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Le yoga, nouvel instrument du pouvoir

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  • Le yoga, nouvel instrument du pouvoir

    Om sweet om… L’engouement est mondial pour cette pratique qui promet zénitude et corps tonique. Au point que pouvoir et business s’en mêlent. À l’occasion de la première Journée internationale du yoga, le 21 juin, enquête sur cette nouvelle sphère d’influence

    La posture diplomatique


    Sous le tapis, la politique ? Ainsi donc, le 21 juin sera désormais Journée internationale du yoga, mise en place par les Nations unies, célébrée pour la première fois cette année par les 193 pays membres, dont la France. Petite bousculade dans l’agenda puisque la date est traditionnellement réservée, comme chacun sait, à la fête de la Musique (pour ceux qui la fêtent encore).

    Au prochain solstice, changement d’ambiance : moins de flonflon, plus de méditation. Cette décision, dont la rapidité de prise d’effet aura stupéfié plus d’un expert, est le résultat d’un lobbying éclair mené en une petite année par le Premier ministre indien, Narendra Modi, lui-même yogi discipliné. Même le très sérieux Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, s’est autorisé lors d’une visite à Delhi une asana (posture de l’arbre, en équilibre sur une jambe), diffusée illico sur Twitter. Sans oublier la déclaration de ce diplomate russe, Sergei Ryabkov, exhortant en avril dernier son alter ego de Washington à s’y mettre aussi, non sans ironie… Le pouvoir sous l’emprise du yoga ? Ou bien l’inverse.

    En Inde, berceau de la discipline, le nouveau gouvernement mène depuis un an une intense réforme autour des médecines traditionnelles indiennes, comme l’ayurvéda et l’unani, allant jusqu’à leur dédier un secrétariat d’État. « Pour l’Inde, c’est d’abord un enjeu de santé publique », explique-t-on à l’ambassade française de New Delhi. Mais pas seulement. Les experts parlent de « soft power » pour désigner l’habilité de la plus grande démocratie du monde à étendre son influence à l’étranger par le biais d’un canal inhabituel. Dans un monde où les révolutions sont façonnées par les réseaux sociaux, ce n’est plus seulement le nombre de diplomates ni la taille d’une armée qui servent à évaluer si un État joue dans la cour des grands, mais également sa capacité à raconter la meilleure histoire. Une histoire de paix en l’occurrence. En ligne de mire (si l’on peut dire), 250 millions d’adeptes du yoga à travers le monde. Pour faire passer un message de paix, qui dit mieux ?

    Le souffle populaire

    Yoga » est un dérivé, en sanskrit, du mot « unir ». Pas mieux donc que la journée la plus longue de l’année, le 21 juin, pour réunir au même moment et aux quatre coins du monde le plus grand nombre de pratiquants. En France, la « communauté » serait de 2 millions de personnes. Pour évaluer l’engouement, il suffit d’aller sur Facebook : studios, événements, professeurs, tous ont leur page. Et c’est le boom. Le site Yogateau, qui recense ateliers, portes ouvertes et festivals, a vu le nombre d’événements parisiens plus que doubler depuis son lancement, en 2011. « Il n’y avait alors que deux disciplines, Ashtanga et Iyengar, explique sa fondatrice. Aujourd’hui, le choix des pratiques est tellement vaste, tout le monde trouve son bonheur. »

    Sur le tapis, tous les genres aussi : session géante à Beaugrenelle, dimanche gratuit devant la tour Eiffel, rassemblement au palais de Tokyo, dans un bar hipster (Le Perchoir, 75011), ou encore séances jumelées à des cours de cuisine, de danse, de surf… Sans compter la déferlante de nouvelles déclinaisons : anti-gravité, acro-yoga, voga… « À New York, il existe même des clubs de yoga et de networking », poursuit la spécialiste. La nouvelle tendance ? Le bain sonore, c’est-à-dire des cours de yoga accompagnés de vibrations de gong ou de bol produites en live. En France, le yoga a rattrapé son retard, l’Éducation nationale donnant son agrément pour un enseignement dans les écoles.

    L’énergie business

    À peine l’Inde avait-elle dégainé sa Journée internationale que l’inusable question est revenue sur le tapis : à qui appartient le yoga ? La discipline, qui se pratique traditionnellement n’importe où et dans le plus simple appareil, génère un business évalué à plusieurs milliards de dollars rien qu’aux États-Unis, où elle compte 20,4 millions d’adeptes. Accompagnant l’essor des studios, pléthore de marques de sport et de luxe développent des collections de leggings, brassières, tapis, coussins, châles de méditation… À grand renfort de marketing bien ficelé (vidéos, ouvrages, stages, conférences), des milliers de professeurs jouent aux gourous. Quand certains ont cherché à faire breveter leurs pratiques, l’Inde a failli en perdre son sanskrit. « Le yoga est un savoir universel », a riposté l’agence officielle indienne, qui a fait depuis élaborer une bible des postures référençant environ un millier d’asanas. Et les grands groupes américains de s’approprier le phénomène, jugé catalyseur de bonnes énergies.


