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La Révolution manquée de Boumediène

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  • La Révolution manquée de Boumediène

    el watan le 18/06/2015 http://www.elwatan.com/actualite/la-...297667_109.php

    Le système engendré par Boumediène et qui continue de façonner la vie politique en Algérie est plus que jamais source d’instabilité.


    En juillet 1962, l’Algérie arrache son indépendance après 132 années d’un colonialisme des plus violents et destructeurs. Le bonheur de sortir d’un tel joug a été grand, mais il ne put être complet. Un coup d’Etat contre la souveraineté populaire est opéré par l’armée des frontières, qui arrache la victoire au GPRA (gouvernement provisoire de la République algérienne) et s’approprie les commandes de l’Algérie indépendante.

    Ce fut le premier acte d’une tragédie algérienne qui a hissé la suprématie du militaire sur le politique. Après avoir placé un Ahmed Ben Bella obnubilé par le pouvoir, la junte militaire sous le commandement du colonel Houari Boumediène détourne le cours de l’histoire voulu par la Révolution et instaure un régime despotique, incarné par la pensée et le parti uniques. Les bases du système prétorien sont lancées avec une façade de fausse légitimité révolutionnaire incarnée par un Président «maoïsé». Après avoir écarté la volonté populaire du pouvoir de décision, vint le temps pour la junte de prendre directement et franchement les rênes du pays.

    Et le deuxième acte de la tragédie algérienne — ou le deuxième rapt de l’indépendance — est opéré un certain 19 juin 1965. «La fin de la comédie», comme l’a dit le chef d’état-major de l’époque, Tahar Zbiri, venu déposer le président Ben Bella, avait sonné. La facilité avec laquelle le putsch est organisé et commis renseigne sur la mainmise du pouvoir militaire sur les leviers du pouvoir dès 1962.

    Le coup d’Etat de 1965 vient consolider la logique du fait accompli et la primauté du militaire sur le politique. La route est ouverte à toutes les dérives. C’est de ce départ chaotique et fascisant que le jeune état indépendant prend son destin, l’armée s’empare de tous les leviers du pouvoir politique et économique. Le choix des présidents successifs est du seul ressort de la junte. Un demi-siècle s’est écoulé depuis ce 19 juin 1965 et le même système autoritaire demeure avec les mêmes serviteurs.

    La souveraineté du peuple algérien subit viol après viol à chaque rendez-vous électoral. Les coups de force se succèdent et l’implication du militaire dans le politique s’impose comme une évidence. En 1999, Abdelaziz Bouteflika — qui avait pris part en 1965 au coup d’Etat intronisant le militaire Houari Boumediène à la tête de l’Etat — est lui aussi installé par l’armée au palais d’El Mouradia. Même s’il jurait de réduire de l’influence du pouvoir militaire dès son arrivée, force est de constater qu’à chacun des mandats présidentiels qu’il a obtenus, l’armée a été le principal garant de ses réélections.

    La lettre de soutien du chef d’état-major de l’armée, adressée au secrétaire général du FLN il y a à peine deux semaines, illustre si besoin que la survie du système en place tient à l’arbitrage de l’armée. Non pas à l’institution militaire en tant que telle, mais à des hommes qui ont fait du pouvoir militaire un outil de pression politique et de marchandage d’intérêts. Les colonels qui ont refusé de retourner aux casernes en 1962 ont ouvert la voie à une génération de quelques généraux qui ont fait et défait le jeu politique et imposé une sorte de paternalisme ou de tutorat sur le peuple algérien, décidant et choisissant à sa place.

    Aujourd’hui, alors que la crise politique a atteint un point de non-retour, que la crise financière pointe à cause de la dégringolade des prix du pétrole, que la désintégration guette nos voisins, le régime prétorien s’obstine à rééditer les coups de force. La logique du jusqu’auboutisme a pourtant montré qu’elle était porteuse de dangereux périls. Il suffit d’ailleurs de voir les exemples de l’Irak, de la Syrie et de la Libye. Le monde n’est plus ce qu’il était en 1965. Le système engendré par Boumediène et qui continue de façonner la vie politique en Algérie est plus que jamais source d’instabilité.

    Rééditer les erreurs du passé est se faire hara-kiri en risquant d’impacter négativement la tranquillité du pays.
    Si les demi-siècles sont historiquement des moments de changement de cap, il serait opportun, aujourd’hui, de tirer les leçons du passé et surtout de penser à remettre l’Algérie sur les rails de la véritable légitimité, celle du peuple, de la justice et de la démocratie. Le moment est venu de restituer l’autodétermination au peuple algérien et de compléter l’indépendance du territoire, acquise en 1962 par la libération du citoyen algérien. A bon entendeur…



    Nadjia Bouaricha
    Dernière modification par kaarimdz, 19 juin 2015, 00h10.

