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Transfert par El-Guellil
Transfert
par El-Guellil
Digouta. Il était vraiment tanné de se lever pour aller travailler pendant que sa femme restait à la maison ; il voulait qu'elle ressente ce à travers quoi il passait jour après jour, alors il pria :
«Ya rabbi, je vais travailler tous les jours pendant 8 heures alors que ma femme reste à la maison ; je voudrais qu'elle sache ce que j'endure ; faites un échange de corps afin qu'elle s'en rende compte». A ces mots lui apparaît un djinn. «Chebbik, lebbik, ce que tu as demandé tout de suite sera bine yeddik».
Le lendemain matin, l'homme se réveilla changé en femme et… Il prépara le petit déjeuner pour la famille, réveilla les enfants, prépara leurs vêtements pour l'école, les fit manger, leur donna le goûter de 10h, conduisit le plus petit à la crèche, alla faire les courses, le marché, l'épicerie, la boulangerie et revint à la maison.
Il se dépêcha de faire les lits, prépara le repas de midi en attendant que tsaffar la cocotte, épousseta, balaya et lava le plancher. Ils sont venus. Il leur prépara la table. Ils bouffent, il fait la vaisselle, sortit la planche à repasser et regarda la TV en repassant. Il n'a pas le temps de faire une sieste. Bientôt, tous les enfants sont là, il leur prépare un petit goûter pour l'après-midi, leur fit faire leurs devoirs, commença à peler les patates et laver les légumes pour la salade du dîner. Après le souper, il nettoya la cuisine, s'assura que tous ont appris leurs leçons, donna le bain au plus jeune des enfants et les mit au lit.
Il, qui est devenu elle, était exténué, même si ses corvées de la journée n'étaient pas finies, il alla au lit, après avoir réglé le réveil.
Le lendemain matin, il se leva, fit les premières corvées et se mit à genoux, les mains levées au ciel :
«Mon Dieu, je ne sais pas ce que je pensais, j'ai eu tort d'envier ma femme qui reste à la maison, SVP, faites que nous changions de corps encore une fois».
Le djinn sort de sa bouteille (parce que, voyez-vous, même au royaume des djnoun, il y a une crise de logement) : «Chebbik, lebbik, je crois que tu as appris ta leçon. Je serais heureux de ramener les choses telles qu'elles étaient, mais tu dois attendre…».
-Quoi ?
-De goûter à ce qu'endure une mère qui porte un enfant pendant neuf mois…
par El-Guellil
Le Quotidien d'Oran
par El-Guellil
Digouta. Il était vraiment tanné de se lever pour aller travailler pendant que sa femme restait à la maison ; il voulait qu'elle ressente ce à travers quoi il passait jour après jour, alors il pria :
«Ya rabbi, je vais travailler tous les jours pendant 8 heures alors que ma femme reste à la maison ; je voudrais qu'elle sache ce que j'endure ; faites un échange de corps afin qu'elle s'en rende compte». A ces mots lui apparaît un djinn. «Chebbik, lebbik, ce que tu as demandé tout de suite sera bine yeddik».
Le lendemain matin, l'homme se réveilla changé en femme et… Il prépara le petit déjeuner pour la famille, réveilla les enfants, prépara leurs vêtements pour l'école, les fit manger, leur donna le goûter de 10h, conduisit le plus petit à la crèche, alla faire les courses, le marché, l'épicerie, la boulangerie et revint à la maison.
Il se dépêcha de faire les lits, prépara le repas de midi en attendant que tsaffar la cocotte, épousseta, balaya et lava le plancher. Ils sont venus. Il leur prépara la table. Ils bouffent, il fait la vaisselle, sortit la planche à repasser et regarda la TV en repassant. Il n'a pas le temps de faire une sieste. Bientôt, tous les enfants sont là, il leur prépare un petit goûter pour l'après-midi, leur fit faire leurs devoirs, commença à peler les patates et laver les légumes pour la salade du dîner. Après le souper, il nettoya la cuisine, s'assura que tous ont appris leurs leçons, donna le bain au plus jeune des enfants et les mit au lit.
Il, qui est devenu elle, était exténué, même si ses corvées de la journée n'étaient pas finies, il alla au lit, après avoir réglé le réveil.
Le lendemain matin, il se leva, fit les premières corvées et se mit à genoux, les mains levées au ciel :
«Mon Dieu, je ne sais pas ce que je pensais, j'ai eu tort d'envier ma femme qui reste à la maison, SVP, faites que nous changions de corps encore une fois».
Le djinn sort de sa bouteille (parce que, voyez-vous, même au royaume des djnoun, il y a une crise de logement) : «Chebbik, lebbik, je crois que tu as appris ta leçon. Je serais heureux de ramener les choses telles qu'elles étaient, mais tu dois attendre…».
-Quoi ?
-De goûter à ce qu'endure une mère qui porte un enfant pendant neuf mois…
par El-Guellil
Le Quotidien d'Oran