    Dans la Silicon Valley, les géants du Web comme Google et LinkedIn offrent ainsi des cours intra-muros à leurs troupes. La vague a déjà traversé l’Atlantique. Google a tenu en septembre dernier, à Dublin, la première édition européenne de sa conférence Wisdom 2.0 (« Sagesse 2.0 »). En France, les studios accueillent des salariés pour des demi-journées de découverte offertes par leur entreprise. Et de plus en plus d’élèves demandent des factures pour se faire rembourser par leur comité d’entreprise, atteste un studio parisien idéalement situé entre maisons de luxe et cabinets d’avocats. Sauf qu’en France l’intérêt faiblit dès qu’il s’agit de pratiquer en groupe. En témoigne la professeur Mira-Baï Ghatradyal, invitée par un fabricant de logiciels informatiques à donner des cours : « À la première séance, tous les échelons de la hiérarchie étaient représentés ; à la deuxième, les patrons ne venaient plus ; à la troisième, je n’avais plus que les gens du back-office. Beaucoup de patrons et de politiques pratiquent en cours privé et n’en parlent pas. » Omerta brisée par Christine Lagarde, directrice du FMI, qui pratique vingt minutes chaque matin et le clame. Le yoga, nouvel atout des sphères de pouvoir ? Pour s’en convaincre, rendez-vous sur Instagram, devenue la vitrine officielle du « coming out » !

    L’étirement fashion

    Gisele Bündchen en famille assise en lotus, la top Angela Lindvall chez elle la tête en bas, la jolie Française touche-à-tout Anne-Sophie Mignaux en posture impeccable du pigeon avec la comédienne Aymeline Valade dans son salon… Ultra-couru dans la mode, le « yoga selfie » sur Instagram fait débat : s’afficher, alors que le yoga invite justement au lâcher-prise ? Si le sexy Russell Brand s’exhibant en tunique blanche de yogi arrive à faire craquer les Londoniennes, les Parisiens, eux, hésitent encore à sortir en total look. « J’en connais qui ne veulent toujours pas que ça se sache à leur travail, alors qu’à New York le vêtement de yoga détourné fait partie de la garde-robe quotidienne », explique Pamela Lévy de la boutique Yoga Concept à Paris


    Pour faire bouger les lignes, les marques actionnent le forcing. L’Américain a déjà son atelier dans le Marais. Les Galeries Lafayette consacrent 400 mètres carrés d’espace aux collections de « fashion sport », dont Nike. Le géant Canadien Lululemon est sur le point de s’installer à Paris. Le « made in France », à travers des marques comme Yoga Searcher ,avance aussi ses pions. « Le vêtement de yoga ne doit pas simplement être confortable et résistant au lavage, il doit aussi afficher les valeurs du développement durable », insiste Pamela Lévy.

    Pour en être, autant fréquenter l’un des studios en vue de la capitale : le chic Rasa Yoga sur la rive gauche, le studio Hatha de la rue Vaneau - où l’on a pu croiser Hippolyte Girardot, Valeria Bruni Tedeschi ou encore Delphine Batho, ex-ministre de l’Écologie -, l’Ashtanga Yoga Paris avenue de la République, piloté par le lumineux couple Linda Munro et Gérald Disse, la Yoga Factory dans le Marais, pour sa salle à 30 °C, ou le Yoga Village ,où œuvrent quelques-uns des meilleurs profs du moment, de Laurence Gay à Mika de Brito et Mathieu Boldron. Depuis un an et demi, il faut aussi compter sur une offre inspirée de New York. Près de la place de l’Alma, le studio Le Tigre déploie sur 600 mètres carrés impeccablement décorés un pool de profs top niveau, des variantes Pilates ou danse, un hammam, des salles de massage, un voiturier et des cours pour les petits. Le très bon Café Pinson y a ouvert une annexe servant jus frais et en-cas sans blé ni produit laitier. Fort de son succès, un deuxième studio ouvrira rue du Cherche-Midi à la rentrée. Le yoga, plus qu’une pratique, un lifestyle à suivre trois cent soixante-cinq jours par an. À méditer, om !

    le figaro

  • #2
    Désolé, en voyant les mots yoga et pouvoir associés, ça ne m'a pas donné envie de lire, d'ailleurs toute cette tirade...

    Ceci dit, y a bon le yoga, ça détend et ça donne de la sérénité, c'est apaisant...

    J'en fais depuis, oh la la, ça ne me rajeunit pas...

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    • #3
      j adore aussi, ça fait tellement du bien, un moment pour sois même , enfin !

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      • #4
        j adore aussi, ça fait tellement du bien, un moment pour sois même , enfin !

        Un bien fou et c'est devenu indispensable, comme le chocolat!!!

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        • #5
          Le yoga permet la méditation qui est un repos de notre cerveau stressé par les aléas de la vie quotidienne ,c'est une sorte de spiritualité donc du mysticisme qui rejoint en quelque sorte notre soufisme

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