Comment expliquer ce vent de crises et de révoltes qui souffle particulièrement sur le monde arabe ? Des guerres qui embrasent aujourd'hui le monde arabe. Alors qu'avant janvier 2011, sur fond de vagues politiques qui déferlaient au Proche et Moyen-Orient, les pays arabes sous des régimes autoritaires étaient pratiquement des havres de paix. En Tunisie, en Egypte, en Syrie, en Libye, au Yémen, partout la même situation politique et sécuritaire était stable. L'argent des touristes étrangers entrait, soutenant en Tunisie un régime pro-occidental. Comme d'ailleurs pour l'Egypte.
Les chefs des forces radicales purgeaient de longues peines de prison ou s'étaient réfugiés en Europe ou aux États-Unis. Impossible d'imaginer un tel scénario avant la " révolution du jasmin " de janvier 2011 qui, partie de Tunisie, et un soutien généreux mais " aussi intéressé " des États-Unis et d'Europe, a bouleversé l'ordre politique de la région. Puis cette révolution comme un tsunami s'est étendue aux pays du Moyen-Orient. Que s'est-il passé pour que ce processus surprenne, et n'a touché encore aucune tête couronnée ? Quand on sait qu'une coalition des monarchies arabes s'est formée autour de l'Arabie saoudite en 2015, et pour la première fois depuis la création du royaume en 1932, voilà 83 ans, est entrée en guerre contre les houtistes au Yémen. Où est l'appui américain dans la guerre au Yémen ? Pourquoi les États-Unis ne s'engagent-ils pas au côté de l'Arabie saoudite ? " Nouveaux enjeux, nouvelles donnes dans le monde ! ", doit-on conclure. Et qu'augurent ces enjeux ? Que préfigurent-ils pour les pays arabes, sur la région et le reste du monde ?
1. UN PREALABLE POUR COMPRENDRE LES FORCES DE CHANGEMENT
Comme nous l'avons dit dans les analyses précédentes, il y a des " forces historiques " qu'il faut comprendre et qui ont beaucoup de signification dans cette transformation progressive du monde. Albert Einstein parle d'une " Religiosité cosmique " (1). " Comment la religiosité cosmique peut-elle se communiquer d'homme à homme, puisqu'elle ne conduit à aucune idée formelle de Dieu ni à aucune théorie ? ", dit-il. Et ce qu'il sous-entend est que l'on ne sait rien de cet " Esprit qui gouverne le monde ", sinon par l'intuition humaine, une faculté qui se conjugue à l'intelligence et à la pensée, deux instances spirituelles humaines dont on ne sait aussi rien.
Et ces instances qui sont dans l'homme nous révèlent que le monde n'est pas construit fortuitement, de manière chaotique. Sinon comment comprendre la régularité quasi absolue de la rotation de la Terre autour d'elle-même et autour du soleil. " Quelle Force la fait tourner et la maintient en équilibre dans l'espace sidéral ? " Et pourquoi sa rotation en 24 heures faisant succéder le jour à la nuit, le jour pour s'occuper et la nuit pour se reposer. Et les saisons ordonnées du printemps radieux à l'été chaud, de l'automne à l'hiver froid, avec toujours le même recommencement du cycle. Un système rotatoire qui veille sur l'humanité.
Et sans parler de religion, la science à laquelle l'homme est arrivé aujourd'hui est suffisante pour le pousser à réfléchir sur le sens du monde. Comme d'ailleurs la science, d'où est-elle venue ? De la pensée de l'Homme ? Pour ne parler que de la " théorie de la relativité restreinte " d'Albert Einstein ? Est-ce que c'est le savant prestigieux qui l'a trouvée en y réfléchissant inlassablement jusqu'à découvrir la théorie qui a révolutionné la science ? Et curieusement, et en faisant une digression, ce qu'il parle du Temps est qu'à une certaine vitesse, le temps d'un référentiel dans l'espace sidéral diffère du temps humain. Et cette découverte sur un rapport par l'infiniment petit débouche sur la variabilité du temps en fonction des référentiels, c'est-à-dire qu'il n'existe pas un temps universel unique dans l'univers. Chaque système possède sa propre mesure du temps. Et le plus étrange est que cette découverte est soulignée à plusieurs reprises dans le texte coranique, il y a quatorze siècles. (2) Et qui vient conforter la thèse scientifique d'Albert Einstein.
