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Derrière son projet au Maroc, PSA vise le Maghreb et l’Afrique

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  • Derrière son projet au Maroc, PSA vise le Maghreb et l’Afrique

    Le deuxième constructeur français devrait annoncer le 19 juin l’ouverture d’une usine au Maroc. Ce site de production doit soutenir sa conquête du Maghreb et de l’Afrique, des marchés à fort potentiel.
    Après Renault en 2012, c’est au tour de PSA de s’implanter au Maroc. C’est en tout cas ce que devrait annoncer officiellement le groupe français ce vendredi 19 juin lors d’un comité paritaire stratégique, qui a pour ordre du jour les activités dans la zone Afrique-Moyen-Orient. Car derrière le marché marocain, c’est bien toute l’Afrique que vise PSA. "Avec cette usine, le groupe français sera présent sur un marché en pleine croissance, souligne Bertrand Rakoto, fondateur et président du cabinet de consulting D3 Intelligence. Si PSA ne s’installe pas, d’autres le feront. Il ne faut pas forcément y voir de la délocalisation, le constructeur veut produire au plus près du marché".
    Second pays producteur d’Afrique
    Avec 122 000 véhicules vendus en 2014, selon les estimations du cabinet Inovev, le Maroc est aujourd’hui le quatrième marché du continent africain, derrière l’Afrique du Sud, l’Algérie et l’Egypte. Le pays est surtout devenu en quelques années le second producteur automobile du continent africain, derrière l’Afrique du Sud. En 2014, 248 000 véhicules ont été assemblés dans le pays, essentiellement dans l’usine de Renault à Tanger (179 000 véhicules produits), dont la moitié environ a été exportée. Selon l’Office des changes marocain, les exportations automobiles ont grimpé de 26% l’an dernier, pour atteindre 39,8 milliards de dirhams (3,65 milliards d’euros), soit le premier poste d’exportation du royaume ! En 2020, après le démarrage de l’usine PSA en 2018, Inovev prévoit la production de 400 000 véhicules dans le pays. "Les constructeurs européens sont très présents en Afrique. Le marché comme la production au Maghreb sont dominés par Renault, explique Jamel Taganza, directeur vente et marketing du cabinet Inovev. PSA arrive juste derrière, avec notamment la Peugeot 301. Ces modèles ne sont pas du low-cost, ils s’adressent à des classes moyennes au pouvoir d’achat assez important". Le schéma est le même en Algérie, où se sont écoulés l’année dernière 322 000 voitures particulières et utilitaires légers. La Renault Symbol, produite depuis novembre 2014 par Renault à Oran, y remporte un joli succès. PSA a également fait de ce pays sa cible après le Maroc. Le groupe a confirmé jeudi 18 juin l'AFP les propos tenus par le Président de la République François Hollande lundi 15 juin, lors de son déplacement en Algérie. "PSA étudie les opportunités de développement dans la région Moyen-Orient-Afrique et en Algérie en particulier, a déclaré un porte-parole. L'optimisation d'un projet industriel est à l'étude".
    Pick-up au sud du Sahara
    S’il est plein de promesses, le Maghreb n’est pas un espace de tout repos. L’instabilité politique et économique entraîne des pics de ventes, qui peuvent rapidement retomber.

    La Tunisie ou l’Egypte, longtemps troisième pays du continent en termes de ventes (293 000 véhicules en 2014), affichent un marché en berne. Cette instabilité se retrouve aussi au-delà du Sahara. "Le Nigeria souhaite développer une industrie automobile et devrait donc favoriser l’implantation dans le pays (après l’arrivée de Nissan en 2014). Ce pays à forte population dispose d’un potentiel intéressant pour le développement du marché automobile. Mais l’instabilité y est forte, de cela dépend l’enrichissement des classes moyennes", poursuit Jamel Taganza. PSA produit depuis la fin de l’année dernière des 301 en CKD au Nigéria, à raison de quelques milliers d’unité par an. Mais l’Afrique sub-saharienne reste un pays de pick-up, vu l’état des infrastructures, ce qui explique la domination de Nissan et de Toyota dans ces régions.
    Des Chinois et de l’occasion
    D’autres constructeurs asiatiques lorgnent sur ce marché. "Les Japonais sont présents en force sur de nombreux marchés africains grâce aux 4x4, au minibus et aux pick-ups. Les Chinois ont en revanche du mal à être aussi performants que chez eux, mais ils s'intéressent à ce marché", commente Bertrand Rakoto. SAIC, FAW et BAW ont en effet implanté depuis trois ans des usines de production en Egypte et en Afrique du Sud. Mais pour le moment, leurs performances s’arrêtent à la vente de véhicules industriels de type van. Si les prix bas exigés comme les législations moins strictes qu’en Europe leur donnent leur chance en Afrique subsaharienne, au Maghreb, leurs modèles paraissent beaucoup trop low-cost. Ils représentent pourtant une alternative à ce que Jean-Christophe Quémard, directeur de la région Afrique-Moyen-Orient chez PSA, appelait il y a quelques semaines dans Les Echos, le marché des véhicules d’occasion. C’est le plus important marché automobile du continent, il représenterait plus de 5 millions de véhicules vendus chaque année. Le marché africain représente lui dans son ensemble 1,7 million de véhicules neufs vendus en 2014.




    Les ventes de voitures sur les marchés africains en 2014

    1.Afrique du Sud 644 000
    2.Algérie 322 000
    3.Egypte 293 000*
    4.Maroc 122 000
    5.Tunisie 55 000 *
    6.Nigeria 45 000 *
    7.Lybie 35 000 *
    8.Bostwana 34 800
    9.Réunion 25 757
    10.Angola 25 000 *
    Source : Inovev (les chiffres avec * sont des estimations, l’enregistrement strict des véhicules neufs n’étant pas assuré dans tous les pays avec la même fiabilité).


    usinenouvelle

  • #2
    L’Algérie aura aussi son usine. Bon courage pour tout le monde.

    Commentaire


    • #3
      et oui, sinon il vont être obligés de vendre les 322 000 voitures ailleurs....

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      • #4
        L’Algérie aura aussi son usine. Bon courage pour tout le monde.
        Un hangar plutôt ou l'on fait du puzzle comme avec Renault et bien sur la bénédiction des clans au pouvoir. oeilfermé

        et oui, sinon il vont être obligés de vendre les 322 000 voitures ailleurs....
        Cela je ni crois absolument pas, parce même après les gifles que l’Algérie c'est prises à maintes reprises, les gens continuent a en acheter.

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