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Commentaire : La Tunisie, cible des obscurantistes arabes

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  • Commentaire : La Tunisie, cible des obscurantistes arabes

    Excédée par les agressions récurrentes contre son corps diplomatique en Libye, la Tunisie a décidé de fermer son consulat général à Tripoli. Les islamistes de Fajr Libya ont pris pour cible les citoyens pour des raisons incompréhensibles, alors qu’à aucun moment Tunis ne s’est ingérée dans les affaires libyennes depuis le déclenchement de la révolution qui a abouti à la mort de Mouammar El Gueddafi et à l’anarchie que l’on constate actuellement. Pourtant, les Tunisiens connaissent à leur tour les affres du terrorisme islamiste.

    On croyait qu’ils en seraient épargnés après la défaite par les urnes du parti Ennahdha de Rached Ghannouchi et l’incontestable victoire des partis démocratiques. Malheureusement, le pays s’est retrouvé plongé dans une violence dont il aurait bien pu se passer. En effet, le terrorisme s’est sérieusement implanté alors que la Tunisie ne s’est nullement préparée aussi bien psychologiquement que matériellement pour affronter le péril vert. Il fallait s’y attendre. Le succès de son expérience démocratique, au lieu de faire des jaloux, lui a créé des ennemis. Les monarchies arabes principalement ont des poussées d’urticaire dès qu’elles entendent le mot démocratie.

    Elles considèrent que celle-ci est une sérieuse menace pour leurs systèmes médiévaux et pour cela, elles ne reculent devant aucun moyen pour l’empêcher de s’imposer, y compris le terrorisme. Les Algériens peuvent en parler en connaissance de cause. Octobre 88 avait signé la fin du parti unique. Le pays entrait dans une ère nouvelle qui permettait tous les espoirs avec une nouvelle Constitution et l’engagement dans l’aventure démocratique.

    Pour la première fois, un pays arabe avait décidé de s’engager pleinement dans la modernité et contre l’obscurantisme. Mais les «frères» arabes voyaient cela d’un très mauvais œil et ont engagé toutes leurs forces pour contrecarrer l’expérience. Ils ont utilisé un agent intérieur, en l’occurrence le FIS, pour remettre l’Algérie «dans le droit chemin», c’est-à-dire pas de liberté du tout. Leur arme principale : le terrorisme. De ce fait, ils ont financé tous les bras armés du parti de Abassi Madani, comme l’AIS, le GIA, le FIDA, le MIA et d’autres organisations criminelles qui ont mis l’Algérie à feu et à sang. Ils ont partiellement réussi.

    Depuis 1999, en effet, il a été constaté un net recul de la démocratie et une guerre absolue déclenchée contre les syndicats, les partis d’avant-garde, la femme. Même les droits élémentaires de l’enfant ne sont pas admis. La Tunisie subit la même situation et la même hostilité principalement de la part des monarchies du Golfe. Si l’on s’en tient à l’expérience algérienne, elle va connaître davantage de souffrances et une grave crise économique, parce que le tourisme, sa principale source de revenu, va chuter drastiquement.

    L’Algérie a un rôle fondamental pour sauver ce pays. Elle a une dette historique à l’égard de la Tunisie qui, durant notre guerre de Libération, a accueilli sans contrepartie des milliers de réfugiés ainsi que l’ALN et le GPRA. Tout ce beau monde s’était comporté en terrain conquis sans que Bourguiba puisse dire mot. Aujourd’hui, c’est aux Algériens de renvoyer l’ascenseur d’autant qu’une grave déstabilisation de la Tunisie aura des conséquences négatives sur notre sécurité intérieure.


    El watan
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