Fermons la digression. Assurément !, doit-on répondre. Il y a un " absolu " dans l'esprit de l'homme. Et l'essence qui y est contenue et qui a véhiculé la pensée scientifique dans la pensée d'Einstein n'est pas identique pour chaque homme. Et ici il est question du contenu de l'essence véhiculée et non de l'Essence même.
Einstein, dans un certain sens, l'énonce. (3) " Puis-je commencer par une profession de foi politique ? La voici : la Science est faite pour les hommes et non pas par les hommes pour la Science. On peut dire pour l'Etat la même chose que pour la Science ". Ici nous n'avons fait qu'inverser les " concepts-structures " ou " concepts-instances " énoncés par Einstein. Il demeure cependant que depuis que l'homme est homme sur terre, ces deux concepts-structures, c'est-à-dire l'Etat et Science, ont structuré l'humanité en la faisant passer du clan à la tribu, de la tribu à la monarchie, et de la monarchie à l'Etat. Et la même chose pour la Science de la pierre taillée à la pierre polie, de la pierre polie à la découverte de l'écriture, de l'écriture aux révolutions agricoles, industrielles, et de ces révolutions à l'âge nucléaire et à la numérisation du monde (nouvelle révolution des NTIC).
" Sans ces deux instances, l'Etat et la Science donnés par l'Histoire à l'homme, il n'y aurait pas eu d'humanité ". L'homme serait resté un " animal préhistorique ".
Evidemment, cette approche paraît inconcevable, mais n'élude pas le bien-fondé et la pertinence de se poser des questions sur la métaphysique de l'être, en ce début de XXIe siècle. Jamais dans l'histoire de l'humanité la science n'a autant progressé.
Cette approche sur le sens humain juste pour dire qu'il est impossible qu'un événement d'ordre politique, économique, géopolitique ou autre ne soit sans sens dans le développement de l'humanité. Tout événement qui se joue aujourd'hui dans une région donnée a directement ou indirectement des répercutions sur les autres régions. Et il s'inscrit dans la perspective même du devenir du monde. Ce qui le plus souvent n'est pas perçu par l'homme. Des Forces manipulent les hommes sans qu'ils en prennent conscience des desseins cachés dans leurs actes. Le mal, comme les guerres, les conflits, serait alors nécessaire pour jouer pour le bien, en vue du bien.
Aussi peut-on énoncer. " Les hommes, comme les peuples, sont que ce qu'ils sont. Ils peuvent se combattre à mort, comme ils peuvent revêtir les habits de la paix. " Tout est affaire de conjoncture historique, et donc de situation géopolitique et géoéconomique. Une guerre s'opère pour ce qu'elle rapporte. " L'homme ne choisit pas la guerre, la guerre vient d'elle-même, dictée par un faisceau de circonstances historiques. " La guerre est là parce qu'elle doit être, en vue d'un but. Dire les Américains, les pétromonarchies arabes dans leur conflit avec l'Iran comme causes dans l'embrasement du Moyen-Orient, ou l'aspiration des masses arabes à la démocratie et leurs manifestations comme ce qui a été démontré dans la " révolution de Jasmin " est certainement vrai. Mais ces acteurs se trouvent en " situation d'existant ", ce qui signifie que révolutions et guerres, nonobstant les desseins et les volontés des acteurs, étaient inévitables parce qu'elles étaient inscrites dans une trajectoire d'évolution du monde qui était dans l'" Esprit du Temps ", ou dans la " religiosité cosmique einsteinienne " (1) incommunicable à l'homme.
