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Pourquoi les investisseurs préfèrent le Maroc à l’Algérie

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  • Pourquoi les investisseurs préfèrent le Maroc à l’Algérie

    Pourquoi les investisseurs préfèrent le Maroc à l’Algérie
    TSA - 11:09 dimanche 21 juin 2015 | Par Tewfik Abdelbari @Tewfikabdelbari |


    Le constructeur automobile PSA (Peugeot-Citroën) a officialisé, vendredi 19 juin, son installation au Maroc. Une usine importante (90 000 véhicules) qui prévoit même la fabrication de moteurs sur place, un élément clé. Le taux d’intégration devrait atteindre dès le départ 60% puis, à terme, les 80%, proche des taux réalisés dans les pays développés. C’est le deuxième projet d’envergure au Maroc après celui de l’autre constructeur français, Renault.

    Cela peut paraître paradoxal au moment où les relations entre le Maroc et la France peinent à se réchauffer depuis une brouille diplomatique. De l’autre côté, la lune de miel entre Alger et Paris dure, mais tarde à porter ses fruits sur le plan économique : les investisseurs français semblent très peu sensibles au contextes politique et diplomatique.

    Mais au-delà du cas le plus récent de Peugeot, de nombreux investisseurs étrangers – et non seulement français – privilégient le Maroc à l’Algérie. L’Américain Ford dans l’automobile ou le géant chinois des télécommunications Huawei sont des exemples sur une longue liste. L’enjeu est de comprendre pourquoi ces capitaux étrangers s’orientent davantage vers notre voisin de l’Ouest. Éléments de réponse en six points.

    Stabilité et fonctionnement politique

    Début 2011, après le vent de révoltes ayant soufflé sur le monde arabe, le roi du Maroc avait promis des réformes politiques. Et il les a menées très rapidement, avec beaucoup d’effacité : révision de la Constitution, élections législatives qui ont porté les opposants islamistes au pouvoir. Un changement ordonné qui a rassuré sur la stabilité et le bon fonctionnement politique du Royaume et qui a amené de nombreuses réformes sur le plan économique et social, menées par le nouveau gouvernement.

    En face, les réformes politiques tardent à se concrétiser en Algérie. Illustration de ce blocage politique : la révision de la Constitution, promise par le président Bouteflika en même temps que le roi du Maroc en 2011, n’a toujours pas vu le jour.

    Aujourd’hui, le Maroc est perçu par les investisseurs comme un pays stable. C’est un élément primordial pour la confiance des investisseurs et ainsi pour l’attrait d’un pays. Le Maroc jouit d’une meilleure perception et d’une image plus accueillante que l’Algérie.

    Incitations fiscales et économiques

    Les investisseurs étrangers jouissent d’avantages fiscaux et parafiscaux conséquents. À titre d’exemple, le statut Casablanca Finance City comprend des incitations fiscales, des facilités de change et des facilités sur le « doing business », c’est-à-dire, l’environnement des affaires.

    Ensuite, les entreprises étrangères peuvent s’installer en zones franches dont Tanger Med et Kenitra. Ces espaces sont soustraits aux réglementations douanières, de change etc. et surtout, ces zones ouvrent droit à des exemptions d’impôts, taxes et droits de douanes.

    Par ailleurs, le Maroc jouit d’un partenariat avec l’Union européenne à un stade plus avancé que l’Algérie. Ainsi, les entreprises européennes qui délocalisent leur production ou s’installent au Maroc, trouveront plus de facilités pour exporter leurs produits vers l’UE.


    Des infrastructures mieux développées

    En ce qui concerne les infrastructures, le Maroc a privilégié la qualité à la quantité : des lignes de trains performantes sur des axes stratégiques (Tanger-Casablanca), des plateformes portuaires et logistiques comme Tanger Med, dignes des plus importants ports méditerranéens, des services de télécommunication et d’Internet très performants…

    Ces infrastructures bien pensées permettent au pays de tirer profit de son positionnement stratégique (méditerranée, océan atlantique, Afrique) et d’être une plateforme d’exportation prisée.

    Un tissu de PME performant

    Pour développer une industrie automobile (ou autre), le pays doit être doté d’un tissu performant de petites et moyennes entreprises (PME). Les grands groupes peuvent ainsi développer la sous-traitance.

    Au Maroc, malgré des retards dans le domaine de l’éducation, l’État a misé sur la formation des élites. Celles-ci investissent dans le pays et développent des entreprises compétitives, même à l’International. C’est ainsi que plusieurs entreprises marocaines se sont lancées avec succès à l’assaut des marchés africains, pendant que les entreprises algériennes peinent à être compétitives sur le sol.

    Une administration efficace

    L’administration marocaine dispose, en nombre suffisant, de cadres compétents, formés dans de grandes universités et écoles internationales. Et ils sont mis en valeur à des postes clés.

