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Bloomberg: Comment le Maroc exploite les faiblesses de ses concurrents en Afrique

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  • Bloomberg: Comment le Maroc exploite les faiblesses de ses concurrents en Afrique

    New York : Le Maroc déploie une stratégie diplomatique économique en Afrique de l’Ouest qui doit sa réussite à un concours de circonstances inéditement coïncidentes et favorables dans la région



    Ainsi a estimé le groupe financier et médiatique américain, Bloomberg dans une tribune publiée sur son portail, Bloomberg Business, consacrée à la dernière tournée royale en Afrique de l’Ouest.

    Bloomberg a indiqué que nombreux facteurs aident énormément l’expansion économique et commerciale réussie du Maroc sur ses nouveaux marchés africains. Parmi elles:

    1- LA FRANCOPHONIE

    Selon Blommberg, le Maroc exploite à merveille l’infrastructure culturelle bâtie, durant plusieurs décennies, par l’ex-puissance coloniale dans la région, la France.

    La diplomatie commerciale du royaume, se retrouve facilitée par une langue commune parlée par une douzaine de pays d'Afrique de l'Ouest, qui rassemblent une population combinée de plus de 300 millions d’individus tous francophones.

    De points de vus commerciaux et marketing, c’est un fait majeur qui facilite l’accès pour les entreprises marocaines, à ces grands marchés où émergent, croissement, une classe moyenne, future grande consommatrice.

    2- L’ISLAM

    Le Roi Mohammed VI, souligne Bloomberg, est Commandeur des croyants et descendant du prophète Mohammad.

    Ces qualités, indique le média américain, confèrent au monarque un statut religieux important auprès de la population ouest-africaine, dont 54% est musulmane et qui a historiquement connue l’islam, il y a plusieurs siècles, grâce au Maroc.

    Cette population garde au souverain chérifien, une fidélité morale de chef religieux.

    3- LE DÉCLIN DE LA FRANCE

    Selon Bloomberg, le Maroc a très bien exploité la crise économique en France pour occuper ses places sur les marchés africains.

    Ce fait est plus visible au niveau des marchés bancaires. Ainsi, à cause de la récession, les banques françaises, leaders historiques du secteur en Afrique de l’ouest, peinent depuis 2008, à investir pour se maintenir en Afrique.

    Incapables de tenir leurs positions ni de financer leur opérations en Afrique, les banques françaises ont rapidement cédé face à leurs concurrentes marocaines, qui sont devenues dans nombreux pays de la région, nouvelles leaders de leurs marchés et qui accompagnent efficacement, les autres investissements marocains dans les autres secteurs industriels et de services.

    4- LA DISPARITION DE MUAMMAR KADHAFI

    En fin, la chute du régime de Muammar Kadhafi en Libye en 2011, a beaucoup servi la stratégie africaine du royaume, affirme Blommberg.

    Le dictateur libyen avait, en effet, déployé ses pétrodollars pour verrouiller l’Afrique et y soutenir sa propre ambition, d'être l'unique leader pan-africain, ajoute le média US.

    Kadhafi et son argent facile et abondant empêchait toute stratégie de développement à long terme dans la région.

    Il rendait les pays africains insensibles aux projets gagnant – gagnant et de développement durable, tel que prônés par le Maroc.

    Ces projets s’ils ont de l’effet à moyen et long terme, ils n’exigent pas moins, du travail long et dur pour les voir aboutir.

    LE MAROC CONSENTIRAIT-IL À DEVENIR UNE PUISSANCE POLITIQUE EN AFRIQUE ?

    En fin, Bloomberg a relevé que le Maroc privilégie jusqu’à maintenant, une diplomatie économique très intéressée et aux résultats quantifiables.

    Mais son développement sur cette voie, lui imposerait un changement de statut, prédit Bloomberg.

    Le média américain a interrogé à ce sujet, Riccardo Fabiani, un expert Afrique du Nord chez la firme de conseil londonienne, Eurasia Group. Il a indiqué que le Maroc, pour l’instant, se concentre sur ses résultats économiques en Afrique et évite de trop s’embourber dans ses problèmes politiques.

    Mais, relève l’expert londonien :

    ‘‘Si cette expansion économique dans la région continue, le Maroc sera obligé d’y agir politiquement et de manières de plus en plus directes et exposée’’.




    lemag
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