Des événements donc " décidés avant même qu'ils ne soient ". Révolutions et guerres étaient filles du temps. L'homme n'était pris au dépourvu que parce que, acteur, il ne se sait pas, et ne sait pas que l'humanité est en perpétuel mouvement. Une humanité faite de conjonctures et d'existants, en vue d'un but, d'un progrès sans cesse renouvelé. Les hommes n'ont pas choisi leur existant, ni leur destin, c'est le mouvement du temps et le progrès qui y est inscrit qui dessinent leur destin.
Les chefs des forces radicales purgeaient de longues peines de prison ou s'étaient réfugiés en Europe ou aux États-Unis. Impossible d'imaginer un tel scénario avant la " révolution du jasmin " de janvier 2011 qui, partie de Tunisie, et un soutien généreux mais " aussi intéressé " des États-Unis et d'Europe, a bouleversé l'ordre politique de la région. Puis cette révolution comme un tsunami s'est étendue aux pays du Moyen-Orient. Que s'est-il passé pour que ce processus surprenne, et n'a touché encore aucune tête couronnée ? Quand on sait qu'une coalition des monarchies arabes s'est formée autour de l'Arabie saoudite en 2015, et pour la première fois depuis la création du royaume en 1932, voilà 83 ans, est entrée en guerre contre les houtistes au Yémen. Où est l'appui américain dans la guerre au Yémen ? Pourquoi les États-Unis ne s'engagent-ils pas au côté de l'Arabie saoudite ? " Nouveaux enjeux, nouvelles donnes dans le monde ! ", doit-on conclure. Et qu'augurent ces enjeux ? Que préfigurent-ils pour les pays arabes, sur la région et le reste du monde ?
1. UN PREALABLE POUR COMPRENDRE LES FORCES DE CHANGEMENT
Comme nous l'avons dit dans les analyses précédentes, il y a des " forces historiques " qu'il faut comprendre et qui ont beaucoup de signification dans cette transformation progressive du monde. Albert Einstein parle d'une " Religiosité cosmique " (1). " Comment la religiosité cosmique peut-elle se communiquer d'homme à homme, puisqu'elle ne conduit à aucune idée formelle de Dieu ni à aucune théorie ? ", dit-il. Et ce qu'il sous-entend est que l'on ne sait rien de cet " Esprit qui gouverne le monde ", sinon par l'intuition humaine, une faculté qui se conjugue à l'intelligence et à la pensée, deux instances spirituelles humaines dont on ne sait aussi rien.
Et ces instances qui sont dans l'homme nous révèlent que le monde n'est pas construit fortuitement, de manière chaotique. Sinon comment comprendre la régularité quasi absolue de la rotation de la Terre autour d'elle-même et autour du soleil. " Quelle Force la fait tourner et la maintient en équilibre dans l'espace sidéral ? " Et pourquoi sa rotation en 24 heures faisant succéder le jour à la nuit, le jour pour s'occuper et la nuit pour se reposer. Et les saisons ordonnées du printemps radieux à l'été chaud, de l'automne à l'hiver froid, avec toujours le même recommencement du cycle. Un système rotatoire qui veille sur l'humanité.
Et sans parler de religion, la science à laquelle l'homme est arrivé aujourd'hui est suffisante pour le pousser à réfléchir sur le sens du monde. Comme d'ailleurs la science, d'où est-elle venue ? De la pensée de l'Homme ? Pour ne parler que de la " théorie de la relativité restreinte " d'Albert Einstein ? Est-ce que c'est le savant prestigieux qui l'a trouvée en y réfléchissant inlassablement jusqu'à découvrir la théorie qui a révolutionné la science ? Et curieusement, et en faisant une digression, ce qu'il parle du Temps est qu'à une certaine vitesse, le temps d'un référentiel dans l'espace sidéral diffère du temps humain. Et cette découverte sur un rapport par l'infiniment petit débouche sur la variabilité du temps en fonction des référentiels, c'est-à-dire qu'il n'existe pas un temps universel unique dans l'univers. Chaque système possède sa propre mesure du temps. Et le plus étrange est que cette découverte est soulignée à plusieurs reprises dans le texte coranique, il y a quatorze siècles. (2) Et qui vient conforter la thèse scientifique d'Albert Einstein.
