«Chacun comprendra la réserve que je dois avoir», prévient d'entrée de jeu Nicolas Sarkozy. Histoire de dire qu'il ne commentera pas les affaires françaises depuis l'étranger, comme c'est de coutume, et qu'il s'aventurera encore moins dans une quelconque forme de diplomatie parallèl
Mais chassez le naturel... et il revient au galop. Dimanche soir à Casablanca, devant 400 Français expatriés au Maroc, dont une bonne partie avait sa carte aux Républicains, l'ancien chef de l'État n'a pas attendu longtemps avant d'endosser ses habits d'opposant à François Hollande. Cette réunion, organisée à la tombée de la nuit pour cause de ramadan, inaugurait un déplacement officiel de deux jours, qui se poursuivra aujourd'hui par des rencontres avec le ministre des Affaires étrangères, le chef du gouvernement et surtout le roi Mohamed VI, un ami personnel de Nicolas Sarkozy.
Très sévère à l'égard de la politique étrangère de son successeur, l'ancien locataire de l'Élysée a donc multiplié les piques. «La France a-t-elle les moyens de donner des leçons ? Pas en ce moment», tacle ainsi Sarkozy, qui n'a pas digéré les critiques de la gauche, trois jours plus tôt, après sa comparaison entre les migrants et une fuite d'eau. De migrants justement, il est question ce dimanche soir quand un sympathisant l'interpelle dans la salle sur le problème de l'immigration venue d'Afrique et du Maghreb. Sarkozy expose son idée d'un nouveau Schengen, pose la question de l'assimilation et de l'intégration, puis revendique le droit de traiter ce sujet : «Je refuse qu'on dise que prononcer le mot immigration, quand on est chez les Républicains, soit une forme de xénophobie ou de racisme !», lance-t-il en agitant les bras.
«Valls ? Vu le volume sonore en ce moment, il doit être stressé»
En privé, le patron des Républicains joue même l'étonnement sur l'ampleur de cette polémique : «Oser dire que je compare les migrants à une fuite d'eau, c'est grotesque, confie-t-il. La fuite que j'évoquais ? C'est la solution préconisée par la Commission européenne pour répartir les demandeurs d'asile dans les différents pays de l'Union. Au lieu de traiter la cause, on traite la conséquence. Ca n'a tout simplement pas de sens». Alors il s'en prend, sans les nommer, à Manuel Valls et François Hollande, qui ne l'ont pas épargné dans cette affaire : «Mais dans quel monde vivent les socialistes ? Un monde où ils n'entendent plus le peuple. Ils sont coupés des réalités, tacle-t-il. Je savais qu'ils étaient aveugles...mais je me demande s'ils ne sont pas également sourds».
Convaincu que l'opinion est très en attente sur ces questions d'immigration, Nicolas Sarkozy est même certain que la polémique va finir par se retourner contre ses adversaires : «C'est du pain bénit», lâche même un de ses collaborateurs, pendant que son patron poursuit dans la salle son offensive contre la gauche : «Valls ? Vu le volume sonore en ce moment, il doit être stressé, il a du mal...», raille-t-il au milieu des rires dans l'assistance. «Monsieur Hollande nous met si bas qu'il va falloir aller très loin dans notre projet», renchérit-il ensuite, déjà projeté vers les grands chantiers de la droite pour la prochaine présidentielle. Et s'il n'a toujours pas clairement annoncé sa candidature pour la primaire, il rassure un sympathisant qui l'interpelle sur son retour : «J'ai toujours gardé un appétit intact, si c'est ce qui vous inquiète...», souffle Sarkozy au micro, après avoir précisé, pour ceux qui pourraient en douter, qu'il n'est «ni dans la revanche, ni dans l'amertume»
le Parisien
Mais chassez le naturel... et il revient au galop. Dimanche soir à Casablanca, devant 400 Français expatriés au Maroc, dont une bonne partie avait sa carte aux Républicains, l'ancien chef de l'État n'a pas attendu longtemps avant d'endosser ses habits d'opposant à François Hollande. Cette réunion, organisée à la tombée de la nuit pour cause de ramadan, inaugurait un déplacement officiel de deux jours, qui se poursuivra aujourd'hui par des rencontres avec le ministre des Affaires étrangères, le chef du gouvernement et surtout le roi Mohamed VI, un ami personnel de Nicolas Sarkozy.
Très sévère à l'égard de la politique étrangère de son successeur, l'ancien locataire de l'Élysée a donc multiplié les piques. «La France a-t-elle les moyens de donner des leçons ? Pas en ce moment», tacle ainsi Sarkozy, qui n'a pas digéré les critiques de la gauche, trois jours plus tôt, après sa comparaison entre les migrants et une fuite d'eau. De migrants justement, il est question ce dimanche soir quand un sympathisant l'interpelle dans la salle sur le problème de l'immigration venue d'Afrique et du Maghreb. Sarkozy expose son idée d'un nouveau Schengen, pose la question de l'assimilation et de l'intégration, puis revendique le droit de traiter ce sujet : «Je refuse qu'on dise que prononcer le mot immigration, quand on est chez les Républicains, soit une forme de xénophobie ou de racisme !», lance-t-il en agitant les bras.
«Valls ? Vu le volume sonore en ce moment, il doit être stressé»
En privé, le patron des Républicains joue même l'étonnement sur l'ampleur de cette polémique : «Oser dire que je compare les migrants à une fuite d'eau, c'est grotesque, confie-t-il. La fuite que j'évoquais ? C'est la solution préconisée par la Commission européenne pour répartir les demandeurs d'asile dans les différents pays de l'Union. Au lieu de traiter la cause, on traite la conséquence. Ca n'a tout simplement pas de sens». Alors il s'en prend, sans les nommer, à Manuel Valls et François Hollande, qui ne l'ont pas épargné dans cette affaire : «Mais dans quel monde vivent les socialistes ? Un monde où ils n'entendent plus le peuple. Ils sont coupés des réalités, tacle-t-il. Je savais qu'ils étaient aveugles...mais je me demande s'ils ne sont pas également sourds».
Convaincu que l'opinion est très en attente sur ces questions d'immigration, Nicolas Sarkozy est même certain que la polémique va finir par se retourner contre ses adversaires : «C'est du pain bénit», lâche même un de ses collaborateurs, pendant que son patron poursuit dans la salle son offensive contre la gauche : «Valls ? Vu le volume sonore en ce moment, il doit être stressé, il a du mal...», raille-t-il au milieu des rires dans l'assistance. «Monsieur Hollande nous met si bas qu'il va falloir aller très loin dans notre projet», renchérit-il ensuite, déjà projeté vers les grands chantiers de la droite pour la prochaine présidentielle. Et s'il n'a toujours pas clairement annoncé sa candidature pour la primaire, il rassure un sympathisant qui l'interpelle sur son retour : «J'ai toujours gardé un appétit intact, si c'est ce qui vous inquiète...», souffle Sarkozy au micro, après avoir précisé, pour ceux qui pourraient en douter, qu'il n'est «ni dans la revanche, ni dans l'amertume»
le Parisien
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