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Liban: une année entière sans président dans un contexte régional de crise

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  • Liban: une année entière sans président dans un contexte régional de crise

    ( Source: Xinhua )
    26.05.2015 08h35
    Le Liban est sans président depuis une année entière, depuis que le parlement a échoué 23 fois consécutives à élire un successeur à Michel Sleimane dont le mandat de six ans s'est achevé le 25 mai 2014.
    D'après la Constitution, le gouvernement dirige le pays en l'absence du président, qui doit être élu par deux-tiers du parlement, qui compte 128 sièges, au premier tour et par une majorité simple les tours suivants.
    Cependant, le quorum requis pour la réunion du parlement est de deux-tiers des sièges et ce quorum n'a pas été atteint à cause du boycott du Hezbollah et du Mouvement Patriotique Libre du député Michel Aoun, qui soutient la candidature de M. Aoun au poste de président.
    Le Camp du 14 Mars soutenu par l'occident soutient la candidature du leader des Forces libanaises, Samir Geagea, alors que le Rassemblement démocratique (centriste) mené par le député Walid Jumblatt, soutient la candidature de Henri Helou.
    D'après un accord sur le partage des pouvoirs, le président devrait être chrétien maronite, le speaker un musulman chiite et le Premier ministre musulman sunnite.
    Le vide présidentiel a entraîné le désordre dans le travail du cabinet, car toutes les décisions doivent être approuvées à l'unanimité par les 24 ministres.
    Ce vide a également entravé le travail du parlement, car certains blocs considèrent qu'aucun travail législatif ne devrait être effectué par la Chambre en l'absence d'un président, et que le seul devoir de la Chambre est d'élire un président.
    Il coïncide également avec la crise syrienne et ses répercussions sur la scène libanaise avec l'afflux important de réfugiés syriens, qui a lancé un dialogue entre le Mouvement Almustaqbal sunnite et le Hezbollah chiite afin de tenter d'apaiser les tensions historiques qui règnent entre les sunnites et les chiites et d'immuniser le Liban des incendies régionaux.
    Cependant, les menaces sécuritaires sont en hausse depuis que le Front al-Nusra lié à Al-Qaïda et l'Etat Islamique ont pris le contrôle de la ville frontalière d'Arsal en août 2014 et ont lancé des combats violents contre l'armée libanaise avant de se retirer en Syrie après l'enlèvement d'au moins 35 soldats et policiers.
    De nombreux analystes politiques ne voient pas comment ce vide va être comblé, bien que toutes les puissances politiques insistent sur la nécessité d'élire un nouveau président pour faire face à toutes les menaces économiques et sécuritaires que rencontre le Liban.
    Pour Georges Alam, analyste politique, les divisions politiques au Liban sont "liées à la crise syrienne, le rôle régional du Hezbollah et d'autres problèmes comme les réfugiés syriens".
    "Tous ces problèmes sont derrière le désaccord libanais, auxquels il faut ajouter la situation sectaire", a déclaré M. Alam, ajoutant: "Séparer l'élection présidentielle des influences régionales est impossible".
    L'expert pense que "le résultat de l'élection présidentielle dépend de la nouvelle cartographie de la région à moins d'un soutien direct américain soutenu par une décision européenne pour obliger les Saoudiens et les Iraniens à faciliter l'élection".
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