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Les ressortissants tunisiens en Libye sont régulièrement la cible d’enlèvements de la part des groupes de milices.
Dix personnes de nationalité tunisienne, dont le vice-consul, sont retenues en otage, depuis hier, par une milice armée libyenne, après son incursion dans le consulat tunisien à Tripoli, a indiqué le ministère des Affaires étrangères tunisien. “Le ministère des Affaires étrangères dénonce l'intrusion d'une phalange armée au siège du consulat tunisien à Tripoli et la détention de dix fonctionnaires de la mission”, a indiqué le service de presse de la diplomatie tunisienne, cité par l’AFP.
Le consul général a échappé, quant à lui, à cette prise d’otages, a affirmé le quotidien tunisien al-Chorouk, dans sa version en ligne. “Le consul général, Ibrahim al-Rezki, est depuis une semaine à Tunis, pour des motifs professionnels”, a affirmé une source du ministère des Affaires étrangères tunisiennes à ce quotidien.
Contacté par la chaîne britannique BBC, Essam al-Naas, un porte-parole de l’opération conjointe de sécurité à Tripoli a affirmé que “ce groupe armé a utilisé sept véhicules et un van pour attaquer le consulat”. Les autorités tunisiennes n’ont pas identifié les auteurs de cette prise d’otages.
Mais selon des médias tunisiens, les assaillants sont des membres d’une phalange locale qui porte le nom de katibat Salaheddine. Cette milice ne serait pas à sa première action du genre contre les ressortissants tunisiens et elle aurait agi en représailles à l’arrestation de l’un de ses chefs en Tunisie, Walid Kalib, un des membres influents de la coalition de milices islamistes Fajr Libya, qui contrôle Tripoli.
En mai, Tunis avait ainsi négocié pendant une dizaine de jours la libération de 254 Tunisiens détenus par une milice de Fajr Libya en représailles à l'arrestation en Tunisie de Walid Kalib, toujours en détention en Tunisie. Les enlèvements ou les prises d’otages des étrangers en Libye sont souvent perpétrés pour obtenir la libération des Libyens détenus à l’étranger.
À noter aussi qu’un diplomate et un employé de l'ambassade tunisienne à Tripoli avaient déjà été détenus, en 2014, en Libye, avant d'être libérés.
Agitation à Tunis
Une cellule de crise a été immédiatement installée par le gouvernement tunisien pour suivre la situation de près et tenter de libérer les otages. “Tous les services de l'État suivent avec beaucoup d'intérêt et de préoccupation les développements de cet incident, en coordination avec les parties libyennes, régionales et internationales, afin de libérer dans les plus brefs délais l'équipe de la mission tunisienne et garantir son intégrité physique”, a précisé la même source. “Il s’agit là d’une atteinte manifeste à la souveraineté de la Tunisie et une violation flagrante des résolutions internationales et des règles diplomatiques qui garantissent la protection et la sécurité des fonctionnaires et des missions diplomatiques et consulaires”, a dénoncé la diplomatie tunisienne dans un communiqué repris par l’agence officielle TAP. Les autorités tunisiennes ont ainsi appelé tous leurs ressortissants présents en Libye “à faire preuve de prudence lors de leurs déplacements (…) et de quitter le territoire libyen si la nécessité l’exige”, a ajouté encore le communiqué en question, qui a rappelé, au passage, “les consignes d’interdiction de voyager” dans ce pays voisin, théâtre d’une guerre civile depuis la chute de l’ancien régime de Kadhafi en 2011. Le 9 mars, cinq maçons tunisiens, natifs de Kairouan et travaillant en Libye, dans la région de Krimia, près de Tripoli, ont été kidnappés avant d’être relâchés une dizaine de jours plus tard par un groupe non identifié. Malgré ces enlèvements et les dangers encourus, des dizaines de Tunisiens continuent de se rendre en Libye, bravant ainsi toutes les consignes d’interdiction de la part des autorités de Tunis.
