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Les témoignages saisissants de Abdelhafidh Yaha sur le FFS

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  • Les témoignages saisissants de Abdelhafidh Yaha sur le FFS

    FFS contre dictature. C’est le titre du deuxième tome des mémoires de Abdelhafidh Yaha, dit Si Lhafidh, moudjahid, officier de l’Armée de libération nationale (ALN) et membre fondateur du Front des forces socialistes (FFS).

    Cet ouvrage, publié le 18 juin en cours aux éditions Koukou à Alger, constitue un important témoignage sur les événements qui se sont succédé après l’indépendance de l’Algérie en 1962. Acteur important, Si Lhafidh, consacre cette deuxième partie de ses témoignages aux conditions ayant précédé la création du FFS en passant par la résistance armée pour arriver aux négociations avec les représentants du pouvoir de l’époque.

    Sans langue de bois, l’auteur (avec Hamid Arab) revient avec des détails saisissants qui feront revivre, aux futures générations, ces moments difficiles vécus par leurs ancêtres quelques mois seulement après la fin de la guerre de Libération nationale.

    L’officier de l’ALN entame son ouvrage par une reconstitution des conditions sociopolitiques de l’époque, jalonnées par le début d’une guerre fratricide ayant opposé les responsables des Wilayas III, IV et V à l’armée des frontières conduite par le clan d’Oujda, avant de déboucher sur la création du FFS.

    Un mouvement contre la dictature «du groupe de Tlemcen», dont les contours commençaient à se dessiner dès les premiers jours de l’indépendance.

    Tout a débuté par le rejet de la confiscation de l’indépendance et du coup d’Etat contre le GPRA. Abdelhafidh Yaha revient, d’emblée, sur les événements qui se sont succédé depuis le Congrès de Tripoli (Libye) pour souligner, notamment, la détermination des responsables de l’armée des frontières et leur poulain, Ahmed Ben Bella, à prendre le pouvoir même en piétinant les corps des moudjahiddine qui se sont sacrifiés pour la libération du pays.

    Cinquante ans après l’indépendance, l’histoire semble se répéter. Comme en 1962, l’Algérie vit, aujourd’hui, des conditions similaires où les tenants du pouvoir ne cachent plus leur volonté de pousser la dérive autoritaire à son paroxysme.

    Ahmed Ben Bella et les responsables de l’armée des frontières, à leur tête Boumediène, ne reconnaissent plus aucun chef de la Révolution, y compris ceux qui disposent d’une légitimité plus reconnue, à l’image de Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem, Benyoucef Ben Khedda et Hocine Aït Ahmed.


    Les premières tentatives d’Union de l’opposition

    Alors que les usurpateurs de la légitimité poursuivent leur course au pouvoir, les chefs de la Wilaya III, dont Akli Mohand Oulhadj, s’affairaient encore à gérer une situation sociale chaotique sur le terrain.

    Et, parallèlement, ils préparaient la riposte au coup d’Etat déclaré. C’est ainsi qu’ont eu lieu, raconte-t-il, les premières tentatives d’unir les rangs des opposants à Ben Bella. Donc il y a eu le déplacement de Ben Khedda-Krim Belkacem à Tizi Ouzou et les tentatives d’unir les rangs des opposants, dont Mohamed Boudiaf, fondateur du PRS.

    Ensuite, Si Lhafidh entame son témoignage sur la création du FFS, comme mouvement d’opposition politique. Cet épisode intervient, selon lui, après l’échec d’une première tentative de dialogue avec le régime de Ben Bella qui avait déjà procédé à l’arrestation des militants politiques. C’est suite à cela que les fondateurs du FFS ont été, selon lui, contraints à la résistance armée dans les maquis.

    Cette résistance a été, note-t-il, marquée par de nombreuses trêves et de nouvelles tentatives de dialogue avec le pouvoir. L’une de ces tentatives est celle du 24 octobre 1963, moins d’un mois après la création officielle du mouvement, entre Ben Bella et les représentants du FFS conduits par Mohand Oulhadj. Hocine Aït Ahmed, lui, n’était pas du voyage à Alger.

    Aït Ahmed irrite Mohand Oulhadj

    C’est suite à cette rencontre, explique-t-il, que les premières fissures commencent à se dessiner dans le mouvement. «Passant outre notre avis, Hocine Aït Ahmed invite un journaliste du quotidien français Le Monde à Aït Hichem, et lui tient des propos très critiques sur les premiers contacts entrepris par la délégation du FFS avec Ben Bella… En découvrant ces déclarations, Mohand Oulhadj entre dans une colère noire. Il s’est senti trahi. Déconsidéré. Désavoué. Cette sortie médiatique a fini de le convaincre de prendre ses distances avec Hocine Aït Ahmed», raconte-t-il.

    Le FFS est passé également par de nouvelles périodes de crise qui ont fini par affaiblir, ajoute-t-il, la résistance. Dans ce témoignage, Abdelhafidh Yaha revient également sur les fameux accords FLN-FFS du 16 juin 1965.

    Des accords de sortie de crise qui reconnaissaient un multipartisme de fait. Mais l’espoir d’un régime démocratique est très vite étouffé par le coup d’Etat du 19 juin, qui met le pays sous la botte des militaires. Cet ouvrage est, annonce l’éditeur, disponible en librairie à partir d’hier 20 juin 2015.
    El Watan

  • #2
    On ne peut se faire une opinion véritablement éprouvée si on a pas lu l'un des premier témoignages sur la genèse et les maquis du FFS. C'est le témoignage écrit par Muḥend Aεrab Besεud.
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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