Ali Benflis critique le pouvoir, encense les militaires, refuse de répondre à Saâdani
15:06 samedi 13 juin 2015 | Par Achira mammeri @achiramammeri | Actualité
benflis TSA AlgérieALI BENFLIS (©NEWPRESS)
Le Congrès constitutif de « Talaiou Al Houriat », le nouveau parti de l’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, s’est ouvert ce samedi 13 juin, à Alger, en présence de plus de 1200 délégués, des représentants de l’opposition (CNLTD) et d’anciens officiers de l’armée à la retraite.
En prenant la parole, Ali Benflis a salué la présence d’anciens officiers supérieurs de l’armée. « L’ANP a une place à part dans le cœur de toutes les algériennes et de tous les algériens. Elle est le bras armé du peuple qui ne faiblit pas et le rempart inviolable de la République », a-t-il lancé.
Ali Benflis a consacré la suite de son discours à la situation dans le pays. Une occasion pour lui de tirer à boulets rouges sur le pouvoir. Un pouvoir qui refuse, selon lui, le multipartisme et se méfie de l’opposition. « Le pluralisme politique n’est entouré d’égards et encouragé que s’il est fait de cette matière que l’on appelle allégeance, soumission et obéissance », a-t-il dénoncé. « Si par contre il prend la forme de critique ou d’un avis contraire, il est alors harcelé, pourchassé et puni », a ajouté l’ancien candidat malheureux à la l’élection présidentielle. Le pouvoir a « jeté le discrédit sur l’action politique, sur la pratique politique et sur le militantisme politique lui-même», a encore déclaré M. Benflis.
Vacance au sommet de l’État
Pour Ali Benflis, le pays est confronté à une crise globale. « Il s’agit d’une crise systémique globale avec toutes ses dimensions politiques, économiques et sociales ». La vacance du pouvoir au sommet de l’État a produit, selon lui, son effet boule de neige. « Ce sont toutes les institutions constitutionnelles qui se sont retrouvées en situation de quasi-cessation d’activités. Toute l’administration publique est entrée en léthargie faute d’orientations et de directives », a-t-il détaillé. Ce vide a été comblé « par des forces extraconstitutionnelles qui ont pris possession du centre de la décision nationale », selon M. Benflis.
Mais, selon Ali Benflis, il y a encore plus grave : cette obsession « à préparer les conditions » du clonage ultérieur du système, « en ne reculant devant aucune méthode même la plus manifestement antirépublicaine et antinationale. Je veux dire l’hérésie de la transmission héréditaire ou cooptée du pouvoir ».
L’insulte n’est pas ma devise
Interrogé par la presse en marge du Congrès, Ali Benflis a refusé de commenter les propos du secrétaire général du FLN tenue ce matin lors d’une conférence de presse à l’Aurassi. « N’attendez pas de moi de parler sur des personnes », a-t-il répondu. « Mes insulte n’intéresse guère les citoyens qui cherchent des solutions et des propositions pour améliorer leurs conditions de vie et instaurer la démocratie ».
Enfin, Ali Benflis a souligné que son parti n’est pas ouvert « aux adeptes du nomadisme politiques », en allusion aux responsables et militants qui changent régulièrement de formation politique, au gré des élections. Talaiou Al Hoyriat va élire son président ce soir.
15:06 samedi 13 juin 2015 | Par Achira mammeri @achiramammeri | Actualité
benflis TSA AlgérieALI BENFLIS (©NEWPRESS)
Le Congrès constitutif de « Talaiou Al Houriat », le nouveau parti de l’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, s’est ouvert ce samedi 13 juin, à Alger, en présence de plus de 1200 délégués, des représentants de l’opposition (CNLTD) et d’anciens officiers de l’armée à la retraite.
En prenant la parole, Ali Benflis a salué la présence d’anciens officiers supérieurs de l’armée. « L’ANP a une place à part dans le cœur de toutes les algériennes et de tous les algériens. Elle est le bras armé du peuple qui ne faiblit pas et le rempart inviolable de la République », a-t-il lancé.
Ali Benflis a consacré la suite de son discours à la situation dans le pays. Une occasion pour lui de tirer à boulets rouges sur le pouvoir. Un pouvoir qui refuse, selon lui, le multipartisme et se méfie de l’opposition. « Le pluralisme politique n’est entouré d’égards et encouragé que s’il est fait de cette matière que l’on appelle allégeance, soumission et obéissance », a-t-il dénoncé. « Si par contre il prend la forme de critique ou d’un avis contraire, il est alors harcelé, pourchassé et puni », a ajouté l’ancien candidat malheureux à la l’élection présidentielle. Le pouvoir a « jeté le discrédit sur l’action politique, sur la pratique politique et sur le militantisme politique lui-même», a encore déclaré M. Benflis.
Vacance au sommet de l’État
Pour Ali Benflis, le pays est confronté à une crise globale. « Il s’agit d’une crise systémique globale avec toutes ses dimensions politiques, économiques et sociales ». La vacance du pouvoir au sommet de l’État a produit, selon lui, son effet boule de neige. « Ce sont toutes les institutions constitutionnelles qui se sont retrouvées en situation de quasi-cessation d’activités. Toute l’administration publique est entrée en léthargie faute d’orientations et de directives », a-t-il détaillé. Ce vide a été comblé « par des forces extraconstitutionnelles qui ont pris possession du centre de la décision nationale », selon M. Benflis.
Mais, selon Ali Benflis, il y a encore plus grave : cette obsession « à préparer les conditions » du clonage ultérieur du système, « en ne reculant devant aucune méthode même la plus manifestement antirépublicaine et antinationale. Je veux dire l’hérésie de la transmission héréditaire ou cooptée du pouvoir ».
L’insulte n’est pas ma devise
Interrogé par la presse en marge du Congrès, Ali Benflis a refusé de commenter les propos du secrétaire général du FLN tenue ce matin lors d’une conférence de presse à l’Aurassi. « N’attendez pas de moi de parler sur des personnes », a-t-il répondu. « Mes insulte n’intéresse guère les citoyens qui cherchent des solutions et des propositions pour améliorer leurs conditions de vie et instaurer la démocratie ».
Enfin, Ali Benflis a souligné que son parti n’est pas ouvert « aux adeptes du nomadisme politiques », en allusion aux responsables et militants qui changent régulièrement de formation politique, au gré des élections. Talaiou Al Hoyriat va élire son président ce soir.
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