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Un geste stabilisateur...

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  • Un geste stabilisateur...

    Ah ! le FLN ! Tout le monde en parle en ce moment comme s’il s’agit d’une application partisane imaginée par un théoricien en sciences politiques. Et au milieu de cette vague de commentaires courroucés par la lettre du général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah au Secrétaire général du FLN Amar Saâdani, on est plutôt désagréablement surpris par le foisonnement de ces manifestations aléatoires admises par des personnalités et des groupes censés connaître l’origine de ce parti ainsi que la matrice d’où il est sorti.
    Ceux qui ont dénoncé le geste du vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’ANP comme une « dérive non constitutionnelle » n’ont apparemment rien compris à la notion de neutralité, car ils l’ont toujours isolée de son contexte historique. Les preuves ne manquent pas à ce sujet, sur la neutralité et ses différentes versions commercialisées.
    Chauffer à blanc l’opinion publique fait certes partie des mœurs politiques tolérées ; c’est une réalité acceptée par tous, à condition que les règles du jeu soient respectées, à l’image de ce qui se passe dans les démocraties. Or, ce que l’on constate aujourd’hui, c’est que cette « thérapie » prescrite par la liberté d’expression est honteusement exploitée comme un alibi à l’extravagance et au délire contre un officier supérieur qui n’a fait qu’exprimer son point de vue en tant qu’ancien moudjahid et membre à part entière de cette glorieuse ALN, la « carte mère » du FLN historique.
    L’ANP a bien rappelé à tout le monde, il y a plus de deux ans, qu’elle n’acceptera plus désormais d’être cataloguée sous l’intitulé, ô combien fallacieux, de « grande muette », et que par conséquent, elle se réserve le droit d’intervenir dans toutes les questions engageant le présent et l’avenir du pays. L’obligation de réserve n’est pas de mise dans ce genre de situations.
    Le FLN est un élément-clé de la configuration partisane de l’Algérie. Ce parti est présidé par le chef de l’État. Il compte aussi dans ses rangs des figures emblématiques ayant servi dans les rangs de l’ALN et au sein du mouvement national.
    Ceux qui considèrent que « la lettre est un viol de la conscience des soldats et des officiers » ne connaissent en fait ni l’armée ni l’immense charge historique et émotionnelle qu’elle porte depuis le 1er Novembre 1954.
    Encore faudrait-il rappeler ici qu’eux aussi ont fait l’objet d’une attention particulière de la part du général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, sans que cela suscite la désapprobation des uns et des autres. La tenue du Congrès du FLN est un grand événement ; et rien n’empêche le chef d’état-major de l’ANP d’exprimer sa satisfaction à l’issue d’un conclave d’une telle importance ; parrainé, par le président de la République et chef suprême des forces armées.
    Dans ce contexte, la lettre d’Ahmed Gaïd Salah ne fait que traduire une dynamique historique transcendant les clivages partisans et les enjeux électoraux. Elle symbolise de façon claire et nette l’attachement aux idéaux de Novembre 54.
    En tout cas, les esprits apaisés, et ils sont des millions, n’ont décelé aucune anomalie constitutionnelle à travers cette marque de considération affichée par un officier supérieur de l’armée à l’égard d’une formation politique plongeant ses racines dans le combat libérateur. Ce qui n’est pas le cas, paraît-il, de certains analystes qui, au lieu de soumettre cette lettre à l’étude sérieuse et approfondie, ont préféré jouer aux lièvres.
    En un mot comme en mille, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, a réagi conformément au bon sens populaire transmis de génération en génération. Les Algériens l’ont senti. C’est pourquoi ils ne se sont guère attardés sur des détails « plaqués or » par les ciseleurs des faux Printemps arabes, en optant pour une attitude unanime, sobre et tranquille menant à l’essentiel. La lettre d’Ahmed Gaïd Salah est un geste stabilisateur et rien d’autre.
    *Ammar KHELIFA, directeur général de la revue El-Dajzaïr.com
    Par Ammar Khelifa*
    TSAlgerie
    dz(0000/1111)dz
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