Liberté-Algérie, 13 juin 2015
Dix personnes de nationalité tunisienne, dont le vice-consul, sont retenues en otage, depuis hier, par une milice armée libyenne, après son incursion dans le consulat tunisien à Tripoli, a indiqué le ministère des Affaires étrangères tunisien. “Le ministère des Affaires étrangères dénonce l'intrusion d'une phalange armée au siège du consulat tunisien à Tripoli et la détention de dix fonctionnaires de la mission”, a indiqué le service de presse de la diplomatie tunisienne, cité par l’AFP.
Le consul général a échappé, quant à lui, à cette prise d’otages, a affirmé le quotidien tunisien al-Chorouk, dans sa version en ligne. “Le consul général, Ibrahim al-Rezki, est depuis une semaine à Tunis, pour des motifs professionnels”, a affirmé une source du ministère des Affaires étrangères tunisiennes à ce quotidien.
Contacté par la chaîne britannique BBC, Essam al-Naas, un porte-parole de l’opération conjointe de sécurité à Tripoli a affirmé que “ce groupe armé a utilisé sept véhicules et un van pour attaquer le consulat”. Les autorités tunisiennes n’ont pas identifié les auteurs de cette prise d’otages.
Mais selon des médias tunisiens, les assaillants sont des membres d’une phalange locale qui porte le nom de katibat Salaheddine. Cette milice ne serait pas à sa première action du genre contre les ressortissants tunisiens et elle aurait agi en représailles à l’arrestation de l’un de ses chefs en Tunisie, Walid Kalib, un des membres influents de la coalition de milices islamistes Fajr Libya, qui contrôle Tripoli.
En mai, Tunis avait ainsi négocié pendant une dizaine de jours la libération de 254 Tunisiens détenus par une milice de Fajr Libya en représailles à l'arrestation en Tunisie de Walid Kalib, toujours en détention en Tunisie. Les enlèvements ou les prises d’otages des étrangers en Libye sont souvent perpétrés pour obtenir la libération des Libyens détenus à l’étranger.
À noter aussi qu’un diplomate et un employé de l'ambassade tunisienne à Tripoli avaient déjà été détenus, en 2014, en Libye, avant d'être libérés.
Agitation à Tunis
Une cellule de crise a été immédiatement installée par le gouvernement tunisien pour suivre la situation de près et tenter de libérer les otages. “Tous les services de l'État suivent avec beaucoup d'intérêt et de préoccupation les développements de cet incident, en coordination avec les parties libyennes, régionales et internationales, afin de libérer dans les plus brefs délais l'équipe de la mission tunisienne et garantir son intégrité physique”, a précisé la même source. “Il s’agit là d’une atteinte manifeste à la souveraineté de la Tunisie et une violation flagrante des résolutions internationales et des règles diplomatiques qui garantissent la protection et la sécurité des fonctionnaires et des missions diplomatiques et consulaires”, a dénoncé la diplomatie tunisienne dans un communiqué repris par l’agence officielle TAP. Les autorités tunisiennes ont ainsi appelé tous leurs ressortissants présents en Libye “à faire preuve de prudence lors de leurs déplacements (…) et de quitter le territoire libyen si la nécessité l’exige”, a ajouté encore le communiqué en question, qui a rappelé, au passage, “les consignes d’interdiction de voyager” dans ce pays voisin, théâtre d’une guerre civile depuis la chute de l’ancien régime de Kadhafi en 2011. Le 9 mars, cinq maçons tunisiens, natifs de Kairouan et travaillant en Libye, dans la région de Krimia, près de Tripoli, ont été kidnappés avant d’être relâchés une dizaine de jours plus tard par un groupe non identifié. Malgré ces enlèvements et les dangers encourus, des dizaines de Tunisiens continuent de se rendre en Libye, bravant ainsi toutes les consignes d’interdiction de la part des autorités de Tunis.
Liberté-Algérie, 13 juin 2015
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