Challenges 19/06/2015
Le président du groupe PSA Peugeot Citroën doit signer ce vendredi un accord avec le roi du Maroc Mohammed VI. Pour lancer une production locale.
Carlos Tavares doit signer ce vendredi 19 juin un accord avec le Roi du Maroc Mohammed VI, pour le démarrage d’une fabrication de modèles Peugeot et Citroën sur place. Le président du directoire de PSA compte a priori produire au Maroc des Peugeot 301 et Citroën C-Elysée d’entrée de gamme. On évoque 75.000 à 100.000 unités annuelles, avec une possibilité d’exportation. Le projet est certes plus modeste que le site géant de Renault à Tanger, lequel fabrique des Dacia essentiellement destinées à l’export vers l’Europe. Toutefois, c’est un deuxième pas vers le retour industriel du groupe PSA en Afrique.
Il y a près d’un an, le constructeur avait déjà signé un accord pour assembler au Nigeria la même petite berline pour pays émergents Peugeot 301, produite par ailleurs à Vigo (Espagne) comme en Chine. Et ce, dans l'usine de Kaduna. Là même où... Peugeot avait implanté une usine pour produire en 1975 des 404 pick-ups, 504 puis 505, programme qui avait in fine périclité devant la situation économico-politique désastreuse du pays.
Ces efforts sont louables. Car PSA Peugeot Citroën pâtit clairement aujourd’hui d’un déficit d’internationalisation par rapport à ses principaux concurrents. Trop européo-centré, le constructeur tricolore écoule encore 60% de ses véhicules en Europe. Un pourcentage extrêmement important. On est encore loin de l’objectif de 50% hors du Vieux continent naguère fixé par l’ancien patron Philippe Varin. Signe de son "intercontinentalisation" insuffisante, le constructeur tricolore produit encore 67% de ses voitures particulières et utilitaires légers en Europe. Contre 50% seulement pour le groupe Renault.
Faiblesse au Brésil, en Russie, en Inde-Pacifique
La firme conserve des positions relativement faibles en Chine, malgré sa récente offensive. Même si l’ex-Empire du milieu est le premier débouché du groupe, PSA n’y détient encore qu’une part de marché de 4,3%, (à 729.500 unités en 2014) très loin derrière Volkswagen, GM, Hyundai-Kia, Nissan…, tous implantés après lui - sauf Volkswagen arrivé en même temps dès le milieu des années 80. Par ailleurs, PSA ne dépasse les 2,8% de pénétration au Brésil, fort éloigné de Volkswagen, Fiat, GM, Ford voire Renault, malgré près de quinze ans d’implantation industrielle. Ses bonnes positions traditionnelles en Argentine (15%) ne compensent pas, hélas.
Du coup, la pénétration du constructeur est inférieure à 4% sur l’ensemble de l’Amérique latine (à 217.200 véhicules l’an passé), où le groupe perd d’ailleurs structurellement de l’argent. Ailleurs, la part de marché du constructeur est encore plus marginale : 1,7% en Russie (à 41.200), 0,2% en Inde-Pacifique (à 19.000), où le constructeur explore la faisabilité d’une éventuelle implantation. Après avoir échoué une première fois à s’y installer durablement dans les années 90. Des scores très faibles.
Une région privilégiée traditionnellement
Il n’y a finalement qu’en Afrique-Moyen-Orient, où il a une belle image forgée notamment par les robustes 404 et 504, que le groupe jouit d’une présence importante hors du Vieux continent, avec 10,7% de part de marché à 522.470 unités en 2014, quasi-exclusivement à travers la marque Peugeot. Et ce, malgré le retrait d’Iran, naguère un débouché naguère majeur pour le constructeur français.
Peugeot attend avec impatience la levée des sanctions internationales contre l’Iran pour y revenir en force avec son partenaire traditionnel Iran Khodro. « On est très avancés pour redémarrer en Iran », nous confiait récemment Maxime Picat, Directeur général de Peugeot. Iran Khodro, qui fabriqua pendant des décennies des Peugeot 405 et 206 sous licence, a « envie de retravailler avec nous. On s’oriente vers la création d’une co-entreprise à 50-50 ». Les négociations portent sur la production des Peugeot 301, 208 et 2008, selon nos informations. Ce projet-clé ferait de la co-entreprise un centre de production pour l’Iran mais aussi toute la région, dont la Russie. L'Iran représentait 467.000 unités pour Peugeot en 2010.
