, selon les autorités sécuritaires.
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