    Ainsi, le pays dispose de sérieuses capacités de négociations, à même de « challenger » les plus grandes multinationales et obtenir de réels projets, bénéfiques pour leur Royaume, comme l’illustrent les usines automobiles Renault et Peugeot. En Algérie, les négociateurs sont souvent d’un niveau très faible, de l’aveu même des partenaires étrangers qui s’expriment en privé.

    Un modèle économique plus diversifié

    Une question de survie. Ne disposant pas de recettes tirées de l’exportation d’hydrocarbures – le Maroc est un importateur d’énergie – le Royaume est forcé de trouver les bons mécanismes et le bon modèle pour diversifier son économie.

    L’agriculture (exportations), le tourisme, les services (télécommunications, finances) et l’industrie (dont l’automobile) figurent parmi les secteurs les plus porteurs de l’économie marocaine.

    En 2012, l’industrie automobile a dégagé des recettes d’exportations de plus de 2,6 milliards de dollars. Ce chiffre est amené à augmenter sensiblement dans les années à venir.

    Par ailleurs, le secteur bancaire marocain joue pleinement son rôle de financement de l’économie et les banques marocaines, à l’image de l’établissement Attijariwafa Bank, s’internationalisent et sont présentes dans plusieurs pays africains.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Etonnante de lire un journaliste surfer autant sur le marketing politique marocain, au point de retranscrire des chapitres entier d'une réalité, loin d'etre aussi réjouissante.

    Autant sur le plan politique, ou le repoudrage de 2011 n'a absolument rien changé de la réalité politique de ce royaume, bien au contraire, le shadow cabinet a pris la main sur des pans entiers de dossiers et sujets, au point de faire du gouvernement et du parlement, les animateurs d'une vie politique factice et médiatique, avec un populisme exacerbé, permettant d'absorber les mécontentements, et une reprise de poigne après le flottement de 2011 des pratiques autoritaires.

    Sur le plan des infrastructures, les succès enregistrés sont le résultat de zones franches, pour attirer des entreprises exportatrices, qui est un tabou en Algérie, et meme chez ceux qui sont drolement épatés.

    Sur le plan économique, le Maroc a clairement pris le parti du capitalisme. Le roi Hassan II a favorisé certains capitalistes, et la meme politique est en place, à coup de passes droits et de délits d'initiés.

    Quant à l'administration efficace, c'est la plus belle blague de l'année. La haute administration, ne fait pas une administration, et des dossiers aussi lourds que ce genre de négociation n'est pas au mains de l'administration, mais est géré par des politiques, qui manient l'art de la négociation. Ce qui est remarquable à l'Algérie, est la lourdeur de la décision politique.

    Quand on connait le poids du business royal dans ce pays, il est difficile de parler de diversification de l'économie, tant les secteurs et entreprises qui n'échappent pas au business royal sont légion, et à la merci de n'importe quel saut d'humeur, si elle venaient à trop grappiller les arts de marché royal.

    Le modèle d'éducation élitiste est décrié par les marocains, qui citent l'Algérie comme exemple d'engagement de l'état dans l'éducation. L'élite algérienne n'a rien à envier à l'élite marocaine, en terme de formation, si ce n'est qu'elle est marginalisée, au contraire d'un Maroc, où elle est souvent aux commandes, car issus de veilles écuries qui détiennent les commandes depuis des générations.

    Il est positif de challanger les modèles des uns et des autres, mais en gardant un minimum de hauteur d'esprit et d'esprit critique, qui devient incisif, concernant son propre pays, et quasi inexistant concernant d'autres pays, versant dans la quasi propagande. Affligeant.
    Dernière modification par ott, 21 juin 2015, 14h11.
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      pour le Maroc: stabilité politique, sécurité, qualité de vie dès moment qu'on est riche, avantage fiscaux et zone franches, le précédent renault
      Algérie: manque de volonté est instabilité politique, insécurité ( elle est minime, mais elle existe toujours) qualité de vie médiocre même si on est riche, absence de zone franche, la malédiction du pétrole, politique étrangère très idéologique
      les plus Algérie: un grand marché, permis d'écouler une partie de la production localement, capacité plus grande à subventionner les investissements.

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      • #4
        Algérie: manque de volonté est instabilité politique, insécurité ( elle est minime, mais elle existe toujours) qualité de vie médiocre même si on est riche, absence de zone franche, la malédiction du pétrole, politique étrangère très idéologique
        Si ceci résume les handicaps de l'Algérie, il suffirait de quelques mois pour les combler. On analyse pas la situation d'un pays par opposition à ce qu'on considère etre les atouts de son propre pays...
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          quelques mois seulement, in shalah...

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          • #6
            C'est vrai que niveau infrastructures, investissement, le Maroc est très loin par rapport à l'Algérie..

            Par contre, niveau stabilité politique, j'en ai pas l'impression car toujours pas de Monarchie Constitutionnelle.

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            • #7
              pas le meme pays ,pas la meme histoire, pas le meme peuple etc ,etc pas la meme gouvernance!!

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