Le président du groupe PSA Peugeot Citroën doit signer ce vendredi un accord avec le roi du Maroc Mohammed VI. Pour lancer une production locale.
Carlos Tavares doit signer ce vendredi 19 juin un accord avec le Roi du Maroc Mohammed VI, pour le démarrage d’une fabrication de modèles Peugeot et Citroën sur place. Le président du directoire de PSA compte a priori produire au Maroc des Peugeot 301 et Citroën C-Elysée d’entrée de gamme. On évoque 75.000 à 100.000 unités annuelles, avec une possibilité d’exportation. Le projet est certes plus modeste que le site géant de Renault à Tanger, lequel fabrique des Dacia essentiellement destinées à l’export vers l’Europe. Toutefois, c’est un deuxième pas vers le retour industriel du groupe PSA en Afrique.
Il y a près d’un an, le constructeur avait déjà signé un accord pour assembler au Nigeria la même petite berline pour pays émergents Peugeot 301, produite par ailleurs à Vigo (Espagne) comme en Chine. Et ce, dans l'usine de Kaduna. Là même où... Peugeot avait implanté une usine pour produire en 1975 des 404 pick-ups, 504 puis 505, programme qui avait in fine périclité devant la situation économico-politique désastreuse du pays.
Ces efforts sont louables. Car PSA Peugeot Citroën pâtit clairement aujourd’hui d’un déficit d’internationalisation par rapport à ses principaux concurrents. Trop européo-centré, le constructeur tricolore écoule encore 60% de ses véhicules en Europe. Un pourcentage extrêmement important. On est encore loin de l’objectif de 50% hors du Vieux continent naguère fixé par l’ancien patron Philippe Varin. Signe de son "intercontinentalisation" insuffisante, le constructeur tricolore produit encore 67% de ses voitures particulières et utilitaires légers en Europe. Contre 50% seulement pour le groupe Renault.
Faiblesse au Brésil, en Russie, en Inde-Pacifique
La firme conserve des positions relativement faibles en Chine, malgré sa récente offensive. Même si l’ex-Empire du milieu est le premier débouché du groupe, PSA n’y détient encore qu’une part de marché de 4,3%, (à 729.500 unités en 2014) très loin derrière Volkswagen, GM, Hyundai-Kia, Nissan…, tous implantés après lui - sauf Volkswagen arrivé en même temps dès le milieu des années 80. Par ailleurs, PSA ne dépasse les 2,8% de pénétration au Brésil, fort éloigné de Volkswagen, Fiat, GM, Ford voire Renault, malgré près de quinze ans d’implantation industrielle. Ses bonnes positions traditionnelles en Argentine (15%) ne compensent pas, hélas.
Du coup, la pénétration du constructeur est inférieure à 4% sur l’ensemble de l’Amérique latine (à 217.200 véhicules l’an passé), où le groupe perd d’ailleurs structurellement de l’argent. Ailleurs, la part de marché du constructeur est encore plus marginale : 1,7% en Russie (à 41.200), 0,2% en Inde-Pacifique (à 19.000), où le constructeur explore la faisabilité d’une éventuelle implantation. Après avoir échoué une première fois à s’y installer durablement dans les années 90. Des scores très faibles.
Une région privilégiée traditionnellement
Il n’y a finalement qu’en Afrique-Moyen-Orient, où il a une belle image forgée notamment par les robustes 404 et 504, que le groupe jouit d’une présence importante hors du Vieux continent, avec 10,7% de part de marché à 522.470 unités en 2014, quasi-exclusivement à travers la marque Peugeot. Et ce, malgré le retrait d’Iran, naguère un débouché naguère majeur pour le constructeur français.
Peugeot attend avec impatience la levée des sanctions internationales contre l’Iran pour y revenir en force avec son partenaire traditionnel Iran Khodro. « On est très avancés pour redémarrer en Iran », nous confiait récemment Maxime Picat, Directeur général de Peugeot. Iran Khodro, qui fabriqua pendant des décennies des Peugeot 405 et 206 sous licence, a « envie de retravailler avec nous. On s’oriente vers la création d’une co-entreprise à 50-50 ». Les négociations portent sur la production des Peugeot 301, 208 et 2008, selon nos informations. Ce projet-clé ferait de la co-entreprise un centre de production pour l’Iran mais aussi toute la région, dont la Russie. L'Iran représentait 467.000 unités pour Peugeot en 2010.
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