  • #2
    L'enfer est pavé de bonnes intentions

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    • #3
      Heureux ceux qui n'ont pas vécu la période Boukherrouba..... pire pour mes concitoyens d'aujourd'hui qui en vivent les conséquences...
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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      • #4
        contribution citoyenne non exhaustive

        l'équation Algérie se décline en ses termes :

        1-système en place = instabilité et apel a l alternance soit disant démocratique de toute part

        2-le pouvoir est à l'image de ses subordonnés

        3- départ système actuel = chaos généraliser et irréversible

        4-un peuple après 132 ans de colonialisme gaulois et 53 de gouvernance révolutionnaire est incapable de se diriger par un système alternatif

        5-un peuple avec un nationalisme sociaux religieux vider de son sens

        6-un peuple incapable de respecter le code de route comment s attendre a se qu il enfante a travers une constituante une constitution qu il respectera a la lettre

        conclusion

        se pouvoir se système cet iceberg avec sont cote visible et invisible doit rester encore longtemps et ne doit en aucun cas quitter et abandonner
        le peuple est amener a soutenir le pouvoir et ce dernier a lui inculquer la culture du nationalisme et de la vie en société

        le jour ou le citoyen respecte ses heures de travail et a plein rendement et en toute satisfaction et fierté
        le jour ou le citoyen se vois algérien en toute circonstance quelque soit sa région ou sa tribu voir même matricule
        le jour ou il ne sera plus citoyen trois quart mais a plein citoyenneté

        se jour la, peuple et nidham feront qu un ; prospérité et développement tout azimut seront au rendez vous

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        • #5
          L'Algérien est un homo sapiens très particulier qui navigue entre les 2 extrêmes.
          1-Soit il casse tout
          2-Soit il mange dans la gamilla
          Boumedienne en tant que borné arabisant dictateur l'avait parfaitement compris et avait mis en place le système infaillible pour assouvir ses inspirations ridicules
          1-Un système répressif efficace la redoutable SM doublée d'une gendarmerie pouvant te faire pipi dessus sans que tu bronches.
          2-Un système de rétribution pour la canaille. attestation communale, ministère anciens moudjahids et la horde de privilèges licence taxi licence voiture cafés et autres.
          3-Et pour la populace secouer un peu la fibre nationaliste, évoquer la main de l'étranger et le tour est joué.
          Et ainsi il a pu passer en force avec ses délires arabisation, révolution agraire industrialisation industrialisante.
          Quel gâchis. Et dire que certains le considère comme grand homme.
          Dernière modification par ali_baba, 20 juin 2015, 00h25.

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          • #6
            Quel gâchis. Et dire que certains le considère comme grand homme.
            Un grand homme qui a poser les fondations du mal au pays ... , nous payons encore les conséquences !!!

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            • #7
              En prenant le pouvoir par la force, il a fait de l'illégalité la norme et de la ruse politique la pratique de l'État! Il a laissé cette exécrable tradition qui consiste en la pratique de la prise du pouvoir par la force et non pas suite à une mandature du peuple.

              La tradition du hold up est restée! et la dernière en date est le viol de la constitution pour le troisième mandat!

              Comme tu peux le constater:
              Nous cueillons les fruits amères de l'arbre que Boumédienne a planté!..
              "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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              • #8
                loin du culte a la personne boumediene fait parti des grands qui ont fait l.histoire de leurs pays...tout comme mossadeg de l.iran..patrice lumamba du zaire...julius n.yerere de tanzanie...samora machel du mozambique...amilcal cabral du cap vert...tito en yougoslavie ..mao en chine...gandhi en inde...aliende au chili.
                عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

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                • #9
                  ,,,qui ont fait l'histoire.

                  Mais quand cette histoire est peu reluisante, on ne parle plus de grand homme.

                  En Afrique, un seul grand, un géant: Mandela.
                  Les autres, c'est des despotes, responsables des grands ratages de la décolonisation.
                  Allende, Gandhi, sont d'une autre sorte.
                  Dernière modification par Bachi, 19 juin 2015, 23h56.

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                  • #10
                    sankara despote ?
                    et celui que mobuto a zigouillé aussi despote ?
                    siwar dahab au soudan ?

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                    • #11
                      faut suivre la discussion

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                      • #12
                        ah ok
                        c vrai que j'ai pas tout lu..

                        Commentaire


                        • #13
                          [QUOTE]
                          loin du culte a la personne boumediene fait parti des grands qui ont fait l.histoire de leurs pays..

                          Qui sont plutôt condamné par l'histoire de leur pays ..., quand au culte de la personnalité , on est encore dedans ...

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                          • #14
                            La Révolution n'appartient pas à BOUMEDIENE qui n'en a été qu'un des acteurs.

                            Tout comme le Grand Algérien n'a rien manqué. C'est le communisme qui a perdu dans un monde où l'Algérie est devenue un modèle social ...

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                            • #15
                              loin du culte a la personne boumediene fait parti des grands qui ont fait l.histoire de leurs pays..
                              C'est sûr! Il suffit de voir le résultat!!!
                              "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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