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Il avait raison le général-major Mohamed Lamari, lorsqu’il avait déclaré que «l’islamisme a été vaincu militairement mais pas politiquement». On vient d’en avoir la preuve ces jours-ci. Un projet de loi sur «la protection de la femme contre la violence», adopté par l’Assemblée nationale, n’a pas été programmé pour l’actuelle séance plénière du Sénat, alors que d’autres textes postérieurs à ce projet ont été soumis à débat.
Le document est bien passé par une commission sénatoriale. Depuis, il est bloqué. Abdelkader Bensalah, le président de la Chambre haute, n’est pas connu pour avoir une quelconque sympathie pour les islamistes pour bloquer un texte qui réprime les ennemis de la femme. Cela suppose qu’il a subi des pressions pour le renvoyer aux oubliettes. Lors des débats à l’APN, les tenants du salafisme et du wahhabisme se sont manifestés violemment contre ce projet, prétendant qu’il est contraire à la charia.
Ne cachant pas leur sadisme et leur attrait pour la violence – ils l’ont bien montré durant la décennie 1990 – ils ont soutenu qu’il constitue une ingérence dans la vie familiale et que l’homme a toutes les légitimités pour battre son épouse. Il se trouvait malheureusement dans l’hémicycle des femmes députées qui cautionnaient cette revendication moyenâgeuse contraire à toute morale. Jamais on n’avait vu les islamistes se déchaîner de cette manière au sein de l’Assemblée depuis sa création. C’est qu’ils ont des raisons d’être offensifs. Ils se croient en terrain conquis.
Dès son arrivée au pouvoir en 1994, Liamine Zeroual avait déclaré une guerre totale au péril vert. Malgré des caisses vides, un embargo international, le manque de soutien sinon l’hostilité des Arabes et les pressions du FMI pour limiter au maximum les dépenses. Il a donné tous les moyens à l’armée pour réussir sa mission. Et elle l’a accomplie merveilleusement.
Quand il a quitté le pouvoir, le terrorisme était éradiqué et le qamis et la barbe avaient disparu du paysage algérien. Malheureusement, ce fut de courte durée. Abdelaziz Bouteflika, qu’on croyait ouvert sur la modernité et militant de la démocratie et des libertés, va changer la donne. Il déclare son adhésion à l’islamisme et, joignant l’acte à la parole, il ouvre ses bras à tous les criminels qui ont mis à genoux l’Algérie avec ses «lois» sur la concorde civile d’abord, et sur la concorde nationale ensuite.
On ne pouvait donner de meilleurs gages à des sanguinaires qui ont cru qu’à partir de là, la voie leur était ouverte pour la prise du pouvoir. Ils ont réoccupé les mosquées et les rues. Ils ont créé des télévisions qui relaient le discours islamo-fasciste. Maintenant, ils espèrent ancrer la société dans le talibanisme à travers l’APN et le Sénat. Ce qui explique leur acharnement. Ils viennent de remporter un début de victoire, et ce, grâce à un homme malade qui agit en sous-main pour leur baliser le terrain. Et un frère qui travaille pour créer les conditions du chaos en Algérie.
El Watan
Le document est bien passé par une commission sénatoriale. Depuis, il est bloqué. Abdelkader Bensalah, le président de la Chambre haute, n’est pas connu pour avoir une quelconque sympathie pour les islamistes pour bloquer un texte qui réprime les ennemis de la femme. Cela suppose qu’il a subi des pressions pour le renvoyer aux oubliettes. Lors des débats à l’APN, les tenants du salafisme et du wahhabisme se sont manifestés violemment contre ce projet, prétendant qu’il est contraire à la charia.
Ne cachant pas leur sadisme et leur attrait pour la violence – ils l’ont bien montré durant la décennie 1990 – ils ont soutenu qu’il constitue une ingérence dans la vie familiale et que l’homme a toutes les légitimités pour battre son épouse. Il se trouvait malheureusement dans l’hémicycle des femmes députées qui cautionnaient cette revendication moyenâgeuse contraire à toute morale. Jamais on n’avait vu les islamistes se déchaîner de cette manière au sein de l’Assemblée depuis sa création. C’est qu’ils ont des raisons d’être offensifs. Ils se croient en terrain conquis.
Dès son arrivée au pouvoir en 1994, Liamine Zeroual avait déclaré une guerre totale au péril vert. Malgré des caisses vides, un embargo international, le manque de soutien sinon l’hostilité des Arabes et les pressions du FMI pour limiter au maximum les dépenses. Il a donné tous les moyens à l’armée pour réussir sa mission. Et elle l’a accomplie merveilleusement.
Quand il a quitté le pouvoir, le terrorisme était éradiqué et le qamis et la barbe avaient disparu du paysage algérien. Malheureusement, ce fut de courte durée. Abdelaziz Bouteflika, qu’on croyait ouvert sur la modernité et militant de la démocratie et des libertés, va changer la donne. Il déclare son adhésion à l’islamisme et, joignant l’acte à la parole, il ouvre ses bras à tous les criminels qui ont mis à genoux l’Algérie avec ses «lois» sur la concorde civile d’abord, et sur la concorde nationale ensuite.
On ne pouvait donner de meilleurs gages à des sanguinaires qui ont cru qu’à partir de là, la voie leur était ouverte pour la prise du pouvoir. Ils ont réoccupé les mosquées et les rues. Ils ont créé des télévisions qui relaient le discours islamo-fasciste. Maintenant, ils espèrent ancrer la société dans le talibanisme à travers l’APN et le Sénat. Ce qui explique leur acharnement. Ils viennent de remporter un début de victoire, et ce, grâce à un homme malade qui agit en sous-main pour leur baliser le terrain. Et un frère qui travaille pour créer les conditions du chaos en Algérie.
El Watan
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