Fermons la digression. Assurément !, doit-on répondre. Il y a un " absolu " dans l'esprit de l'homme. Et l'essence qui y est contenue et qui a véhiculé la pensée scientifique dans la pensée d'Einstein n'est pas identique pour chaque homme. Et ici il est question du contenu de l'essence véhiculée et non de l'Essence même.
Einstein, dans un certain sens, l'énonce. (3) " Puis-je commencer par une profession de foi politique ? La voici : la Science est faite pour les hommes et non pas par les hommes pour la Science. On peut dire pour l'Etat la même chose que pour la Science ". Ici nous n'avons fait qu'inverser les " concepts-structures " ou " concepts-instances " énoncés par Einstein. Il demeure cependant que depuis que l'homme est homme sur terre, ces deux concepts-structures, c'est-à-dire l'Etat et Science, ont structuré l'humanité en la faisant passer du clan à la tribu, de la tribu à la monarchie, et de la monarchie à l'Etat. Et la même chose pour la Science de la pierre taillée à la pierre polie, de la pierre polie à la découverte de l'écriture, de l'écriture aux révolutions agricoles, industrielles, et de ces révolutions à l'âge nucléaire et à la numérisation du monde (nouvelle révolution des NTIC).
" Sans ces deux instances, l'Etat et la Science donnés par l'Histoire à l'homme, il n'y aurait pas eu d'humanité ". L'homme serait resté un " animal préhistorique ".
Evidemment, cette approche paraît inconcevable, mais n'élude pas le bien-fondé et la pertinence de se poser des questions sur la métaphysique de l'être, en ce début de XXIe siècle. Jamais dans l'histoire de l'humanité la science n'a autant progressé.
Cette approche sur le sens humain juste pour dire qu'il est impossible qu'un événement d'ordre politique, économique, géopolitique ou autre ne soit sans sens dans le développement de l'humanité. Tout événement qui se joue aujourd'hui dans une région donnée a directement ou indirectement des répercutions sur les autres régions. Et il s'inscrit dans la perspective même du devenir du monde. Ce qui le plus souvent n'est pas perçu par l'homme. Des Forces manipulent les hommes sans qu'ils en prennent conscience des desseins cachés dans leurs actes. Le mal, comme les guerres, les conflits, serait alors nécessaire pour jouer pour le bien, en vue du bien.
Aussi peut-on énoncer. " Les hommes, comme les peuples, sont que ce qu'ils sont. Ils peuvent se combattre à mort, comme ils peuvent revêtir les habits de la paix. " Tout est affaire de conjoncture historique, et donc de situation géopolitique et géoéconomique. Une guerre s'opère pour ce qu'elle rapporte. " L'homme ne choisit pas la guerre, la guerre vient d'elle-même, dictée par un faisceau de circonstances historiques. " La guerre est là parce qu'elle doit être, en vue d'un but. Dire les Américains, les pétromonarchies arabes dans leur conflit avec l'Iran comme causes dans l'embrasement du Moyen-Orient, ou l'aspiration des masses arabes à la démocratie et leurs manifestations comme ce qui a été démontré dans la " révolution de Jasmin " est certainement vrai. Mais ces acteurs se trouvent en " situation d'existant ", ce qui signifie que révolutions et guerres, nonobstant les desseins et les volontés des acteurs, étaient inévitables parce qu'elles étaient inscrites dans une trajectoire d'évolution du monde qui était dans l'" Esprit du Temps ", ou dans la " religiosité cosmique einsteinienne " (1) incommunicable à l'homme.
Des événements donc " décidés avant même qu'ils ne soient ". Révolutions et guerres étaient filles du temps. L'homme n'était pris au dépourvu que parce que, acteur, il ne se sait pas, et ne sait pas que l'humanité est en perpétuel mouvement. Une humanité faite de conjonctures et d'existants, en vue d'un but, d'un progrès sans cesse renouvelé. Les hommes n'ont pas choisi leur existant, ni leur destin, c'est le mouvement du temps et le progrès qui y est inscrit qui dessinent leur destin.
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